Évolution de la fonction rénale post-don des donneurs vivants de rein : étude de cohorte Strasbourgeoise 2003-2020
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Duval Anna
Directeur : Caillard Sophie
Composante : MEDECINE
Date de création : 25-09-2020
Description : Médecine. Néphrologie, Introduction : la transplantation rénale est actuellement le meilleur traitement pour l’insuffisance rénale terminale. Comparés aux greffons issus de donneurs décédés, les greffons issus de donneurs vivants sont de meilleure qualité, offrant une meilleure survie à long terme des patients transplantés. Cependant, le prélèvement d’organe chez un donneur vivant pose la question de l’impact de la néphrectomie sur la morbi-mortalité à moyen et long terme du donneur. Deux études récentes suggèrent un risque relatif d’insuffisance rénale terminale majoré chez les donneurs. La problématique est d’identifier des marqueurs pronostics d’évolution rénale péjorative post-don. Patients et Méthodes : nous avons analysé rétrospectivement notre cohorte de donneurs vivants de rein aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg entre le 1er janvier 2003 et le 1er février 2020. Nous avons inclus les patients ayant bénéficié d’une exploration fonctionnelle rénale pré-don avec une mesure de la clairance rénale de l’iohexol (DFGm). Résultats : 230 patients ont été néphrectomisés dans le cadre d’un don de rein durant notre période d’étude.196 ont bénéficié d’une mesure du DFG en pré-don, avec un suivi moyen de 70,4 ± 54,4 mois post-don. Le DFGm médian en pré-don était de 91,4 [82,6 – 101,0] mL/min et le DFGe CKD-EPI médian était de 95,6 [87,4 – 107,3] mL/min/1.73m2. En post-don le DFGm médian était de 61,3 [54,6 – 71,4] mL/min à M12 et de 67,6 [58,0 – 76,2] mL/min à M60, correspondant respectivement à une diminution du débit de filtration rénal de – 32 [-39 – -24] % à M12 et – 32,5 [-27 – -37] % à M60. Les complications immédiates post-opératoires étaient fréquentes (50,9 %), mais peu sévères avec une prédominance des douleurs (13,5 %) et des pneumopathies infectieuses (12,6 %). L’âge était associé à une compensation rénale moins importante (p = 0,03) et à un DFGm à M60 inférieur à 63 % du DFG initial (p - 0,016), avec un âge seuil de 52 ans. Conclusion : la transplantation rénale à donneur vivant permet aux receveurs d’accéder à des greffons de qualité, sans impacter significativement la santé du receveur à moyen terme. Cependant, nos observations soulignent l’importance d’un suivi rapproché des patients âgés., Introduction: Kidney transplantation is the treatment of choice of end stage renal disease. Graft from living kidney donor provide a better long term survival to recipients compared to graft from deceased donors. However, there are discrepancies concerning long term impact of living donation in living kidney donors. Two recent studies suggest a majored relative risk of end stage renal disease in donors. Identifying prognosis markers of pejorative evolution after donation remain challenging. Patients and methods: we analyzed a retrospective cohort of living kidney donors followed in the Universitary Hospital of Strasbourg between 2003, january 1st and 2020, february 1st. Patients who underwent a renal functional evaluation including a measure of glomerular filtration rate (mGFR) with iohexol clearance before donation were included. Results: 230 patients were selected for a kidney donation. 196 beneficiated from a predonation measure of GFR, with a mean follow up of 70,4 ± 54,4 months after donation. Median predonation mGFR was 91.4 [82.6 – 101.0] mL/min and the estimated GFR (eGFR) CKD-EPI DFGe CKD-EPI was 95.6 mL/min/1.73m2, IQR [87.4 – 107.3] . After donation, mGFR was 61.3 mL/min, IQR [54.6 – 71.4] at month (M)12 and 67.6 mL/min, IQR [58.0 – 76.2] at M60, corresponding to a GFR diminution of – 32 %, IQR [-39 – -24] at M12 and - 32.5 % IQR [-27 – -37] at M60. Peri and post operative complications were frequent (50.9 %) but were often mild complications. Among them, postoperative pain (13.5 %) and infectious pneumopathies (12.6 %) were predominant. Older age was associated with a lower functional compensation of the remaining kidney (p = 0.03) and with a mGFR - 63 % of predonation mGFR at M60 (p - 0.016), with a threshold of 52 years. Conclusion: Living kidney transplantation offers to recipients high quality grafts, without significative impact on recipient outcomes at five years after donation. Our observations highlight the importance of a close follow-up of the donors, in particular the oldest donors.
