Limitation et arrêt des thérapeutiques actives aux urgences en 2019 : une étude rétrospective au Centre Hospitalier et Universitaire de Strasbourg
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Kaurin Julian
Directeur(s) : Baltzinger Philippe
Composante : MEDECINE
Date de création : 15-12-2020
Résumé(s) : Objectif : décrire les caractéristiques des patients pour lesquels une limitation de soins (LATA) a été décidée aux urgences, le processus de limitation, et étudier le devenir de ces patients jusqu’au troisième mois suivant la limitation. Méthode : étude rétrospective au CHU de Strasbourg incluant tous les patients ayant été limités aux urgences pendant 6 mois. Résultats : 202 dossiers de patients (94 hommes (47%) et 108 femmes (53%)) ont été retenus dans notre étude. L’âge moyen était de 83±11 ans. 53% des patients sont décédés lors de ce séjour, dont 30% au SAU ou à l’UHCD. 35% des patients avaient un antécédent de néoplasie et 55% des présentaient un trouble cognitif sans corrélation avec le pronostic. 59% des patients venaient du domicile et 39% d’un EHPAD. 49% étaient GIR 1 ou 2 et 33% GIR 6 sans différence de mortalité. Seuls 23% des patients ayant été limités étaient aptes à donner leur avis en raison d’un trouble cognitif connu dans 63% des cas et d’un trouble de la conscience ou d’une confusion dans 36% des cas. Les motifs de consultations étaient variés, une détresse respiratoire pour 39% des patients, un trouble de la conscience ou un déficit neurologique pour 15 et 16%, une altération de l’état général dans 4,5%. 47% des patients présentaient au moins un signe de gravité à leur admission et 61% étaient classés en code rouge avec une association significative avec la survie. 82% des patients étaient limités par l’équipe médicale débutant la prise en charge et une limitation émise par un service de spécialité était retrouvée dans 31% des cas. 48% des dossiers ne faisaient mention que d’un seul médecin prenant la décision de LATA et un protocole signé n’était retrouvé que dans 47% des cas. Les LATA se répartissaient entre 20% de niveau 1, 16% de niveau 2 et 64% de niveau 3. Parmi 131 patients ayant été transférés en service de spécialité, cette LATA était transmise dans 80% des cas et maintenue au même niveau dans 74%, diminuée dans 23% et augmentée dans 3% des cas. 45 patients (34%) sont décédés au service. Conclusion : comme attendu, la mortalité des patients pour lesquels une limitation de soins est décidée au SAU est importante. Il est intéressant de noter le nombre relativement important de patients considérés comme autonomes (GIR6). Très peu de patients décèdent au service d’accueil des urgences et la majorité décèdent en service, ce qui paraît préférable pour le patient et sa famille. Il est intéressant de noter que les niveaux de limitation de soins décidés aux urgences sont le plus souvent maintenus en service et même réduits dans presque 1 cas sur 4. Enfin, concernant le processus de limitation des soins qui devrait clairement être tracé, de nombreux dossiers ne permettent pourtant pas de retrouver toutes les informations en lien avec celui-ci. Plusieurs pistes d’amélioration peuvent être proposées., Aims : The aim of the study was to describe the patients’s characteristics whose have been decided to withhold or withdraw life-support therapy, the guidelines for withhold or withdrawal therapy and the health state of patients three month after we put them into this procedure. Methods: A six-month retrospective study at the CHU of Strasbourg dealing with a population of patients placed to withhold or withdraw treatment into the emergencies department (ED). Results: During the study period, 202 patient’s files (94 men (47%) and 108 women (53%)) have been selected. The middle age was 83+/- 11 year’s old. 53% of patients deceased during this time, 30% of them passed away in the ED or in the hospitalization unit of short time. 35% of patients have already had a history of neoplasia and 55% had a cognitive sickness without any link with the prognosis. 59% of patients came from their home and 39% from an EHPAD. 49% was GIR 1 or 2 and 33% was GIR 6 without mortality difference. Only 23% of patients whose treatment have been withheld or withdrawn, were capable of giving us their personal choice and 77% of them were not, due to a cognitive impairment knew in 63% and in 36% of cases due to a disturbance of consciousness or a confusion. The motives of consultation were varied, a respiratory distress for 39% of patients, a disturbance of consciousness or neurological disorder 15 to 16%, deterioration of general status 4.5%. 47% of patients had at least one sign of gravity when they arrived and 61% of them were placed in red code with a significant association with the survival. 82% patients with therapy withdrawn or withheld, has been decided by the emergency medical teams who started the patient's care and a withhold or withdraw procedure by a specialized unit has been found into 31% cases. In 48% of files were mentioned only one doctor taking the decision of withhold/withdrawal procedure and we found a signed protocol in 47% cases. The withhold/withdrawal procedure are divided between 20% of level 1, 16% of level 2 and 64% of level 3. With the 131 patients whose have been transferred into special unit, the withhold/withdrawal procedure were transmit in 64% cases and applied at the same level in 74%, decreased in 23% and increased in 3%. 45 patients (34%) are deceased in their unit. Conclusion: As expected, the mortality of the patients whose have been withholding or withdrawing therapy in the EDs is important. It's interesting to notice the number of patients categorized as independent (GIR 6). Few patients passed away into the EDs and the majority deceased in specialized unit which is more convenient for the patient and their family. It is important to note that the level of withhold/withdrawal procedure decided at the EDs is maintained when the patient is transferred in unit or that for one out of four cases the procedure is decreased. Lastly, with regard to the guidelines of withhold/withdrawal procedure which should be clearly traced, we are not able to find all the information needed into the patient’s files. Many possibilities are doable to improve the procedure.
