L’automédication dans le football amateur bas-rhinois.
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Schaeffer Régis
Directeur : Remetter Romain
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2020
Description : Médecine générale, Introduction : la pratique d’automédication est en constante évolution dans notre société et touche particulièrement le football, qui est de loin le sport le plus pratiqué dans notre département. Quels sont ces caractéristiques et quel rôle joue le médecin traitant ? Méthode : il s’agit d’une étude descriptive transversale des pratiques d’automédication des footballeurs amateurs majeurs bas-rhinois. 140 réponses à un questionnaire en ligne ont été inclus sur une période de 15 mois (septembre 2018 à décembre 2019). Résultat : l’automédication est une pratique courante dans le football amateur bas-rhinois avec une prévalence de 36%. Elle semble plus fréquente chez les sportives, et augmente lorsque le niveau de pratique diminue. Nous n’avons pas mis en évidence de différence en fonction de l’âge, de la taille, du poids et de l’indice de masse corporelle (IMC), des catégories socio-professionnelles ou du poste occupé, d’addiction au tabac, de consommation d’alcool ou de problème de sommeil. Discussion : cette étude montre qu’il existe un risque iatrogène avec un recours important à la classe des AINS qui représente plus de la moitié des produits cités (52.5%) avec une méconnaissance ou une sous-estimation des risques encourus. Les effets secondaires graves imputés à cette classe sont les complications hémorragiques post-traumatiques, l’ulcère gastro-duodénal et l’insuffisance rénale aigue. L’autre risque méconnu et pourtant souligné par cette étude, est le dopage accidentel. En effet seuls 22% des sportifs déclaraient avoir vérifié si le produit qu’ils utilisaient en automédication pouvait engendrer un contrôle antidopage positif. Conclusion : en regard de ces risques identifiés, le recours au médecin traitant semble insuffisant dans ce contexte d’automédication chez le sportif. Les explications trouvées ici sont le manque de temps du sportif, le manque de disponibilité du médecin, la sous-estimation des risques et une défiance sur la formation du médecin en matière de prévention dans le domaine du sport. D’autres acteurs doivent être impliqués afin de “sécuriser” la pratique de l’automédication. Le message de prévention sera d’autant plus fort s’il obtient une résonance chez les autres acteurs de la prise en charge du patient, tels que les cardiologues, les médecins du sport, les médecins rééducateurs, les chirurgiens orthopédistes mais également les kinésithérapeutes et pharmaciens., Introduction: The practice of self-medication is constantly evolving in our society and particularly affects football, which is by far the most practiced sport in our department. What are these characteristics and what role does the treating physician play ?Method: This is a cross-sectional descriptive study of the self-medication practices of major amateur footballers from Lower Rhine. 140 responses to an online questionnaire were included over a 15-month period (September 2018 to December 2019). Result: Self-medication is a common practice in Lower Rhine amateur football with a prevalence of 36%. It seems more common in sportswomen, and increases when the level of practice decreases. We found no difference in age, height, weight and body mass index (BMI), socio-professional or position, tobacco addiction, alcohol use or sleep problem. Discussion: This study shows that there is an iatrogenic risk with a significant use of the ASIN class, which accounts for more than half of the products cited (52.5%) misunderstanding or underestimation of the risks involved. Serious side effects attributed to this class are post-traumatic hemorrhagic complications, peptic ulcer and acute kidney failure. The other unknown risk, yet highlighted by this study, is accidental doping. In fact, only 22% of athletes said they had checked whether the product they were using in self-medication could lead to a positive anti-doping test. Conclusion: In view of these identified risks, the use of the treating physician seems insufficient in this context of self-medication in the athlete. The explanations found here are the lack of time of the athlete, the lack of availability of the doctor, the underestimation of the risks and a mistrust on the training of the doctor in the field of prevention in the field of sport. Other actors must be involved in order to "secure" the practice of self-medication. The prevention message will be all the stronger if it resonates with other players in patient care, such as cardiologists, sports doctors, re-educational doctors, orthopaedic surgeons but also physiotherapists and pharmacists.
