Auteur(s) : Lebecq Gervaise
Directeur : Schröder Carmen
Composante : MEDECINE
Date de création : 17-11-2020

Description : Médecine générale, Introduction : les troubles du sommeil représentent un enjeu important de santé publique touchant environ 30% des enfants. L’absence de prise en charge chez l’enfant avant l’âge de 8 mois conduit fréquemment à une persistance de ces troubles à l’âge de 3 ans. Le médecin généraliste (MG) se trouve, avec le pédiatre, en première ligne pour prévenir et dépister les troubles du sommeil du nourrisson dans sa première année de vie. Objectifs : l’objectif principal de ce travail de thèse a été d’évaluer la gestion des troubles du sommeil des nourrissons de 0 à 1 an par le MG dans son cabinet, et d’estimer dans un second temps les besoins en termes de supports matériels. Méthode : analyse quantitative et qualitative de données issues d’un questionnaire développé sur le logiciel Lime Survey à destination des MG installés en cabinet libéral. Resultats : parmi les 37 réponses au questionnaire obtenues, 76% des médecins disent systématiquement évaluer le sommeil des nourrissons. En première consultation, 90% des praticiens rappellent les règles hygiéno-diététiques et de bonnes pratiques. Trente-cinq pourcent des médecins recherchent une étiologie à la première vs 73% à la seconde consultation. Dans un premier temps, la cause organique est recherchée, surtout les troubles digestifs (59%), et dans un deuxième temps, les causes environnementales (22%). Les MG considèrent la pression des parents comme leur principale difficulté (78%). Puis, un manque d’outils de repérage ou diagnostiques (35%) et une méconnaissance des ressources existantes (30%) compliquent également leur prise en charge des troubles du sommeil. Cinquante-quatre pourcent ont l’habitude d’adresser les patients vers un médecin spécialiste. Parmi les outils proposés par le Réseau Morphée, un réseau de médecins et chercheurs en sommeil reconnu par la Société Française de Recherche et de Médecine du Sommeil (SFRMS), les MG s’intéressent avant tout aux fiches conseils (65%) et aux questionnaires d’évaluation du sommeil (43%). Conclusion : la question du sommeil est au cœur de nombreuses consultations du nourrisson en cabinet de médecine générale. Confronté à des difficultés, le médecin généraliste adresse le patient souvent directement vers un médecin spécialiste, alors qu’une prise en charge de premier niveau serait envisageable, notamment grâce aux outils d’aide existants sur des sites de référence. Il serait intéressant que les MG aient davantage connaissance de ces ressources, comme par exemple le Réseau Morphée, qu’il resterait à valoriser., INTRODUCTION: Sleep disorders are an important public health problem, affecting approximately 30% of children. The lack of proper care before the age of eight months leads frequently to a persistence of the sleep disturbance at the age of three years. The general practitioner (GP), together with the pediatrician, is on the forefront to prevent and detect sleep disorders during the infant’s first year of life. OBJECTIVE: The main objective of this thesis was to evaluate the management of sleep disorders in infants from 0 to 1 by the GP, in his private practice in a first step, and the needs and requirements of GPs in terms of material support in a second step. METHODS: Quantitative and qualitative analysis of data from a questionnaire for GPs, developed on the tool Lime Survey. RESULTS: Among the 37 responses received, 76% of the GPs said they would systematically evaluate the sleep of infants. During the first consultation, 90% of the GPs remind parents of sleep hygiene and recommendations on dietary measures. Thirty-five percent of GPs screen an underlying etiology during the first vs 73% in the second consultation. The most common organic cause GPs search for are gastro-intestinal problems (59%), with environmental causes coming second (22%). GPs witness of parental pressure as their main difficulty (78%). Then, a lack of screening or diagnostic tools (35%) and a lack of knowledge of existing resources (30%) also hinder their management of sleep disorders. Fifty-four percent are used to refer patients to a specialist. Among the tools made available by a large network of physicians and researchers on sleep, recognized by the French Society for Sleep Research and Sleep Medicine (SFRMS), the « Réseau Morphée », GPs are most interested in short sheets with advices on sleep behaviours (65%) and sleep assessment questionnaires (43%). CONCLUSION: The question of sleep is at the heart of many infant consultations in a GP private practice. Faced with difficulties in management of these sleep disturbances, the GPs have a tendency to refer the patient to a specialist, whereas a first level of care would be possible, thanks to existing tools on referenced websites. It would be interesting that GPs had a better knowledge of these resources, such as those of the “Réseau Morphée”, which need to be highlighted
Mots-clés libres : Nourrissons, 617.6, Troubles du sommeil
Couverture : FR