Troubles hydroélectrolytiques significatifs chez les patients consultant aux urgences pédiatriques du Centre hospitalier de Haguenau : étude rétrospective sur la période 2017-2019.
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Stefan Loana
Directeur(s) : Eyer Didier
Composante : MEDECINE
Date de création : 17-12-2020
Résumé(s) : Introduction : les troubles hydroélectrolytiques présentent une morbi-mortalité importante dans la population pédiatrique avec des séjours hospitaliers prolongés et un enjeu économique non-négligeable. A l’heure actuelle, peu d’études ont été portées sur les déséquilibres électrolytiques des patients se présentant aux urgences pédiatriques, l’inci-dence et l’épidémiologie de ces derniers restant peu connues Cette étude est réalisée afin de mieux identifier ces troubles au sein de la population consultant aux urgences pédiatriques. Elle fournit également des informations complémentaires tels que les motifs de consultation, la présentation clinique, les troubles biologiques associés, la prise en charge et le devenir du patient. Matériels et méthodes : cette étude est rétrospective sur les données, de cohorte, non interventionnelle, monocentrique, au sein du ser-vice d’accueil des urgences pédiatriques du Centre hospitalier de Haguenau, portant sur les patients consultant durant la période Janvier 2017- Décembre 2019. Résultats : 308 patients ont été inclus dans cette cohorte. 50.97% patients était de sexe masculin. La moyenne d’âge est calculée à 7.5 ans avec plus de 50 % patients âgés de plus de 5 ans. 33.44 % présentaient un antécédant médical. Les pathologies les plus fréquentes souvent identifiées sont, par ordre de fréquence, la pyélonéphrite aigue, l’asthme et la leucémie aigüe. 12.01 % patients suivaient un traitement au long cours par antiasthmatique, anti-cancéreux (et/ou immunosuppresseurs) et anticonvulsivants. Les principaux motifs de consultation retrouvés étude sont la fièvre, la douleur abdominale, la diarrhée, les vomissements, la toux. 187 d’entre eux (soit 60.71 %) consultent au SAU à l’initiative des parents. 76.16 % présentaient un état fébrile ou subfébrile. 11.03 % des pa-tients présentaient des signes de déshydratation. 279 patients présentent un seul trouble électrolytique, 27 pa-tients en présentent 2 et 2 patients ont 3 troubles électrolytiques. En nombre absolu, l’hypokaliémie est la plus fréquemment rencontrée (42.53 %), suivie par l’hyponatrémie chez 42.20 % patients. Le diagnostic étiologique le plus fréquent dans cette cohorte est la pyélonéphrite aigue (16.55 %), suivi par la douleur abdominale non-éti-quetée (10.38 %) et la gastroentérite aigue (8.44 %). 191 patients sont retournés à domicile, 90 ont été reconvo-qué au SAU pour contrôle, 6 ont été hospitalisés. 18 patients (soit 5.84 %) ont manifesté des troubles électroly-tiques significatifs. Parmi les différents paramètres cliniques, nous avons identifié l’altération de l’état général comme facteur prédictif d’un trouble électrolytique significatif (p = 10-4, OR = 9.69, IC 95 % [2.59 ; 33.38]). Le diagnostic étiologique établi pour cette cohorte secondaire est similaire à la cohorte principale. Plus de la moitié des patients (soit 55.55 %) ayant des troubles électrolytiques significatifs présentent un antécédant médical et/ou une prise de traitement au long cours. La plupart de dysélectrolytémies significatives sont simples et apparaissent chez les enfants d’âge inférieur ou égal à 5 ans. Conclusions : les dysélectrolytémies sont fréquemment rencontrées chez les patients consultant aux urgences pédiatriques mais elles sont majoritairement non-significatives et n'entraînent pas le pronostic à court ou long terme. La clé du traitement est la compréhension des processus pathologiques sous-jacents afin de guider une prise en charge optimale pour chaque situation.