Mots-clés libres : Football, 617.6, Automédication
Couverture : FR
Directeur : Remetter Romain
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2020
Description : Médecine générale, Introduction : la pratique d’automédication est en constante évolution dans notre société et touche particulièrement le football, qui est de loin le sport le plus pratiqué dans notre département. Quels sont ces caractéristiques et quel rôle joue le médecin traitant ? Méthode : il s’agit d’une étude descriptive transversale des pratiques d’automédication des footballeurs amateurs majeurs bas-rhinois. 140 réponses à un questionnaire en ligne ont été inclus sur une période de 15 mois (septembre 2018 à décembre 2019). Résultat : l’automédication est une pratique courante dans le football amateur bas-rhinois avec une prévalence de 36%. Elle semble plus fréquente chez les sportives, et augmente lorsque le niveau de pratique diminue. Nous n’avons pas mis en évidence de différence en fonction de l’âge, de la taille, du poids et de l’indice de masse corporelle (IMC), des catégories socio-professionnelles ou du poste occupé, d’addiction au tabac, de consommation d’alcool ou de problème de sommeil. Discussion : cette étude montre qu’il existe un risque iatrogène avec un recours important à la classe des AINS qui représente plus de la moitié des produits cités (52.5%) avec une méconnaissance ou une sous-estimation des risques encourus. Les effets secondaires graves imputés à cette classe sont les complications hémorragiques post-traumatiques, l’ulcère gastro-duodénal et l’insuffisance rénale aigue. L’autre risque méconnu et pourtant souligné par cette étude, est le dopage accidentel. En effet seuls 22% des sportifs déclaraient avoir vérifié si le produit qu’ils utilisaient en automédication pouvait engendrer un contrôle antidopage positif. Conclusion : en regard de ces risques identifiés, le recours au médecin traitant semble insuffisant dans ce contexte d’automédication chez le sportif. Les explications trouvées ici sont le manque de temps du sportif, le manque de disponibilité du médecin, la sous-estimation des risques et une défiance sur la formation du médecin en matière de prévention dans le domaine du sport. D’autres acteurs doivent être impliqués afin de “sécuriser” la pratique de l’automédication. Le message de prévention sera d’autant plus fort s’il obtient une résonance chez les autres acteurs de la prise en charge du patient, tels que les cardiologues, les médecins du sport, les médecins rééducateurs, les chirurgiens orthopédistes mais également les kinésithérapeutes et pharmaciens., Introduction: The practice of self-medication is constantly evolving in our society and particularly affects football, which is by far the most practiced sport in our department. What are these characteristics and what role does the treating physician play ?Method: This is a cross-sectional descriptive study of the self-medication practices of major amateur footballers from Lower Rhine. 140 responses to an online questionnaire were included over a 15-month period (September 2018 to December 2019). Result: Self-medication is a common practice in Lower Rhine amateur football with a prevalence of 36%. It seems more common in sportswomen, and increases when the level of practice decreases. We found no difference in age, height, weight and body mass index (BMI), socio-professional or position, tobacco addiction, alcohol use or sleep problem. Discussion: This study shows that there is an iatrogenic risk with a significant use of the ASIN class, which accounts for more than half of the products cited (52.5%) misunderstanding or underestimation of the risks involved. Serious side effects attributed to this class are post-traumatic hemorrhagic complications, peptic ulcer and acute kidney failure. The other unknown risk, yet highlighted by this study, is accidental doping. In fact, only 22% of athletes said they had checked whether the product they were using in self-medication could lead to a positive anti-doping test. Conclusion: In view of these identified risks, the use of the treating physician seems insufficient in this context of self-medication in the athlete. The explanations found here are the lack of time of the athlete, the lack of availability of the doctor, the underestimation of the risks and a mistrust on the training of the doctor in the field of prevention in the field of sport. Other actors must be involved in order to "secure" the practice of self-medication. The prevention message will be all the stronger if it resonates with other players in patient care, such as cardiologists, sports doctors, re-educational doctors, orthopaedic surgeons but also physiotherapists and pharmacists.
Mots-clés libres : Football, 617.6, Automédication
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique, Médecine
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/249618931
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-110171
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-110171
Type de ressource : Ressource documentaire