Implication clinicopathologique de l'extension endo-alvéolaire et des angio-invasions chez les patients atteints de carcinomes broncho-pulmonaires non à petites cellules de stade I : thèse présentée pour le diplôme de docteur en médecine, diplôme
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Aussenac-Belle Lucie
Directeur : Lindner, Véronique
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine (Anatomie et cytologie pathologiques), Introduction : Notre étude s’intéresse à la place actuelle de deux critères histopathologiques dans le pronostic et dans la prise en charge des carcinomes broncho-pulmonaires non à petites cellules (CBNPC) de stade I. L’extension endo-alvéolaire (STAS) est un facteur pronostique des CBNPC intégré en 2015 à la classification OMS. Ce phénomène est cependant controversé et difficile à différencier d’artéfacts. Les angio-invasions (AI) sont un facteur péjoratif bien établi, mais ne sont pas intégrées à la classification TNM de ces cancers, ni à la décision thérapeutique. Méthodes : Pour cette étude, 122 adénocarcinomes (ADC) et 48 carcinomes épidermoïdes (CE) de stade I, opérés entre 2013 et 2018 aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, ont été inclus. L’association entre STAS, AI et d’autres caractéristiques clinico-pronostiques, ainsi que leur influence sur la survie et les rechutes ont été analysées. Des immunomarquages par D2-40 et CD31 ont été pratiqués sur 46 lames d’ADC et 22 lames de CE de stade pT2a afin d’évaluer la valeur ajoutée de ces marqueurs pour le diagnostic des AI non repérées en coloration standard hématoxyline-éosine. Enfin, les connaissances et les pratiques des pathologistes français vis-à-vis du STAS ont été évaluées à l’aide d’un sondage en ligne. Résultats : Parmi les 202 pathologistes français ayant participé au sondage, plus d’un quart ne connaissait pas le STAS, dont 35% de débutants et 65% de pathologistes confirmés en pathologie pulmonaire tumorale. Au sein des pathologistes connaissant le STAS et répondant des pièces opératoires, 21% ne le recherchaient pas systématiquement et 15% ne le mentionnaient pas dans leurs comptes-rendus. Ce pattern d’invasion était plus souvent observé au sein d’ADC d’architecture solide et papillaire (p=0,02), avec une proportion supérieure à 20 % de TILs (p=0,01) et présentant une expression tumorale de PD-L1 (TPS≥1 et ≥50, p=-0,001). Notre étude n’a pas montré d’impact du STAS sur la survie ou les récidives. Les AI étaient associées, pour les ADC, à l’invasion pleurale (p=0,002) et au stade TNM (p=-0,0001) et pour les CE, à la taille tumorale (p=0,005) et au stade TNM (p=0,01). Il s’agissait d’un facteur de risque de récidive à distance pour les ADC (p=-0,0001). La réalisation de marqueurs immunohistochimiques endothéliaux a permis de détecter 8,7% et 36% d’AI non repérées sur les coupes initiales en coloration standard HE, respectivement pour les ADC et les CE. Conclusion : Cette étude a mis en évidence une certaine méconnaissance du STAS par les pathologistes français, qui s’affirme pourtant, au fil des travaux publiés, comme un facteur pronostique d’importance. L’association entre STAS, présence de TILs et expression de PD-L1 suggère le rôle de l’immunité dans la physiopathologie de ce phénomène. Les résultats obtenus concernant les AI soulignent leur impact pronostique majeur chez les patients diagnostiqués à un stade encore localisé et la nécessité de les intégrer dans la réflexion thérapeutique. Des recommandations plus précises sont nécessaires afin d’améliorer leur détection, Introduction : Our study investigates the current status of two histopathological criteria in the prognosis and management of stage I non-small cell lung cancer (NSCLC). Spread Through Air Spaces (STAS) is a prognostic factor for NSCLC integrated into the WHO classification in 2015. However, this phenomenon is controversial and difficult to differentiate from artifacts. Angioinvasions (AI) are a well-established pejorative factor but are not incorporated into the TNM classification of NSCLC or into the therapeutic decision process. Methods : For this study, 122 stage I adenocarcinomas (ADC) and 48 squamous cell carcinomas (SCC) operated on between 2013 and 2018 at the University Hospitals of Strasbourg were included. The association between STAS, AI and other clinicopathological