Mots-clés libres : Rein -- Transplantation, 617.6, Dons d'organes -- Complications (médecine), Donneurs d'organes vivants
Couverture : FR
Directeur : Caillard Sophie
Composante : MEDECINE
Date de création : 25-09-2020
Description : Médecine. Néphrologie, Introduction : la transplantation rénale est actuellement le meilleur traitement pour l’insuffisance rénale terminale. Comparés aux greffons issus de donneurs décédés, les greffons issus de donneurs vivants sont de meilleure qualité, offrant une meilleure survie à long terme des patients transplantés. Cependant, le prélèvement d’organe chez un donneur vivant pose la question de l’impact de la néphrectomie sur la morbi-mortalité à moyen et long terme du donneur. Deux études récentes suggèrent un risque relatif d’insuffisance rénale terminale majoré chez les donneurs. La problématique est d’identifier des marqueurs pronostics d’évolution rénale péjorative post-don. Patients et Méthodes : nous avons analysé rétrospectivement notre cohorte de donneurs vivants de rein aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg entre le 1er janvier 2003 et le 1er février 2020. Nous avons inclus les patients ayant bénéficié d’une exploration fonctionnelle rénale pré-don avec une mesure de la clairance rénale de l’iohexol (DFGm). Résultats : 230 patients ont été néphrectomisés dans le cadre d’un don de rein durant notre période d’étude.196 ont bénéficié d’une mesure du DFG en pré-don, avec un suivi moyen de 70,4 ± 54,4 mois post-don. Le DFGm médian en pré-don était de 91,4 [82,6 – 101,0] mL/min et le DFGe CKD-EPI médian était de 95,6 [87,4 – 107,3] mL/min/1.73m2. En post-don le DFGm médian était de 61,3 [54,6 – 71,4] mL/min à M12 et de 67,6 [58,0 – 76,2] mL/min à M60, correspondant respectivement à une diminution du débit de filtration rénal de – 32 [-39 – -24] % à M12 et – 32,5 [-27 – -37] % à M60. Les complications immédiates post-opératoires étaient fréquentes (50,9 %), mais peu sévères avec une prédominance des douleurs (13,5 %) et des pneumopathies infectieuses (12,6 %). L’âge était associé à une compensation rénale moins importante (p = 0,03) et à un DFGm à M60 inférieur à 63 % du DFG initial (p - 0,016), avec un âge seuil de 52 ans. Conclusion : la transplantation rénale à donneur vivant permet aux receveurs d’accéder à des greffons de qualité, sans impacter significativement la santé du receveur à moyen terme. Cependant, nos observations soulignent l’importance d’un suivi rapproché des patients âgés., Introduction: Kidney transplantation is the treatment of choice of end stage renal disease. Graft from living kidney donor provide a better long term survival to recipients compared to graft from deceased donors. However, there are discrepancies concerning long term impact of living donation in living kidney donors. Two recent studies suggest a majored relative risk of end stage renal disease in donors. Identifying prognosis markers of pejorative evolution after donation remain challenging. Patients and methods: we analyzed a retrospective cohort of living kidney donors followed in the Universitary Hospital of Strasbourg between 2003, january 1st and 2020, february 1st. Patients who underwent a renal functional evaluation including a measure of glomerular filtration rate (mGFR) with iohexol clearance before donation were included. Results: 230 patients were selected for a kidney donation. 196 beneficiated from a predonation measure of GFR, with a mean follow up of 70,4 ± 54,4 months after donation. Median predonation mGFR was 91.4 [82.6 – 101.0] mL/min and the estimated GFR (eGFR) CKD-EPI DFGe CKD-EPI was 95.6 mL/min/1.73m2, IQR [87.4 – 107.3] . After donation, mGFR was 61.3 mL/min, IQR [54.6 – 71.4] at month (M)12 and 67.6 mL/min, IQR [58.0 – 76.2] at M60, corresponding to a GFR diminution of – 32 %, IQR [-39 – -24] at M12 and - 32.5 % IQR [-27 – -37] at M60. Peri and post operative complications were frequent (50.9 %) but were often mild complications. Among them, postoperative pain (13.5 %) and infectious pneumopathies (12.6 %) were predominant. Older age was associated with a lower functional compensation of the remaining kidney (p = 0.03) and with a mGFR - 63 % of predonation mGFR at M60 (p - 0.016), with a threshold of 52 years. Conclusion: Living kidney transplantation offers to recipients high quality grafts, without significative impact on recipient outcomes at five years after donation. Our observations highlight the importance of a close follow-up of the donors, in particular the oldest donors.
Mots-clés libres : Rein -- Transplantation, 617.6, Dons d'organes -- Complications (médecine), Donneurs d'organes vivants
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique, Médecine
Source(s) :
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/249517175
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-102892
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-102892
Type de ressource : Ressource documentaire