Auteur(s) : Champenier Rachel
Directeur : Tryniszewski Fréderic
Composante : MEDECINE
Date de création : 27-11-2020

Description : Médecine générale, But de l'étude : notre étude avait pour objectif principal d'évaluer la pertinence de l'adressage par les médecins généralistes aux urgences de l'hôpital de Mulhouse. L'objectif secondaire était d'analyser les raisons des adressages non pertinents afin de proposer des pistes pour limiter le recours aux urgences. Patients et méthodes : une étude quantitative monocentrique a été réalisée sur la période du 17 juin au 1er juillet 2019. La pertinence a été évaluée de manière prospective par l'avis des urgentistes grâce à un questionnaire spécifique et rétrospectivement par la grille AEPf des admissions, pondérée par un avis d'expert. Pendant la période d'étude, 129 des 2068 patients passés aux urgences étaient adressés par un médecin généraliste. 120 patients adressés ont été inclus dans l'étude selon la grille AEPf et un questionnaire a été rempli par les urgentistes pour 48 d'entre eux. Résultats : l'adressage aux urgences était pertinent pour 52 % des patients selon les urgentistes et 56 % selon la grille AEPf. Selon cette grille, les passages non pertinents étaient motivés pour 44 % par l'attente d'un examen, 25 % par la nécessité d'un avis diagnostique et thérapeutique, 12 % par le besoin d'un avis de spécialiste, 18 % par une demande expresse du médecin ou de la famille et 2 % par l'absence de service de relais disponible. Les urgentistes ont estimé que 39 % des patients adressés de manière non pertinente auraient dû avoir un examen en ville, que pour 26 % le médecin généraliste aurait pu assurer seul la prise en charge, 17 % auraient dû être hospitalisés directement et 17 % auraient pu avoir recours à un avis de spécialiste en ville. Conclusion : les pistes pour limiter le recours aux urgences sont d'améliorer l'accès aux examens complémentaires et aux avis spécialisés pour les médecins généralistes et de permettre l'hospitalisation directe notamment pour les personnes âgées., Aim of the study: The main objective of our study was to evaluate the relevance of addressing by general practitioners to the emergency rooms of the Mulhouse hospital. The secondary objective was to analyze the reasons for irrelevant addressing in order to suggest ways to limit the use of emergency rooms. Patients and Methods: A monocentric quantitative study was conducted over the period from June 17 to July 1, 2019. Relevance was assessed prospectively by the opinion of emergency physicians through a specific questionnaire and retrospectively by the AEPf grid of admissions, weighted by an expert opinion. During the study period, 129 of the 2068 patients seen in the emergency department were referred by a general practitioner. Of the 120 referred patients, 120 were included in the study according to the AEPf grid, and 48 of these patients were completed by ED physicians. Results: Referral to the emergency department was relevant for 52% of patients according to the emergency physicians and 56% according to the AEPf grid. According to the AEPf grid, 44% of the irrelevant passages were motivated by waiting for an examination, 25% by the need for diagnostic and therapeutic advice, 12% by the need for specialist advice, 18% by a specific request from the physician or family, and 2% by the lack of available relay service. Emergency physicians estimated that 39% of patients referred inappropriately should have had an examination in town, 26% could have been managed by the general practitioner alone, 17% should have been hospitalized directly and 17% could have sought specialist advice in town. Conclusion: Ways to limit recourse to the emergency room are to improve access to complementary examinations and specialized advice for general practitioners and to allow direct hospitalization, particularly for the elderly.
Mots-clés libres : Services d'urgence médicale, 617.6, Médecins traitants, Triage (médecine)
Couverture : FR