Discipline : Médecine d'urgence
Directeur(s) : Baltzinger Philippe
Composante : MEDECINE
Date de création : 15-12-2020
Résumé(s) : Objectif : décrire les caractéristiques des patients pour lesquels une limitation de soins (LATA) a été décidée aux urgences, le processus de limitation, et étudier le devenir de ces patients jusqu’au troisième mois suivant la limitation. Méthode : étude rétrospective au CHU de Strasbourg incluant tous les patients ayant été limités aux urgences pendant 6 mois. Résultats : 202 dossiers de patients (94 hommes (47%) et 108 femmes (53%)) ont été retenus dans notre étude. L’âge moyen était de 83±11 ans. 53% des patients sont décédés lors de ce séjour, dont 30% au SAU ou à l’UHCD. 35% des patients avaient un antécédent de néoplasie et 55% des présentaient un trouble cognitif sans corrélation avec le pronostic. 59% des patients venaient du domicile et 39% d’un EHPAD. 49% étaient GIR 1 ou 2 et 33% GIR 6 sans différence de mortalité. Seuls 23% des patients ayant été limités étaient aptes à donner leur avis en raison d’un trouble cognitif connu dans 63% des cas et d’un trouble de la conscience ou d’une confusion dans 36% des cas. Les motifs de consultations étaient variés, une détresse respiratoire pour 39% des patients, un trouble de la conscience ou un déficit neurologique pour 15 et 16%, une altération de l’état général dans 4,5%. 47% des patients présentaient au moins un signe de gravité à leur admission et 61% étaient classés en code rouge avec une association significative avec la survie. 82% des patients étaient limités par l’équipe médicale débutant la prise en charge et une limitation émise par un service de spécialité était retrouvée dans 31% des cas. 48% des dossiers ne faisaient mention que d’un seul médecin prenant la décision de LATA et un protocole signé n’était retrouvé que dans 47% des cas. Les LATA se répartissaient entre 20% de niveau 1, 16% de niveau 2 et 64% de niveau 3. Parmi 131 patients ayant été transférés en service de spécialité, cette LATA était transmise dans 80% des cas et maintenue au même niveau dans 74%, diminuée dans 23% et augmentée dans 3% des cas. 45 patients (34%) sont décédés au service. Conclusion : comme attendu, la mortalité des patients pour lesquels une limitation de soins est décidée au SAU est importante. Il est intéressant de noter le nombre relativement important de patients considérés comme autonomes (GIR6). Très peu de patients décèdent au service d’accueil des urgences et la majorité décèdent en service, ce qui paraît préférable pour le patient et sa famille. Il est intéressant de noter que les niveaux de limitation de soins décidés aux urgences sont le plus souvent maintenus en service et même réduits dans presque 1 cas sur 4. Enfin, concernant le processus de limitation des soins qui devrait clairement être tracé, de nombreux dossiers ne permettent pourtant pas de retrouver toutes les informations en lien avec celui-ci. Plusieurs pistes d’amélioration peuvent être proposées., Aims : The aim of the study was to describe the patients’s characteristics whose have been decided to withhold or withdraw life-support therapy, the guidelines for withhold or withdrawal therapy and the health state of patients three month after we put them into this procedure. Methods: A six-month retrospective study at the CHU of Strasbourg dealing with a population of patients placed to withhold or withdraw treatment into the emergencies department (ED). Results: During the study period, 202 patient’s files (94 men (47%) and 108 women (53%)) have been selected. The middle age was 83+/- 11 year’s old. 53% of patients deceased during this time, 30% of them passed away in the ED or in the hospitalization unit of short time. 35% of patients have already had a history of neoplasia and 55% had a cognitive sickness without any link with the prognosis. 59% of patients came from their home and 39% from an EHPAD. 49% was GIR 1 or 2 and 33% was GIR 6 without mortality difference. Only 23% of patients whose treatment have been withheld or withdrawn, were capable of giving us their personal choice and 77% of them were not, due to a cognitive impairment knew in 63% and in 36% of cases due to a disturbance of consciousness or a confusion. The motives of consultation were varied, a respiratory distress for 39% of patients, a disturbance of consciousness or neurological disorder 15 to 16%, deterioration of general status 4.5%. 47% of patients had at least one sign of gravity when they arrived and 61% of them were placed in red code with a significant association with the survival. 82% patients with therapy withdrawn or withheld, has been decided by the emergency medical teams who started the patient's care and a withhold or withdraw procedure by a specialized unit has been found into 31% cases. In 48% of files were mentioned only one doctor taking the decision of withhold/withdrawal procedure and we found a signed protocol in 47% cases. The withhold/withdrawal procedure are divided between 20% of level 1, 16% of level 2 and 64% of level 3. With the 131 patients whose have been transferred into special unit, the withhold/withdrawal procedure were transmit in 64% cases and applied at the same level in 74%, decreased in 23% and increased in 3%. 45 patients (34%) are deceased in their unit. Conclusion: As expected, the mortality of the patients whose have been withholding or withdrawing therapy in the EDs is important. It's interesting to notice the number of patients categorized as independent (GIR 6). Few patients passed away into the EDs and the majority deceased in specialized unit which is more convenient for the patient and their family. It is important to note that the level of withhold/withdrawal procedure decided at the EDs is maintained when the patient is transferred in unit or that for one out of four cases the procedure is decreased. Lastly, with regard to the guidelines of withhold/withdrawal procedure which should be clearly traced, we are not able to find all the information needed into the patient’s files. Many possibilities are doable to improve the procedure.
Discipline : Médecine d'urgence
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Abstention thérapeutique
- 617.6
- Services d'urgence médicale
- Gériatrie
Type : Thèse d’exercice, Médecine, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/25318651X
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-106040
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-106040
Type de ressource : Ressource documentaire