Quelle place y a-t-il pour les coiffeurs dans le dépistage des mélanomes du cuir chevelu et du cou ? : thèse présentée pour le diplôme de docteur en médecine, diplôme d'État, mention médecine générale
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Seyfried Quentin
Directeur : Foesser, Fabien
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine générale, INTRODUCTION : Le mélanome est l’un des cancers dont le diagnostic précoce revêt une grande importance. Le taux de survie à 5 ans est excellent pour les stades précoces et plonge aux stades étendus. Pour pouvoir le diagnostiquer tôt encore faut-il pouvoir le visualiser. Un tiers des malades de mélanomes disent avoir des difficultés pour cela. L’examen « corps entier » est rarement pratiqué en soin primaire et l’auto-examen cutané trop peu observé pour être suffisamment efficient. Parmi les localisations « difficiles » le cuir chevelu et la nuque sont régulièrement situés sous les yeux des coiffeurs. Je me suis posé la question de l’éventualité de leur rôle dans une stratégie de dépistage de ces lésions cancéreuses mal situées. MÉTHODE : J’ai mené une étude quantitative descriptive observationnelle et transversale via un questionnaire auto-administré conçu avec l’aide d’enseignants du Centre de Formation et d’Apprentissage (CFA) de la Sarthe. La diffusion s’est faite par internet, le bouche à oreille et par l’Union Nationale des Entreprises de coiffure de la Sarthe (UNEC). RÉSULTATS : 122 coiffeurs sur 30 départements ont été inclus. 118 (96%) savaient que le mélanome peut se situer sur le cuir chevelu. Seuls 26 (21%) déclaraient avoir notion de l’existence de la règle « ABCDE ». 113 (92,62%) inspectaient au moins « souvent » le cuir chevelu des clients. La totalité d’entre eux déclaraient avoir été confrontés à la découverte d’une lésion cutanée chez un client, dont 52 (42%) dans le mois qui précédait. 120 (98%) se souvenaient avoir alors conseillé une consultation médicale. Le premier frein évoqué était pour 13 sujets (11%) l’embarras de ne pas savoir comment aborder la question avec le client. 77 (63%) disaient discuter au moins « souvent » de sujets de santé avec leurs clients. 115 (94%) étaient au moins « plutôt d’accord » avec le fait d’avoir un rôle dans le dépistage des cancers cutanés et 104 (85,28 %) étaient au moins « assez intéressés » pour être formés sur la question. DISCUSSION : Ces résultats suggèrent que les coiffeurs sont fréquemment confrontés à la découverte de lésions cutanées, ont une action sentinelle auprès de leurs clients, sont conscients du rôle qu’ils peuvent jouer dans la détection précoce de lésions cancéreuses et souhaitent se former à la question. Leur connaissance du mélanome et les conseils donnés au client peuvent être améliorés. Par exemple, la majorité conseillent à leur client de consulter un dermatologue plutôt que leur médecin traitant, alors que le parcours de soins coordonnés existe pour optimiser la prise en charge thérapeutique. Les coiffeurs pourraient être mis à contribution d’une certaine manière pour aider à la détection précoce de certains mélanomes. En conséquence, nous pourrions imaginer l’élaboration d’une courte sensibilisation qui leur serait destinée, Melanoma is one of the cancers for wich an early diagnosis is of great importance. The 5-year survival rate is excellent for early stages and plummets in extended stages. To be able to diagnose it early, it is still necessary to be able to see it. One third of melanoma patients say they have difficulty doing this. The "whole body" examination is rarely performed in primary care and the skin self-examination too little observed to be effective enough. Among the "difficult" locations, the scalp and the neck regularly pass under the eyes of hairdressers. I wondered about their possible role in a screening strategy for these poorly located cancerous lesions. METHOD: I conducted a quantitative, descriptive, observational, cross-sectional study via a self-administered questionnaire designed with the help of teachers from the Sarthe Training and Learning Center (CFA). It was distributed via the internet, word of mouth and the National Union of Hairdressing Companies of Sarthe (UNEC). RESULTS: 122 hairdressers from 30 departments were included. 118 (96%) knew that melanoma can be located on the scalp. Only 26 (21%) said they were aware of the existence of the "ABCDE" rule. 113 (92.62%) inspected clients' scalp at least “often”. They all (122) replied had been confronted with the discovery of a skin lesion on a client, of which 52 (42%) in the previous month. 120 (98%) recalled suggesting the client to seek medical advice at the time. The first obstacle mentioned was for 13 subjects (11%) the embarrassment of not knowing how to approach the issue with the client. 77 (63%) said they discussed health topics at least "often" with their clients. 115 (94%) at least "somewhat agreed" with having a role in skin cancer screening and 104 (85.28%) were at least "somewhat interested" to be trained on the issue. DISCUSSION: These results suggest that hairdressers are frequently confronted with the discovery of skin lesions, have a sentinel action with their clients, are aware of the role they can play in the early detection of cancerous lesions and wish to be educated on the issue. Their knowledge of melanoma and the advice given to the client can be improved. For example, the majority advise their client to consult a dermatologist rather than their attending physician, when the coordinated healthcare circuit is in place to optimize therapeutic care. Hairdressers could be involved in some way to help in the early detection of certain melanomas. Therefore, we could imagine developing a short awareness campaign aimed at them
Mots-clés libres : Peau -- Cancer, Mélanome -- Dépistage, Cuir chevelu, Coiffeurs
