Auteur(s) : Breitel Anne-Laure
Directeur : Javier Rose-Marie
Composante : MEDECINE
Date de création : 03-12-2020

Description : Médecine générale, Introduction : l’ostéoporose est une maladie fréquente et grave qui est malheureusement de plus en plus sous-diagnostiquée et sous-traitée. Elle est de ce fait reconnue comme problème de santé publique majeur. L’objectif de ce travail est d’évaluer les représentations et les pratiques des médecins généralistes alsaciens concernant la prévention et la prise en charge de l’ostéoporose, afin de mieux comprendre les difficultés rencontrées et de pouvoir y apporter des solutions. Matériels et Méthode : il s’agit d’une étude qualitative par théorisation ancrée basée sur 9 entretiens semi-directifs de médecins généralistes alsaciens. Résultats : l’ostéoporose est considérée comme une maladie importante et grave du fait des conséquences qu’elle entraine. Elle passe pourtant au second plan dans la pratique des généralistes, après les maladies cardiovasculaires ou le diabète. Elle est souvent considérée comme un processus normal dû à l’âge, et donc, tend à être banalisée. Certains médecins la perçoivent plus comme un facteur de risque que comme une réelle maladie. Ils sont pourtant conscients de ne pas faire suffisamment de prévention. Face à cette maladie silencieuse, le problème principal est qu’ils n’y pensent pas avant la survenue d’une fracture. Les difficultés liées à la prévention de l’ostéoporose sont nombreuses : médecins insuffisamment sensibilisés, difficultés à motiver le patient, manque de temps pour la prévention ou absence de systématisation du dépistage. D’autre part, la prise en charge de cette maladie semble complexe tant au niveau du dépistage, du traitement que du suivi. Les solutions proposées par les médecins pour améliorer la prise en charge de l’ostéoporose sont variées : essor des assistants médicaux, valorisation des consultations de prévention, meilleure sensibilisation des patients et des médecins ou encore un dépistage plus large par l’ostéodensitométrie et un remboursement plus systématique. Conclusion : une importante sensibilisation des médecins et des patients reste à faire pour lutter contre certaines représentations de l’ostéoporose. La prise en charge de cette maladie en tant que problème de santé publique peut être améliorée à la faveur d’une réforme générale mêlant une meilleure prise en compte de la prévention alliée à une optimisation des organisations de santé de ville. Les réformes législatives de ces dernières années ont initié une dynamique mais des mesures concrètes peuvent être proposées par les autorités sanitaires afin d’inciter les médecins généralistes à mieux prendre en charge l’ostéoporose., Introduction: Osteoporosis is a frequent and serious disease which is unfortunately increasingly under diagnosed and under treated. Therefore, it constitutes a major public health problem. The objective of this research is to evaluate the representations and the practices of general practitioners in Alsace with regard to prevention and care for osteoporosis, in order to better understand the difficulties encountered and be able to provide solutions. Materials and Methodology: this is qualitative research grounded in theory based on 9 semi-directive interviews with general practitioners in Alsace. Results: Osteoporosis is considered an important and serious disease as a result of its related consequences. Yet, in practice, doctors often considered it as a secondary, after cardiovascular disease or diabetes. It is indeed often seen as a normal sign of aging and as a result tends to be trivialized. Some practitioners consider it a risk factor rather than a real disease. However, practitioners are conscious they do not undertake sufficient prevention. With this silent disease, the main issue is that practitioners do not think about it until there is a broken bone. Difficulties abound in the prevention of osteoporosis: lack of awareness among doctors, difficulties in motivating the patient, lack of time allocated to prevention or the absence of a systematized detection. Moreover, the care for this disease seems complex, whether it be in terms of detection, treatment or follow-up. The solutions proposed by practitioners to improve care for osteoporosis are extensive: increase in medical assistants, development of consultations for prevention, better awareness among patients and practitioners, or even broader detection via bone densitometry with systematic reimbursement. Conclusion: An important awareness among practitioners and patients is still required to fight against some cases of osteoporosis. The management of this disease as a public health problem can be improved by way of a general reform that includes better consideration for prevention and better optimization of health organisations. Last year’s legislative reforms have initiated a dynamic start, but concrete measures can still be proposed by health authorities to encourage general practitioners to better care for osteoporosis.
Mots-clés libres : Ostéoporose, 617.6, Médecine -- Pratique
Couverture : FR