Auteur(s) : Michael Stéphane
Directeur(s) : Teletin Marius, Mirabel Laurence
Date de création : 31-12-2020

Résumé(s) : La contraception est un enjeu majeur de santé publique au XXIe siècle. Les hommes ne disposent actuellement que du préservatif et de la vasectomie comme moyens de contraception. L’objectif de ce travail est de décrire les hormones ayant un effet contraceptif chez l’homme, de déterminer s’il existe une dose efficace selon les différentes méthodes d’administration de celles-ci, et d’identifier les effets secondaires imputables à l’administration de ces hormones. Nous avons réalisé une revue de la littérature scientifique sur la période 2000 - 2020. Nous avons inclus les études présentant des hormones contraceptives masculines permettant de réduire la production de spermatozoïdes sous le seuil de l’oligospermie sévère (1 ou 3 millions/ml), d’atteindre une azoospermie ou un indice de Pearl inférieur à 9. Onze articles ont été retenus. La testostérone, seule, en association avec des progestatifs, ou en association avec un antagoniste de l’hormone de libération des gonadotrophines hypophysaires a permis d’atteindre une oligospermie sévère chez 85,7 à 100 % des hommes, et une azoospermie chez 53,1 à 100 %. Les indices de Pearl se situaient entre 0 et 5,69 pour les couples dont l’homme avait atteint au moins une oligospermie sévère. Les principaux effets indésirables étaient une prise de poids, une apparition d’acné et des gênes liées à la méthode d’administration. La contraception hormonale masculine est efficace chez plus de 85,7 % des hommes. Ses effets indésirables, comparables à ceux de la contraception hormonale féminine sont acceptables à court et moyen terme. Des études sont encore attendues pour analyser les effets de la contraception hormonale masculine sur le long terme, et avec des effectifs plus grands.
Discipline : Médecine
Mots-clés libres : Contraception masculine, Contraception hormonale, 618, Progestatifs
Couverture : FR