Apprentissage moteur et consolidation pendant le sommeil chez la personne adulte avec trouble du spectre de l'autisme
Langue Français
Langue Français
Droits : Impression autorisée
Auteur(s) : Rabot Juliette
Directeur(s) : Schröder Carmen, Mottron Laurent
Composante : MEDECINE
Date de création : 03-09-2020
Résumé(s) : Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) concernent 1-1,5% de la population générale. Ils sont caractérisés par de nombreuses comorbidités dont les troubles moteurs et les troubles du sommeil qui affectent jusque 79% et entre 50-80% des personnes avec TSA, respectivement. Ce projet avait pour objectif d’étudier le lien entre motricité et sommeil, spécifiquement l’apprentissage moteur et sa consolidation durant le sommeil, dans une population d’adultes avec TSA sans déficience intellectuelle. La méthodologie était une étude expérimentale transversale cas-contrôle. Nous avons recruté 17 adultes avec TSA (âgés de 22 à 46 ans ; droitiers ; QI moyen 104 ; sex-ratio 2,1 :1) et 19 adultes neurotypiques (groupe contrôle : âgés de 20 à 44 ans ; droitiers ; QI moyen 107 ; sex-ratio 2,6 :1). Le protocole comprenait deux nuits de sommeil avec enregistrement en polysomnographie, avec une tâche d’apprentissage explicite d’une séquence motrice réalisée en trois sessions : une session d’apprentissage initial le matin suivant la première nuit (à H0) ; une session de réactivation mnésique le soir précédant la seconde nuit (à H12) ; et une session de re-test le matin suivant la seconde nuit (à H24). Les résultats indiquent que les adultes avec TSA présenteraient un apprentissage moteur similaire aux adultes neurotypiques, mais pas de gains spontanés lors de la répétition de la tâche motrice après une nuit de sommeil. Ces données suggèrent une absence de consolidation dépendante du sommeil de l’apprentissage moteur explicite chez les adultes avec TSA. De plus, nous avons mis en évidence l'existence d'un sous-groupe dont l'apprentissage moteur est plus rigide au sein du spectre de l'autisme. Nous avons également retrouvé chez les adultes avec TSA une moindre qualité de sommeil en l'absence de plainte subjective de sommeil. Ces résultats seraient à répliquer sur de plus grands échantillons permettant la stratification de la population avec TSA en sous-groupes homogènes (notamment les sujets de sexe féminin, les personnes avec le syndrome d’Asperger, ou avec un autisme prototypique). Dans l’ensemble, nos résultats constituent un bon argument pour le développement d'interventions ciblées sur l'amélioration du sommeil pour favoriser les apprentissages moteurs des personnes avec TSA., 1-1,5% of the general population have a diagnosis of Autism Spectrum Disorder (ASD). Numerus comorbidities are associated with ASD, such as motor skills disorders and sleep disorders, affecting up to 79% and between 50-80% of persons with ASD, respectively. The aim of this project was to study the link between motor skills and sleep, and more specifically motor learning and sleep-dependant consolidation, in a population of adults with ASD without intellectual deficiency. The methodology was an experimental transversal case-control study. We recruted 17 adults with ASD (age from 22 to 46 years old ; right-handed ; mean IQ 104 ; sex-ratio 2,1 : 1) and 19 neurotypical adults (control group : age from 20 to 44 years old ; right-handed ; mean IQ 107 ; sex-ratio 2,6 : 1). The protocole included two nights of sleep with polysomnographic recording, and an explicit motor sequence learning task performed at 3 sessions : one session of initial training on the morning following the first night (H0), a second session for the reactivation of the mnesic trace the evening before the second night (H12), and a third session of re-test on the morning following the second night (H24). The results indicate that adults with ASD showed an initial motor learning curve of adults with ASD similar to neurotypical adults, but no spontaneous gains at the re-test post-night of sleep. This data suggests an absence of sleep-dependant consolidation of explicit motor learning in adults with ASD. Moreover, we found a subgroup within the ASD group whose motor learning is more rigid. We also found a poor quality of sleep in the group of adults with ASD without subjective sleep complaint. Those results should be replicated in bigger samples to be able to stratify the population with ASD into subgroups (i.e. female subjects, persons with Asperger's syndrom, persons with prototypical autism). Overall, our results constitute a relevant argument to develop interventions targetted on the improvement of sleep quality to promote motor learning skills in persons with ASD.
