Réflexions sur l’antibiothérapie prescrite chez des patients hospitalisés en soins de longue durée : à propos d’une étude rétrospective aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Holzmann Antoine
Directeur(s) : Karcher Patrick
Composante : MEDECINE
Date de création : 28-01-2021
Résumé(s) : Introduction : les Unités de Soins de Longue Durée (USLD) accueillent une population fragile et poly-pathologique. Le risque, pour un résident d’Unité de Soins de Longue Durée, de développer une pathologie infectieuse est grand. L’exposition de cette population aux antibiotiques est peu étudiée alors que l’émergence de bactéries multirésistantes est un risque majeur dans ces unités. Matériel et Méthode : il s’agit d’une étude épidémiologique rétrospective monocentrique portant sur les résidents de l’Unité de Soins de Longue Durée des hôpitaux universitaires de Strasbourg ayant bénéficié d’une antibiothérapie au cours de l’année 2015. L’étude a suivi 184 infections qui ont concerné 86 résidents différents. Résultats : dans 48% des cas, l’infection concerne la sphère pulmonaire. 30% des infections touchent la sphère urinaire. La mortalité à 30 jours toutes causes confondues est de 39%, ce taux est de 35% dans les suites d’une pneumopathie. L’E. Coli productrice d’une bêtalactamase à spectre étendue (BLSE) est la bactérie la plus présente dans les prélèvements réalisés. Le nombre de bactéries BLSE est de 21% au total. Trois prélèvements ont mis en évidence une bactérie résistante aux Pénems. Seul un tiers des infections ont pu être documentés microbiologiquement. Discussion : l’antibiorésistance est plus élevée dans l’Unité de Soins de Longue Durée étudiée que dans la population générale française. La pression de sélection des antibiotiques est importante. Pourtant les données recueillies retrouvent une prescription d’antibiotique qui suit les recommandations actuellement en vigueur. L’escalade thérapeutique est justifiée quand elle a lieu. Mais ces recommandations générales ne prennent pas en compte la balance bénéfice risque spécifique à la population étudiée. Les résidents d’Unités de Soins de Longue Durées sont particulièrement exposés aux traitements antibiotiques. Ils ont en effet un parcours de soins complexe avec souvent de nombreuses hospitalisations avant leur entrée en institution. Conclusion : notre travail a permis de mieux caractériser l’antibiothérapie administrée au sein de l’Unité de Soins de Longue Durée des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Ces résultats nous interrogent sur la balance bénéfice propre à chaque résident notamment ceux souffrant d’une pathologie démentielle évoluée., Introduction: Long-Term Care Units welcome a fragile and multi-pathological population. The risk for a resident of a Long-Term Care Unit of developing an infectious disease is great. The exposure of this population to antibiotics is little studied, while the emergence of multidrug-resistant bacteria is a major risk in these units. Material and Method: This is a retrospective single-center epidemiological study on residents of the Long-Term Care Unit of Strasbourg university hospitals who received antibiotic therapy during 2015. The study followed 184 infections that affected 86 different residents. Results: In 48% of cases, the infection concerns the pulmonary sphere. 30% of infections affect the urinary tract. The 30-day mortality from all causes is 39%, this rate is 35% in the aftermath of pneumonia. E. Coli producing Extended spectrum beta-lactamase (ESBL) is the bacteria most present in the samples taken. The number of ESBL bacteria is 21% in total. Three samples revealed a bacterium resistant to Penems. Only a third of the infections could be documented microbiologically. Discussion: Antibiotic resistance is higher in the Long-Term Care Unit studied than in the general French population. The pressure to select antibiotics is important. However, the data collected shows an antibiotic prescription that follows the recommendations currently in force. Therapeutic escalation is justified when it occurs. But these general recommendations do not take into account the benefit-risk balance specific to the population studied. Residents of Long-Term Care Units are particularly exposed to antibiotic treatments. They have a complex care pathway, often with many hospitalizations before entering an institution. Conclusion: Our work made it possible to better characterize the antibiotic therapy administered in the Long-Term Care Unit of the University Hospitals of Strasbourg. These results ask us about the balance of benefits specific to each resident, especially those suffering from an advanced dementia pathology.