Discipline : Médecine d’urgence
Mots-clés libres : Urgences en pédiatrie, 617.6, Troubles de l'équilibre hydroélectrique
Couverture : FR
Directeur(s) : Eyer Didier
Composante : MEDECINE
Date de création : 17-12-2020
Résumé(s) : Introduction : les troubles hydroélectrolytiques présentent une morbi-mortalité importante dans la population pédiatrique avec des séjours hospitaliers prolongés et un enjeu économique non-négligeable. A l’heure actuelle, peu d’études ont été portées sur les déséquilibres électrolytiques des patients se présentant aux urgences pédiatriques, l’inci-dence et l’épidémiologie de ces derniers restant peu connues Cette étude est réalisée afin de mieux identifier ces troubles au sein de la population consultant aux urgences pédiatriques. Elle fournit également des informations complémentaires tels que les motifs de consultation, la présentation clinique, les troubles biologiques associés, la prise en charge et le devenir du patient. Matériels et méthodes : cette étude est rétrospective sur les données, de cohorte, non interventionnelle, monocentrique, au sein du ser-vice d’accueil des urgences pédiatriques du Centre hospitalier de Haguenau, portant sur les patients consultant durant la période Janvier 2017- Décembre 2019. Résultats : 308 patients ont été inclus dans cette cohorte. 50.97% patients était de sexe masculin. La moyenne d’âge est calculée à 7.5 ans avec plus de 50 % patients âgés de plus de 5 ans. 33.44 % présentaient un antécédant médical. Les pathologies les plus fréquentes souvent identifiées sont, par ordre de fréquence, la pyélonéphrite aigue, l’asthme et la leucémie aigüe. 12.01 % patients suivaient un traitement au long cours par antiasthmatique, anti-cancéreux (et/ou immunosuppresseurs) et anticonvulsivants. Les principaux motifs de consultation retrouvés étude sont la fièvre, la douleur abdominale, la diarrhée, les vomissements, la toux. 187 d’entre eux (soit 60.71 %) consultent au SAU à l’initiative des parents. 76.16 % présentaient un état fébrile ou subfébrile. 11.03 % des pa-tients présentaient des signes de déshydratation. 279 patients présentent un seul trouble électrolytique, 27 pa-tients en présentent 2 et 2 patients ont 3 troubles électrolytiques. En nombre absolu, l’hypokaliémie est la plus fréquemment rencontrée (42.53 %), suivie par l’hyponatrémie chez 42.20 % patients. Le diagnostic étiologique le plus fréquent dans cette cohorte est la pyélonéphrite aigue (16.55 %), suivi par la douleur abdominale non-éti-quetée (10.38 %) et la gastroentérite aigue (8.44 %). 191 patients sont retournés à domicile, 90 ont été reconvo-qué au SAU pour contrôle, 6 ont été hospitalisés. 18 patients (soit 5.84 %) ont manifesté des troubles électroly-tiques significatifs. Parmi les différents paramètres cliniques, nous avons identifié l’altération de l’état général comme facteur prédictif d’un trouble électrolytique significatif (p = 10-4, OR = 9.69, IC 95 % [2.59 ; 33.38]). Le diagnostic étiologique établi pour cette cohorte secondaire est similaire à la cohorte principale. Plus de la moitié des patients (soit 55.55 %) ayant des troubles électrolytiques significatifs présentent un antécédant médical et/ou une prise de traitement au long cours. La plupart de dysélectrolytémies significatives sont simples et apparaissent chez les enfants d’âge inférieur ou égal à 5 ans. Conclusions : les dysélectrolytémies sont fréquemment rencontrées chez les patients consultant aux urgences pédiatriques mais elles sont majoritairement non-significatives et n'entraînent pas le pronostic à court ou long terme. La clé du traitement est la compréhension des processus pathologiques sous-jacents afin de guider une prise en charge optimale pour chaque situation.
Discipline : Médecine d’urgence
Mots-clés libres : Urgences en pédiatrie, 617.6, Troubles de l'équilibre hydroélectrique
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, Médecine, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/252788958
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-108621
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-108621
Type de ressource : Ressource documentaire