Discipline : Médecine. Psychiatrie
Mots-clés libres : Autisme, 617.6, Sommeil, Apprentissage moteur
Couverture : FR
Directeur(s) : Schröder Carmen, Mottron Laurent
Composante : MEDECINE
Date de création : 03-09-2020
Résumé(s) : Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) concernent 1-1,5% de la population générale. Ils sont caractérisés par de nombreuses comorbidités dont les troubles moteurs et les troubles du sommeil qui affectent jusque 79% et entre 50-80% des personnes avec TSA, respectivement. Ce projet avait pour objectif d’étudier le lien entre motricité et sommeil, spécifiquement l’apprentissage moteur et sa consolidation durant le sommeil, dans une population d’adultes avec TSA sans déficience intellectuelle. La méthodologie était une étude expérimentale transversale cas-contrôle. Nous avons recruté 17 adultes avec TSA (âgés de 22 à 46 ans ; droitiers ; QI moyen 104 ; sex-ratio 2,1 :1) et 19 adultes neurotypiques (groupe contrôle : âgés de 20 à 44 ans ; droitiers ; QI moyen 107 ; sex-ratio 2,6 :1). Le protocole comprenait deux nuits de sommeil avec enregistrement en polysomnographie, avec une tâche d’apprentissage explicite d’une séquence motrice réalisée en trois sessions : une session d’apprentissage initial le matin suivant la première nuit (à H0) ; une session de réactivation mnésique le soir précédant la seconde nuit (à H12) ; et une session de re-test le matin suivant la seconde nuit (à H24). Les résultats indiquent que les adultes avec TSA présenteraient un apprentissage moteur similaire aux adultes neurotypiques, mais pas de gains spontanés lors de la répétition de la tâche motrice après une nuit de sommeil. Ces données suggèrent une absence de consolidation dépendante du sommeil de l’apprentissage moteur explicite chez les adultes avec TSA. De plus, nous avons mis en évidence l'existence d'un sous-groupe dont l'apprentissage moteur est plus rigide au sein du spectre de l'autisme. Nous avons également retrouvé chez les adultes avec TSA une moindre qualité de sommeil en l'absence de plainte subjective de sommeil. Ces résultats seraient à répliquer sur de plus grands échantillons permettant la stratification de la population avec TSA en sous-groupes homogènes (notamment les sujets de sexe féminin, les personnes avec le syndrome d’Asperger, ou avec un autisme prototypique). Dans l’ensemble, nos résultats constituent un bon argument pour le développement d'interventions ciblées sur l'amélioration du sommeil pour favoriser les apprentissages moteurs des personnes avec TSA., 1-1,5% of the general population have a diagnosis of Autism Spectrum Disorder (ASD). Numerus comorbidities are associated with ASD, such as motor skills disorders and sleep disorders, affecting up to 79% and between 50-80% of persons with ASD, respectively. The aim of this project was to study the link between motor skills and sleep, and more specifically motor learning and sleep-dependant consolidation, in a population of adults with ASD without intellectual deficiency. The methodology was an experimental transversal case-control study. We recruted 17 adults with ASD (age from 22 to 46 years old ; right-handed ; mean IQ 104 ; sex-ratio 2,1 : 1) and 19 neurotypical adults (control group : age from 20 to 44 years old ; right-handed ; mean IQ 107 ; sex-ratio 2,6 : 1). The protocole included two nights of sleep with polysomnographic recording, and an explicit motor sequence learning task performed at 3 sessions : one session of initial training on the morning following the first night (H0), a second session for the reactivation of the mnesic trace the evening before the second night (H12), and a third session of re-test on the morning following the second night (H24). The results indicate that adults with ASD showed an initial motor learning curve of adults with ASD similar to neurotypical adults, but no spontaneous gains at the re-test post-night of sleep. This data suggests an absence of sleep-dependant consolidation of explicit motor learning in adults with ASD. Moreover, we found a subgroup within the ASD group whose motor learning is more rigid. We also found a poor quality of sleep in the group of adults with ASD without subjective sleep complaint. Those results should be replicated in bigger samples to be able to stratify the population with ASD into subgroups (i.e. female subjects, persons with Asperger's syndrom, persons with prototypical autism). Overall, our results constitute a relevant argument to develop interventions targetted on the improvement of sleep quality to promote motor learning skills in persons with ASD.
Discipline : Médecine. Psychiatrie
Mots-clés libres : Autisme, 617.6, Sommeil, Apprentissage moteur
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, Médecine, These d'exercice Unistra
Source(s) :
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/248970275
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-101200
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-101200
Type de ressource : Ressource documentaire