Discipline : Médecine générale
Directeur(s) : Karcher Patrick
Composante : MEDECINE
Date de création : 28-01-2021
Résumé(s) : Introduction : les Unités de Soins de Longue Durée (USLD) accueillent une population fragile et poly-pathologique. Le risque, pour un résident d’Unité de Soins de Longue Durée, de développer une pathologie infectieuse est grand. L’exposition de cette population aux antibiotiques est peu étudiée alors que l’émergence de bactéries multirésistantes est un risque majeur dans ces unités. Matériel et Méthode : il s’agit d’une étude épidémiologique rétrospective monocentrique portant sur les résidents de l’Unité de Soins de Longue Durée des hôpitaux universitaires de Strasbourg ayant bénéficié d’une antibiothérapie au cours de l’année 2015. L’étude a suivi 184 infections qui ont concerné 86 résidents différents. Résultats : dans 48% des cas, l’infection concerne la sphère pulmonaire. 30% des infections touchent la sphère urinaire. La mortalité à 30 jours toutes causes confondues est de 39%, ce taux est de 35% dans les suites d’une pneumopathie. L’E. Coli productrice d’une bêtalactamase à spectre étendue (BLSE) est la bactérie la plus présente dans les prélèvements réalisés. Le nombre de bactéries BLSE est de 21% au total. Trois prélèvements ont mis en évidence une bactérie résistante aux Pénems. Seul un tiers des infections ont pu être documentés microbiologiquement. Discussion : l’antibiorésistance est plus élevée dans l’Unité de Soins de Longue Durée étudiée que dans la population générale française. La pression de sélection des antibiotiques est importante. Pourtant les données recueillies retrouvent une prescription d’antibiotique qui suit les recommandations actuellement en vigueur. L’escalade thérapeutique est justifiée quand elle a lieu. Mais ces recommandations générales ne prennent pas en compte la balance bénéfice risque spécifique à la population étudiée. Les résidents d’Unités de Soins de Longue Durées sont particulièrement exposés aux traitements antibiotiques. Ils ont en effet un parcours de soins complexe avec souvent de nombreuses hospitalisations avant leur entrée en institution. Conclusion : notre travail a permis de mieux caractériser l’antibiothérapie administrée au sein de l’Unité de Soins de Longue Durée des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Ces résultats nous interrogent sur la balance bénéfice propre à chaque résident notamment ceux souffrant d’une pathologie démentielle évoluée., Introduction: Long-Term Care Units welcome a fragile and multi-pathological population. The risk for a resident of a Long-Term Care Unit of developing an infectious disease is great. The exposure of this population to antibiotics is little studied, while the emergence of multidrug-resistant bacteria is a major risk in these units. Material and Method: This is a retrospective single-center epidemiological study on residents of the Long-Term Care Unit of Strasbourg university hospitals who received antibiotic therapy during 2015. The study followed 184 infections that affected 86 different residents. Results: In 48% of cases, the infection concerns the pulmonary sphere. 30% of infections affect the urinary tract. The 30-day mortality from all causes is 39%, this rate is 35% in the aftermath of pneumonia. E. Coli producing Extended spectrum beta-lactamase (ESBL) is the bacteria most present in the samples taken. The number of ESBL bacteria is 21% in total. Three samples revealed a bacterium resistant to Penems. Only a third of the infections could be documented microbiologically. Discussion: Antibiotic resistance is higher in the Long-Term Care Unit studied than in the general French population. The pressure to select antibiotics is important. However, the data collected shows an antibiotic prescription that follows the recommendations currently in force. Therapeutic escalation is justified when it occurs. But these general recommendations do not take into account the benefit-risk balance specific to the population studied. Residents of Long-Term Care Units are particularly exposed to antibiotic treatments. They have a complex care pathway, often with many hospitalizations before entering an institution. Conclusion: Our work made it possible to better characterize the antibiotic therapy administered in the Long-Term Care Unit of the University Hospitals of Strasbourg. These results ask us about the balance of benefits specific to each resident, especially those suffering from an advanced dementia pathology.
Discipline : Médecine générale
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Unités de soins de longue durée
- 617.6
- Antibiothérapie
- Personnes âgées dépendantes
Type : Thèse d’exercice, Médecine, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/253363756
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-108066
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-108066
Type de ressource : Ressource documentaire