prognostic features, as well as their influence on survival and relapse, were analyzed. D2-40 and CD31 immunostaining was performed on 46 ADC slides and 22 pT2a SCC slides to assess the added value of these markers for the diagnosis of AI not identified by standard hematoxylin-eosin staining. Finally, the knowledge and practices of French pathologists regarding STAS were studied using an online survey. Results : Among the 202 French pathologists who participated in the survey, more than one-quarter were not familiar with STAS, including 35% of beginners and 65% of confirmed pathologists in pulmonary tumoral pathology. Among the pathologists who were aware of STAS and handled surgical lung specimens, 21% did not systematically look for it, and 15% did not mention it in their reports. This invasion pattern was more often observed within ADC with solid and papillary architecture (p=0.02), with a proportion of TILs greater than 20% (p=0.01) and with tumoral expression of PD-L1 (TPS≥1 and ≥50, p=-0.001). Our study showed no impact of STAS on survival or recurrence rates. AI was associated with pleural invasion (p=0.002) and TNM stage (p=-0.0001) in ADCs and with tumor size (p=0.005) and TNM stage (p=0.01) in SCCs. AI was a risk factor for distant recurrence of ADC (p=-0.0001). Endothelial immunohistochemical markers detected 8.7% and 36% of AI not identified by standard staining for ADC and SCC, respectively. Conclusion : This study revealed a certain lack of awareness regarding STAS among French pathologists, despite its growing importance as a prognostic factor in the literature. The association between STAS, the presence of TILs and PD-L1 tumoral expression suggests a role for immunity in the pathophysiology of this phenomenon. The results obtained concerning AI underline their major prognostic impact on patients diagnosed with tumors still at a localized stage, necessitating the integration of AI assessment into the therapeutic evaluation. More precise recommendations to detect them are necessary to improve their identification
Mots-clés libres : Poumon -- Cancer non à petites cellules, Immunocytochimie, Chirurgie thoracique, Tumeurs vasculaires, Extension endo-alvéolaire
Couverture : FR
Directeur : Lindner, Véronique
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine (Anatomie et cytologie pathologiques), Introduction : Notre étude s’intéresse à la place actuelle de deux critères histopathologiques dans le pronostic et dans la prise en charge des carcinomes broncho-pulmonaires non à petites cellules (CBNPC) de stade I. L’extension endo-alvéolaire (STAS) est un facteur pronostique des CBNPC intégré en 2015 à la classification OMS. Ce phénomène est cependant controversé et difficile à différencier d’artéfacts. Les angio-invasions (AI) sont un facteur péjoratif bien établi, mais ne sont pas intégrées à la classification TNM de ces cancers, ni à la décision thérapeutique. Méthodes : Pour cette étude, 122 adénocarcinomes (ADC) et 48 carcinomes épidermoïdes (CE) de stade I, opérés entre 2013 et 2018 aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, ont été inclus. L’association entre STAS, AI et d’autres caractéristiques clinico-pronostiques, ainsi que leur influence sur la survie et les rechutes ont été analysées. Des immunomarquages par D2-40 et CD31 ont été pratiqués sur 46 lames d’ADC et 22 lames de CE de stade pT2a afin d’évaluer la valeur ajoutée de ces marqueurs pour le diagnostic des AI non repérées en coloration standard hématoxyline-éosine. Enfin, les connaissances et les pratiques des pathologistes français vis-à-vis du STAS ont été évaluées à l’aide d’un sondage en ligne. Résultats : Parmi les 202 pathologistes français ayant participé au sondage, plus d’un quart ne connaissait pas le STAS, dont 35% de débutants et 65% de pathologistes confirmés en pathologie pulmonaire tumorale. Au sein des pathologistes connaissant le STAS et répondant des pièces opératoires, 21% ne le recherchaient pas systématiquement et 15% ne le mentionnaient pas dans leurs comptes-rendus. Ce pattern d’invasion était plus souvent observé au sein d’ADC d’architecture solide et papillaire (p=0,02), avec une proportion supérieure à 20 % de TILs (p=0,01) et présentant une expression tumorale de PD-L1 (TPS≥1 et ≥50, p=-0,001). Notre étude n’a pas montré d’impact du STAS sur la