Couverture : FR
Directeur : Foesser, Fabien
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine générale, INTRODUCTION : Le mélanome est l’un des cancers dont le diagnostic précoce revêt une grande importance. Le taux de survie à 5 ans est excellent pour les stades précoces et plonge aux stades étendus. Pour pouvoir le diagnostiquer tôt encore faut-il pouvoir le visualiser. Un tiers des malades de mélanomes disent avoir des difficultés pour cela. L’examen « corps entier » est rarement pratiqué en soin primaire et l’auto-examen cutané trop peu observé pour être suffisamment efficient. Parmi les localisations « difficiles » le cuir chevelu et la nuque sont régulièrement situés sous les yeux des coiffeurs. Je me suis posé la question de l’éventualité de leur rôle dans une stratégie de dépistage de ces lésions cancéreuses mal situées. MÉTHODE : J’ai mené une étude quantitative descriptive observationnelle et transversale via un questionnaire auto-administré conçu avec l’aide d’enseignants du Centre de Formation et d’Apprentissage (CFA) de la Sarthe. La diffusion s’est faite par internet, le bouche à oreille et par l’Union Nationale des Entreprises de coiffure de la Sarthe (UNEC). RÉSULTATS : 122 coiffeurs sur 30 départements ont été inclus. 118 (96%) savaient que le mélanome peut se situer sur le cuir chevelu. Seuls 26 (21%) déclaraient avoir notion de l’existence de la règle « ABCDE ». 113 (92,62%) inspectaient au moins « souvent » le cuir chevelu des clients. La totalité d’entre eux déclaraient avoir été confrontés à la découverte d’une lésion cutanée chez un client, dont 52 (42%) dans le mois qui précédait. 120 (98%) se souvenaient avoir alors conseillé une consultation médicale. Le premier frein évoqué était pour 13 sujets (11%) l’embarras de ne pas savoir comment aborder la question avec le client. 77 (63%) disaient discuter au moins « souvent » de sujets de santé avec leurs clients. 115 (94%) étaient au moins « plutôt d’accord » avec le fait d’avoir un rôle dans le dépistage des cancers cutanés et 104 (85,28 %) étaient au moins « assez intéressés » pour être formés sur la question. DISCUSSION : Ces résultats suggèrent que les coiffeurs sont fréquemment confrontés à la découverte de lésions cutanées, ont une action sentinelle auprès de leurs clients, sont conscients du rôle qu’ils peuvent jouer dans la détection précoce de lésions cancéreuses et souhaitent se former à la question. Leur connaissance du mélanome et les conseils donnés au client peuvent être améliorés. Par exemple, la majorité conseillent à leur client de consulter un dermatologue plutôt que leur médecin traitant, alors que le parcours de soins coordonnés existe pour optimiser la prise en charge thérapeutique. Les coiffeurs pourraient être mis à contribution d’une certaine manière pour aider à la détection précoce de certains mélanomes. En conséquence, nous pourrions imaginer l’élaboration d’une courte sensibilisation qui leur serait destinée, Melanoma is one of the cancers for wich an early diagnosis is of great importance. The 5-year survival rate is excellent for early stages and plummets in extended stages. To be able to diagnose it early, it is still necessary to be able to see it. One third of melanoma patients say they have difficulty doing this. The "whole body" examination is rarely performed in primary care and the skin self-examination too little observed to be effective enough. Among the "difficult" locations, the scalp and the neck regularly pass under the eyes of hairdressers. I wondered about their possible role in a screening strategy for these poorly located cancerous lesions. METHOD: I conducted a quantitative, descriptive, observational, cross-sectional study via a self-administered questionnaire designed with the help of teachers from the Sarthe Training and Learning Center (CFA). It was distributed via the internet, word of mouth and the National Union of Hairdressing Companies of Sarthe (UNEC). RESULTS: 122 hairdressers from 30 departments were included. 118 (96%) knew that melanoma can be located on the scalp. Only 26 (21%) said they were aware of the existence of the "ABCDE" rule. 113 (92.62%) inspected clients' scalp at least “often”. They all (122) replied had been confronted with the discovery of a skin lesion on a client, of which 52 (42%) in the previous month. 120 (98%) recalled suggesting the client to seek medical advice at the time. The first obstacle mentioned was for 13 subjects (11%) the embarrassment of not knowing how to approach the issue with the client. 77 (63%) said they discussed health topics at least "often" with their clients. 115 (94%) at least "somewhat agreed" with having a role in skin cancer screening and 104 (85.28%) were at least "somewhat interested" to be trained on the issue. DISCUSSION: These results suggest that hairdressers are frequently confronted with the discovery of skin lesions, have a sentinel action with their clients, are aware of the role they can play in the early detection of cancerous lesions and wish to be educated on the issue. Their knowledge of melanoma and the advice given to the client can be improved. For example, the majority advise their client to consult a dermatologist rather than their attending physician, when the coordinated healthcare circuit is in place to optimize therapeutic care. Hairdressers could be involved in some way to help in the early detection of certain melanomas. Therefore, we could imagine developing a short awareness campaign aimed at them
Mots-clés libres : Peau -- Cancer, Mélanome -- Dépistage, Cuir chevelu, Coiffeurs
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/257037055
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-206016
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-206016
Type de ressource : Ressource documentaire