Identification de facteurs de risque de pluri-consultations pour une douleur aigue en médecine générale
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Charpentier Mickaël
Directeur : Salvat Eric
Composante : MEDECINE
Date de création : 29-09-2020
Description : Médecine générale, Introduction : la douleur, de manière générale, est à l’origine de multiples conséquences néfastes. Elle affecte aussi bien les patients, leur entourage, que les médecins qui s’en occupent. Elle est également à la source de nombreuses problématiques socio-économiques. Une prise en charge adaptée et précoce est l’un des enjeux actuels de ces pathologies, notamment en médecine générale, laquelle est en première ligne. Or, toutes les douleurs ne sont pas similaires : certaines nécessitent plusieurs consultations, directement à cause d’elles, ou de par les répercussions qu’elles génèrent. Y-a-t-il donc, dès la première visite pour un motif douloureux en médecine générale, des éléments prédictifs de ces multiples consultations ? Matériel et methodes : pour répondre à cette question, une étude de cohorte prospective et non interventionnelle a été réalisée sur la zone de Lingolsheim-Ostwald (Bas-Rhin, France) durant 3 mois, de mars à juin 2019. Les médecins généralistes participant devaient remplir un questionnaire spécifique lors de la première visite dans leur cabinet d’un patient souffrant d’une douleur aigüe. Les informations recueillies concernaient des données sur le médecin, le patient et sa symptomatologie. Une réévaluation à 3 mois était ensuite réalisée afin de vérifier si les patients avaient consulté à nouveau, ou non, et la prise en charge globale effectuée. Resultats : deux médecins généralistes ont pu compléter 17 questionnaires. Il en ressort que l’âge du patient, le nombre de pathologies chroniques, une pathologie endocrinienne et la nécessité d’une intervention psychologique sont des facteurs de risques prédictifs de reconsultation (respectivement p=0.021, p=0.018, p=0.043 et p=0.0498). A l’inverse, ne pas souffrir de pathologie chronique est un élément protecteur (p=0.035). Vivre avec des enfants est plutôt protecteur (p=0.033), mais le nombre d’enfants démontre une tendance opposée avec une moyenne de 2,00 (±0,926) contre 1,00 (±0,894) (p=0.061). Le sexe, le tabagisme ou les manifestations dépressives ne sont pas statistiquement pas liés au phénomène de pluri-consultation (p=1 pour chacun). L’Echelle Numérique n’est pas non plus un bon indicateur (p=0.92), tout comme le type de douleur (p=1 pour les douleurs mécaniques et neuropathiques, p=0.3 pour les douleurs inflammatoires). Par ailleurs, la durée de la première consultation n’est pas non plus déterminante (p=1). Discussion : le profil établi du patient pluri-consultant pour une douleur aigüe est le suivant : une personne âgée, possédant un terrain pathologique chronique, surtout si polypathologique ou de nature endocrinologique, nécessitant de ce fait un traitement chronique, antalgique ou non. Ce terrain l’oblige par conséquent à avoir un rythme de suivi plus rapproché que la population générale. Les patients nécessitant un soutien psychologique lors de la première consultation sont également à risque (p=0.0498). Toutefois, le faible nombre de questionnaires ne permet pas de tirer plus de conclusions, même si d’autres éléments semblent intéressants, comme le délai de consultation par rapport au début de la douleur (p=0.12).
Mots-clés libres : Douleur, 617.6, Consultation médicale
Couverture : FR
Directeur : Salvat Eric
Composante : MEDECINE
Date de création : 29-09-2020
Description : Médecine générale, Introduction : la douleur, de manière générale, est à l’origine de multiples conséquences néfastes. Elle affecte aussi bien les patients, leur entourage, que les médecins qui s’en occupent. Elle est également à la source de nombreuses problématiques socio-économiques. Une prise en charge adaptée et précoce est l’un des enjeux actuels de ces pathologies, notamment en médecine générale, laquelle est en première ligne. Or, toutes les douleurs ne sont pas similaires : certaines nécessitent plusieurs consultations, directement à cause d’elles, ou de par les répercussions qu’elles génèrent. Y-a-t-il donc, dès la première visite pour un motif douloureux en médecine générale, des éléments prédictifs de ces multiples consultations ? Matériel et methodes : pour répondre à cette question, une étude de cohorte prospective et non interventionnelle a été réalisée sur la zone de Lingolsheim-Ostwald (Bas-Rhin, France) durant 3 mois, de mars à juin 2019. Les médecins généralistes participant devaient remplir un questionnaire spécifique lors de la première visite dans leur cabinet d’un patient souffrant d’une douleur aigüe. Les informations recueillies concernaient des données sur le médecin, le patient et sa symptomatologie. Une réévaluation à 3 mois était ensuite réalisée afin de vérifier si les patients avaient consulté à nouveau, ou non, et la prise en charge globale effectuée. Resultats : deux médecins généralistes ont pu compléter 17 questionnaires. Il en ressort que l’âge du patient, le nombre de pathologies chroniques, une pathologie endocrinienne et la nécessité d’une intervention psychologique sont des facteurs de risques prédictifs de reconsultation (respectivement p=0.021, p=0.018, p=0.043 et p=0.0498). A l’inverse, ne pas souffrir de pathologie chronique est un élément protecteur (p=0.035). Vivre avec des enfants est plutôt protecteur (p=0.033), mais le nombre d’enfants démontre une tendance opposée avec une moyenne de 2,00 (±0,926) contre 1,00 (±0,894) (p=0.061). Le sexe, le tabagisme ou les manifestations dépressives ne sont pas statistiquement pas liés au phénomène de pluri-consultation (p=1 pour chacun). L’Echelle Numérique n’est pas non plus un bon indicateur (p=0.92), tout comme le type de douleur (p=1 pour les douleurs mécaniques et neuropathiques, p=0.3 pour les douleurs inflammatoires). Par ailleurs, la durée de la première consultation n’est pas non plus déterminante (p=1). Discussion : le profil établi du patient pluri-consultant pour une douleur aigüe est le suivant : une personne âgée, possédant un terrain pathologique chronique, surtout si polypathologique ou de nature endocrinologique, nécessitant de ce fait un traitement chronique, antalgique ou non. Ce terrain l’oblige par conséquent à avoir un rythme de suivi plus rapproché que la population générale. Les patients nécessitant un soutien psychologique lors de la première consultation sont également à risque (p=0.0498). Toutefois, le faible nombre de questionnaires ne permet pas de tirer plus de conclusions, même si d’autres éléments semblent intéressants, comme le délai de consultation par rapport au début de la douleur (p=0.12).
Mots-clés libres : Douleur, 617.6, Consultation médicale
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique, Médecine
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/249602393
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-103023
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-103023
Type de ressource : Ressource documentaire