Auteur(s) : Guy Jefferey
Directeur(s) : Guillou, Philippe (1961-.... ; médecin)
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021

Résumé(s) : Introduction : Le DES de médecine générale a subi de nombreuses réformes au cours de sa jeune existence. Depuis 2017, le quota de stage en ambulatoire auprès de praticien a grandement augmenté. Le nombre de MSU nécessaire a dû être revu à la hausse. Outre la quantité, il parait important de questionner la qualité pédagogique des MSU à travers leurs compétences, leurs motivations. Belisle propose une définition du concept de professionnalisation à travers trois dimensions : l’identité, la culture et les compétences. Le but de ce travail est d’étudier comment les MSU s’intègrent dans ce processus de professionnalisation ancré autour de trois dimensions ? Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative avec des entretiens individuels semi-dirigés, auprès de MSU de médecine générale, recrutés en Alsace, sur la base du volontariat. La technique approche l’entretien d’explicitation selon Vermersch. L’échantillonnage a été stoppé par la méthode de saturation des données, fixée à 3 entretiens consécutifs sans nouvelle donnée étayant notre hypothèse. La vérification des membres a été effectuée en grande partie. L’analyse a été faite selon la théorie de la professionnalisation de Belisle comprenant 3 piliers : la culture, l’identité, les compétences. Résultats : 13 entretiens ont été analysés. Le pilier de l’identité a été bien alimenté par les verbatims des MSU, avec une base individuelle propre à chaque MSU, qui s’imbrique convenablement avec l’ensemble du groupe des MSU. La formation, même si sujette à débat, a le mérite d’exister. Le pilier de la culture a été diversifié avec des notions telles que la transmission et l’attitude bienveillante, mais retrouve également une disparité des avis qui rend compliqué l’émergence d’une culture nette. Enfin les compétences constituent probablement le socle le plus présent des MSU, avec un savoir faire déclaré mais cependant une certaine discordance entre la volonté, les objectifs et les moyens de les mettre en oeuvre. Conclusion : Les MSU sont engagés dans un processus de professionnalisation pédagogique. Les MSU sont avant tout des médecins généralistes avec des pratiques diversifiées. La maîtrise de stage est reliée à cette diversité. Cependant les MSU souffrent encore d’un manque de légitimité pédagogique et se heurtent souvent à une équation mettant en lien gestion médicale et pédagogie. De nombreuses pistes d’amélioration sont à l’étude notamment sur la formation ou la rétroaction faite à l’interne. La maîtrise de stage possède un rôle central dans l’avenir de la formation des internes. Un parcours professionnalisant des MSU clairement établi viendrait renforcer le rôle pédagogique des MSU
Discipline : Médecine générale
Mots-clés libres : Maîtres de stage des universités, Médecine générale -- Alsace (France), 619
Couverture : FR