Evaluation du risque thromboembolique veineux de la drospirénone
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Bisch Aline
Directeur(s) : Monassier Laurent
Date de création : 30-06-2013
Résumé(s) : La drospirénone, utilisée en association avec de l éthinylestradiol dans le cadre de la contraception, est un progestatif ayant fait son apparition en France en 2002. Aujourd hui, son utilisation, combinée à celle des progestatifs de troisième génération, représente 50% du marché français des pilules contraceptives. Or, la contraception œstroprogestative est connue pour entraîner des troubles de l hémostase dans le sens d une procoagulation et donc une augmentation du risque thromboembolique veineux. Notre objectif de travail était d estimer ce risque sous une association œstroprogestative contenant de la drospirénone. Nous avons donc entrepris de réaliser une revue de la littérature des études récentes sur notre problématique. Il semble évident que la drospirénone entraîne une augmentation du risque thromboembolique veineux, mais il est encore difficile d estimer son ampleur par rapport au lévonorgestrel, réputé comme étant le progestatif avec le plus faible risque thromboembolique veineux. En effet, les études épidémiologiques restent partagées sur ce sujet, et aucune d entre elles n est exempte de biais. Les rares études cliniques étudiant les changements de l hémostase sous drospirénone par rapport à d autres progestatifs semblent démontrer des perturbations hémostatiques plus marquées par rapport au lévonorgestrel, mais là aussi ces travaux présentent des limitations. D autres études devraient être réalisées afin d apporter plus d éclaircissement sur notre problématique. Cependant, il semble évident que l association éthinylestradiol et drospirénone entraîne une augmentation de la résistance à la protéine C, bien que la cause n en soit pas clairement établie. Cet effet a surtout des conséquences pour les femmes présentant des facteurs de risques préexistants, comme une thrombophilie. Malgré tout, un dépistage systématique des anomalies de l hémostase avant toute prescription de contraception hormonale ne semble pas pertinent. Les recommandations actuelles de la Haute Autorité de Santé, qui sont actuellement en révision, préconisent la prescription d une pilule œstroprogestative à base de lévonorgestrel en première intention, et des contraceptifs non œstroprogestatifs pour les femmes à risque thromboembolique veineux. Par conséquent, la drospirénone nous semble avoir un intérêt limité dans le cadre de la contraception orale
Discipline : Médecine
Mots-clés libres : Thromboembolisme veineux prévention et contrôle Dissertations académiques, Hormones, Contraceptifs oraux, Hémostase, Résistance à la protéine C activée, 618.2 Obstétrique
Couverture : FR
Directeur(s) : Monassier Laurent
Date de création : 30-06-2013
Résumé(s) : La drospirénone, utilisée en association avec de l éthinylestradiol dans le cadre de la contraception, est un progestatif ayant fait son apparition en France en 2002. Aujourd hui, son utilisation, combinée à celle des progestatifs de troisième génération, représente 50% du marché français des pilules contraceptives. Or, la contraception œstroprogestative est connue pour entraîner des troubles de l hémostase dans le sens d une procoagulation et donc une augmentation du risque thromboembolique veineux. Notre objectif de travail était d estimer ce risque sous une association œstroprogestative contenant de la drospirénone. Nous avons donc entrepris de réaliser une revue de la littérature des études récentes sur notre problématique. Il semble évident que la drospirénone entraîne une augmentation du risque thromboembolique veineux, mais il est encore difficile d estimer son ampleur par rapport au lévonorgestrel, réputé comme étant le progestatif avec le plus faible risque thromboembolique veineux. En effet, les études épidémiologiques restent partagées sur ce sujet, et aucune d entre elles n est exempte de biais. Les rares études cliniques étudiant les changements de l hémostase sous drospirénone par rapport à d autres progestatifs semblent démontrer des perturbations hémostatiques plus marquées par rapport au lévonorgestrel, mais là aussi ces travaux présentent des limitations. D autres études devraient être réalisées afin d apporter plus d éclaircissement sur notre problématique. Cependant, il semble évident que l association éthinylestradiol et drospirénone entraîne une augmentation de la résistance à la protéine C, bien que la cause n en soit pas clairement établie. Cet effet a surtout des conséquences pour les femmes présentant des facteurs de risques préexistants, comme une thrombophilie. Malgré tout, un dépistage systématique des anomalies de l hémostase avant toute prescription de contraception hormonale ne semble pas pertinent. Les recommandations actuelles de la Haute Autorité de Santé, qui sont actuellement en révision, préconisent la prescription d une pilule œstroprogestative à base de lévonorgestrel en première intention, et des contraceptifs non œstroprogestatifs pour les femmes à risque thromboembolique veineux. Par conséquent, la drospirénone nous semble avoir un intérêt limité dans le cadre de la contraception orale
Discipline : Médecine
Mots-clés libres : Thromboembolisme veineux prévention et contrôle Dissertations académiques, Hormones, Contraceptifs oraux, Hémostase, Résistance à la protéine C activée, 618.2 Obstétrique
Couverture : FR
Type : Mémoire de sage-femme, Memoire Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/17108649X
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-1081
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-1081
Type de ressource : Ressource documentaire