survie ou les récidives. Les AI étaient associées, pour les ADC, à l’invasion pleurale (p=0,002) et au stade TNM (p=-0,0001) et pour les CE, à la taille tumorale (p=0,005) et au stade TNM (p=0,01). Il s’agissait d’un facteur de risque de récidive à distance pour les ADC (p=-0,0001). La réalisation de marqueurs immunohistochimiques endothéliaux a permis de détecter 8,7% et 36% d’AI non repérées sur les coupes initiales en coloration standard HE, respectivement pour les ADC et les CE. Conclusion : Cette étude a mis en évidence une certaine méconnaissance du STAS par les pathologistes français, qui s’affirme pourtant, au fil des travaux publiés, comme un facteur pronostique d’importance. L’association entre STAS, présence de TILs et expression de PD-L1 suggère le rôle de l’immunité dans la physiopathologie de ce phénomène. Les résultats obtenus concernant les AI soulignent leur impact pronostique majeur chez les patients diagnostiqués à un stade encore localisé et la nécessité de les intégrer dans la réflexion thérapeutique. Des recommandations plus précises sont nécessaires afin d’améliorer leur détection, Introduction : Our study investigates the current status of two histopathological criteria in the prognosis and management of stage I non-small cell lung cancer (NSCLC). Spread Through Air Spaces (STAS) is a prognostic factor for NSCLC integrated into the WHO classification in 2015. However, this phenomenon is controversial and difficult to differentiate from artifacts. Angioinvasions (AI) are a well-established pejorative factor but are not incorporated into the TNM classification of NSCLC or into the therapeutic decision process. Methods : For this study, 122 stage I adenocarcinomas (ADC) and 48 squamous cell carcinomas (SCC) operated on between 2013 and 2018 at the University Hospitals of Strasbourg were included. The association between STAS, AI and other clinicopathological prognostic features, as well as their influence on survival and relapse, were analyzed. D2-40 and CD31 immunostaining was performed on 46 ADC slides and 22 pT2a SCC slides to assess the added value of these markers for the diagnosis of AI not identified by standard hematoxylin-eosin staining. Finally, the knowledge and practices of French pathologists regarding STAS were studied using an online survey. Results : Among the 202 French pathologists who participated in the survey, more than one-quarter were not familiar with STAS, including 35% of beginners and 65% of confirmed pathologists in pulmonary tumoral pathology. Among the pathologists who were aware of STAS and handled surgical lung specimens, 21% did not systematically look for it, and 15% did not mention it in their reports. This invasion pattern was more often observed within ADC with solid and papillary architecture (p=0.02), with a proportion of TILs greater than 20% (p=0.01) and with tumoral expression of PD-L1 (TPS≥1 and ≥50, p=-0.001). Our study showed no impact of STAS on survival or recurrence rates. AI was associated with pleural invasion (p=0.002) and TNM stage (p=-0.0001) in ADCs and with tumor size (p=0.005) and TNM stage (p=0.01) in SCCs. AI was a risk factor for distant recurrence of ADC (p=-0.0001). Endothelial immunohistochemical markers detected 8.7% and 36% of AI not identified by standard staining for ADC and SCC, respectively. Conclusion : This study revealed a certain lack of awareness regarding STAS among French pathologists, despite its growing importance as a prognostic factor in the literature. The association between STAS, the presence of TILs and PD-L1 tumoral expression suggests a role for immunity in the pathophysiology of this phenomenon. The results obtained concerning AI underline their major prognostic impact on patients diagnosed with tumors still at a localized stage, necessitating the integration of AI assessment into the therapeutic evaluation. More precise recommendations to detect them are necessary to improve their identification
Mots-clés libres : Poumon -- Cancer non à petites cellules, Immunocytochimie, Chirurgie thoracique, Tumeurs vasculaires, Extension endo-alvéolaire
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/256498296
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-205428
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-205428
Type de ressource : Ressource documentaire