Carcinome canalaire in situ : évolution des caractéristiques clinico-pathologiques, des modalités de traitement et du pronostic d'une cohorte prospective de 998 cas/thèse présentée pour le diplôme de docteur en médecine, diplôme d'État, mention
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Cruchet Charmène
Directeur(s) : Martel, Camille (1989-.... ; gynécologue)
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Résumé(s) : Introduction : Les CClS sont considérés comme des précurseurs potentiels et non obligatoires du cancer infiltrants. Leur prise en charge thérapeutique a pour objectif de prévenir le développement d'un cancer infiltrant. Les progrès dans la prise en charge des CCIS ont essentiellement concernés la désescalade thérapeuthique. L'objectif principal de notre travail a été d'évaluer l'impact, en termes de survie et de récidive, de cette désescalade thérapeutique. L'objectif secondaire a été de mettre en évidence une catégorie de patientes et/ou de CCIS pour lesquels la poursuite de la désescalade thérapeutique est possible. Matériel et méthodes : Entre le 14 janvier 2002 et le 18 décembre 2019, toutes les patientes ayant eu un CCIS prises en charge au CHU de Strasbourg ont été incluses au sein de la cohorte Senometry. Pour chaque cas, les données clinico-pathologiques, les modalités de traitements ainsi que leur suivi ont été recueillies. La cohorte Senometry utilise des technologies issues du Big Data et de l'intelligence artificielle afin d'extraire, d'analyser et d'exploiter de nombreuses données médicales informatisées. Résultats : 998 patientes ayant eu un CCIS ont été incluses parmi les 18900 patientes de la cohorte Senometry. L'incidence des CCIS a été de 60 à 70 nouveaux cas/an. L'âge médian au diagnostic était de 58 ans (23-91 ans). En 2019, la moyenne d'âge des patientes était de 61 ans en comparaison avec 55 ans en 2002 (p-value 2.10-5). Le grade nucléaire était bas dans 15%, intermédiaire dans 36,5%, haut dans 34,5% et indéterminé dans 14%, avec une augmentation significative dans le temps de la proposition des CCIS de grade intermédiaire et de haut grade (p-value 1.10-4). Il y a eu au total 1223 opérations chirurgicales en rapport avec le traitement d'un CCIS dont 682 chirurgies conservatrices et 385 mastectomies totales. Une lymphadénectomie sélective sentinelle a été réalisée sur 395 opérations (41%). Le taux de reprise chirurgicale a été de 39% (389 reprises). Le taux de reprise a diminué progressivement au cours du temps avec un taux passant de 47% en 2002 à 18% en 2019 (p-value 8 10-5). Le taux de récidive après traitement était de 2,2% avec 22 récidives au total. L'âge moyen au diagnostic initial des patientes ayant récidivé était de 55,6 ans (35-74 ans). Parmi ces CCIS ayant récidivé, 17 étaient de haut grade ei intermédiaire et 5 de bas grade. Le délai moyen de récidive pour les CCIS de bas grade, grade intermédiaire et haut grade a été respectivement de 8 ans, 6,6 ans et 3,7 ans. Conclusion : Ainsi malgré un grade plus élevé des CCIS et une désescalade thérapeutique, le taux de récidive a été stable dans notre étude. Aucune récidive n'est survenue chez la femme âgée de plus de 75 ans. Nous avons constaté parmi nos récidives un faible taux de CCIS de bas grade (23%) avec un délai de récidive plus long (8 ans). Au vu des données de notre travail, les CCIS de bas grade chez les femmes âgées présentent un faible risque de récidive. L'intérêt de la radiothérapie adjuvante voire de l'exérèse chirurgicale au profit d'une surveillance active pourrait être évalué dans cette population à bas risque de récidive
Discipline : Médecine (gynécologie-obstétrique)
Directeur(s) : Martel, Camille (1989-.... ; gynécologue)
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Résumé(s) : Introduction : Les CClS sont considérés comme des précurseurs potentiels et non obligatoires du cancer infiltrants. Leur prise en charge thérapeutique a pour objectif de prévenir le développement d'un cancer infiltrant. Les progrès dans la prise en charge des CCIS ont essentiellement concernés la désescalade thérapeuthique. L'objectif principal de notre travail a été d'évaluer l'impact, en termes de survie et de récidive, de cette désescalade thérapeutique. L'objectif secondaire a été de mettre en évidence une catégorie de patientes et/ou de CCIS pour lesquels la poursuite de la désescalade thérapeutique est possible. Matériel et méthodes : Entre le 14 janvier 2002 et le 18 décembre 2019, toutes les patientes ayant eu un CCIS prises en charge au CHU de Strasbourg ont été incluses au sein de la cohorte Senometry. Pour chaque cas, les données clinico-pathologiques, les modalités de traitements ainsi que leur suivi ont été recueillies. La cohorte Senometry utilise des technologies issues du Big Data et de l'intelligence artificielle afin d'extraire, d'analyser et d'exploiter de nombreuses données médicales informatisées. Résultats : 998 patientes ayant eu un CCIS ont été incluses parmi les 18900 patientes de la cohorte Senometry. L'incidence des CCIS a été de 60 à 70 nouveaux cas/an. L'âge médian au diagnostic était de 58 ans (23-91 ans). En 2019, la moyenne d'âge des patientes était de 61 ans en comparaison avec 55 ans en 2002 (p-value 2.10-5). Le grade nucléaire était bas dans 15%, intermédiaire dans 36,5%, haut dans 34,5% et indéterminé dans 14%, avec une augmentation significative dans le temps de la proposition des CCIS de grade intermédiaire et de haut grade (p-value 1.10-4). Il y a eu au total 1223 opérations chirurgicales en rapport avec le traitement d'un CCIS dont 682 chirurgies conservatrices et 385 mastectomies totales. Une lymphadénectomie sélective sentinelle a été réalisée sur 395 opérations (41%). Le taux de reprise chirurgicale a été de 39% (389 reprises). Le taux de reprise a diminué progressivement au cours du temps avec un taux passant de 47% en 2002 à 18% en 2019 (p-value 8 10-5). Le taux de récidive après traitement était de 2,2% avec 22 récidives au total. L'âge moyen au diagnostic initial des patientes ayant récidivé était de 55,6 ans (35-74 ans). Parmi ces CCIS ayant récidivé, 17 étaient de haut grade ei intermédiaire et 5 de bas grade. Le délai moyen de récidive pour les CCIS de bas grade, grade intermédiaire et haut grade a été respectivement de 8 ans, 6,6 ans et 3,7 ans. Conclusion : Ainsi malgré un grade plus élevé des CCIS et une désescalade thérapeutique, le taux de récidive a été stable dans notre étude. Aucune récidive n'est survenue chez la femme âgée de plus de 75 ans. Nous avons constaté parmi nos récidives un faible taux de CCIS de bas grade (23%) avec un délai de récidive plus long (8 ans). Au vu des données de notre travail, les CCIS de bas grade chez les femmes âgées présentent un faible risque de récidive. L'intérêt de la radiothérapie adjuvante voire de l'exérèse chirurgicale au profit d'une surveillance active pourrait être évalué dans cette population à bas risque de récidive
Discipline : Médecine (gynécologie-obstétrique)
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Carcinome canalaire in situ
- Pronostic (médecine)
- 618.1-8
Type : Thèse d’exercice, These d'exercice Unistra
Source(s) :
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/256568839
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-212288
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-212288
Type de ressource : Ressource documentaire