Place de la procédure collégiale en médecine générale : étude qualitative auprès de 12 médecins généralistes installés dans le Bas-Rhin
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Traube Solveig
Directeur : Busson France, Zumstein Carine
Composante : MEDECINE
Date de création : 14-09-2020
Description : Médecine générale, Introduction : depuis 2005, la loi française permet à un médecin de limiter ou d'arrêter des thérapeutiques au nom du refus de l'obstination déraisonnable. Lorsque le patient ne peut plus s'exprimer, la décision doit être prise à l'issue d'une procédure collégiale et après consultation d'un médecin extérieur. Les médecins généralistes sont au cœur du système de soins et exercent la plupart du temps seuls. Nous nous sommes interrogés sur la manière dont pouvait s'appliquer la procédure collégiale dans le contexte de la médecine générale. Matériel et méthode : nous avons mené une étude qualitative auprès de 12 médecins généralistes installés dans le Bas-Rhin. Les données ont été recueillies au cours d'entretiens individuels semi-dirigés puis analysées selon la méthode de la théorisation ancrée. Résultats : l'analyse des données a révélé deux attitudes opposées : les médecins qui s'étaient installés il y a plus de 20 ans étaient moins susceptibles de faire appel à un médecin extérieur. La décision était presque toujours prise avec la famille. Ces médecins décrivaient des situations difficiles dues à des ambiguïtés dans les actes thérapeutiques posés en fin de vie. Les médecins généralistes qui s'étaient installés plus récemment avaient au contraire intégré la collégialité dans leur exercice et faisaient appel plus facilement à un médecin extérieur, notamment par les Equipes Mobiles de Soins Palliatifs. La collégialité permettait un soutien pour le médecin et permettait une réflexion éthique plus approfondie. Conclusion : la réflexion collégiale autour des situations de fin de vie entre dans la culture médicale française, y compris en médecine générale, grâce aux réseaux de soins ambulatoires et de soins palliatifs., Background : Since 2005, French legislation allows physicians to withhold or withdraw extraordinary treatments. When the patient is unable to express his will, physicians must decide after a collegial procedure, and after asking a third-party physician his opinion. General practitioners (GPs) are at the heart of the French health care system and often practice alone, making it more difficult to access other physicians. Aim : To explore how collegial decision-making procedures can be carried out in the context of general practice. Design : Qualitative analysis of semi-structured, one-to-one interviews with 12 GPs of the Bas-Rhin area in France. Results : GPs who began to work before the noughties were less likely to ask a third-party physician his opinion. Withholding or withdrawing treatments was often decided with the family. These GPs described more personal difficulties due to ambiguous therapeutic end-of-life decisions. GPs who began to work after 2005 were familiar with collegial procedures and were more prone to ask another physician his opinion, especially through the mobile palliative care teams. Collegiality gave the GPs support and an opportunity to engage a deeper ethical reflection. Conclusion : The younger generations of French GPs are leading the way into including collegial decision-making procedures in daily general practice, especially through the mobile palliative care teams.
Mots-clés libres : Abstention thérapeutique, 617.6, Médecine générale, Décision de groupe, Relations interprofessionnelles dans le domaine de la santé, Recherche qualitative
Couverture : FR
Directeur : Busson France, Zumstein Carine
Composante : MEDECINE
Date de création : 14-09-2020
Description : Médecine générale, Introduction : depuis 2005, la loi française permet à un médecin de limiter ou d'arrêter des thérapeutiques au nom du refus de l'obstination déraisonnable. Lorsque le patient ne peut plus s'exprimer, la décision doit être prise à l'issue d'une procédure collégiale et après consultation d'un médecin extérieur. Les médecins généralistes sont au cœur du système de soins et exercent la plupart du temps seuls. Nous nous sommes interrogés sur la manière dont pouvait s'appliquer la procédure collégiale dans le contexte de la médecine générale. Matériel et méthode : nous avons mené une étude qualitative auprès de 12 médecins généralistes installés dans le Bas-Rhin. Les données ont été recueillies au cours d'entretiens individuels semi-dirigés puis analysées selon la méthode de la théorisation ancrée. Résultats : l'analyse des données a révélé deux attitudes opposées : les médecins qui s'étaient installés il y a plus de 20 ans étaient moins susceptibles de faire appel à un médecin extérieur. La décision était presque toujours prise avec la famille. Ces médecins décrivaient des situations difficiles dues à des ambiguïtés dans les actes thérapeutiques posés en fin de vie. Les médecins généralistes qui s'étaient installés plus récemment avaient au contraire intégré la collégialité dans leur exercice et faisaient appel plus facilement à un médecin extérieur, notamment par les Equipes Mobiles de Soins Palliatifs. La collégialité permettait un soutien pour le médecin et permettait une réflexion éthique plus approfondie. Conclusion : la réflexion collégiale autour des situations de fin de vie entre dans la culture médicale française, y compris en médecine générale, grâce aux réseaux de soins ambulatoires et de soins palliatifs., Background : Since 2005, French legislation allows physicians to withhold or withdraw extraordinary treatments. When the patient is unable to express his will, physicians must decide after a collegial procedure, and after asking a third-party physician his opinion. General practitioners (GPs) are at the heart of the French health care system and often practice alone, making it more difficult to access other physicians. Aim : To explore how collegial decision-making procedures can be carried out in the context of general practice. Design : Qualitative analysis of semi-structured, one-to-one interviews with 12 GPs of the Bas-Rhin area in France. Results : GPs who began to work before the noughties were less likely to ask a third-party physician his opinion. Withholding or withdrawing treatments was often decided with the family. These GPs described more personal difficulties due to ambiguous therapeutic end-of-life decisions. GPs who began to work after 2005 were familiar with collegial procedures and were more prone to ask another physician his opinion, especially through the mobile palliative care teams. Collegiality gave the GPs support and an opportunity to engage a deeper ethical reflection. Conclusion : The younger generations of French GPs are leading the way into including collegial decision-making procedures in daily general practice, especially through the mobile palliative care teams.
Mots-clés libres : Abstention thérapeutique, 617.6, Médecine générale, Décision de groupe, Relations interprofessionnelles dans le domaine de la santé, Recherche qualitative
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique, Médecine
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/24915336X
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-102202
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-102202
Type de ressource : Ressource documentaire