Marathoniens et semi-marathoniens de plus de 70 ans : qui sont-ils ? Caractéristiques sociales, médicales et psychologiques des personnes de 70 ans et plus pratiquant la course à pied de grande distance et éléments de vigilance pour le médecin traitant.
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Gillet Anaïs
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine générale, Introduction : L’activité physique apparait comme un outil fondamental de la prévention des effets délétères du vieillissement de la population. La course à pied, en particulier de longue distance, est une discipline en plein essor, notamment chez les seniors. L’objectif principal de cette étude est de déterminer les caractéristiques sociales, médicales et psychologiques des seniors de 70 ans et plus pratiquant la course à pied de grande distance. L’objectif secondaire est d’identifier les éléments nécessitant une vigilance particulière de la part du médecin traitant et de définir les éventuels éléments spécifiques de la prise en charge de ce nouveau type de patients. Matériel et Méthodes : Une étude observationnelle descriptive transversale a été menée sur un échantillon de 68 coureurs âgés de 70 ans et plus, de nationalité française, ayant participé à une course de longue distance (marathon ou semi-marathon) après l’âge de 70 ans, grâce à un questionnaire envoyé par courrier. Résultats : Sur le plan sociologique, le profil « type » était un homme de 74,4 ans, en couple, de niveau d’études élevé et issu d’une catégorie socio-professionnelle supérieure. Sur le plan médical, il présentait moins d’antécédents médicaux et de facteurs de risque cardiovasculaire, avait moins recours aux médecins (généraliste et spécialiste) et consommait moins de traitements médicamenteux au long cours que les seniors du même âge. Il présentait des pathologies et un recours à des soins en lien avec sa pratique sportive (antécédents chirurgicaux orthopédiques, blessures tendineuses et ligamentaires, soins de kinésithérapie et ostéopathie). Sur le plan sportif, le début de sa pratique de la course à pied, vers l’âge de 41,6 ans, correspondait à un besoin de gérer son stress et de lutter contre la sédentarité dans le cadre de son activité professionnelle. Ses motivations actuelles, à l’instar des autres seniors sportifs, traduisaient une recherche d’un bien-être global, physique, psychique et social, se trouvant être la définition de la santé. Cependant, cette pratique sportive s’accompagnait parfois d’effets délétères sur la santé, avec des éléments pouvant évoquer une addiction au sport. Conclusion : Les seniors de 70 ans et plus pratiquant une activité physique intense telle que la course à pied de longue distance ont des caractéristiques sociales, médicales et psychologiques spécifiques. Ils ont un meilleur état de santé que les seniors du même âge. Cependant, leur pratique sportive les expose à des risques vis-à-vis de leur santé, tels que : un sur-risque de blessures, un sur-risque cardiovasculaire, un syndrome de surentrainement ou des risques d’addiction au sport. Le médecin généraliste doit y être particulièrement vigilant. La prévention est essentielle, avec une information et une sensibilisation aux risques encourus, un repérage des profils à risque (liés au patient ou à sa pratique sportive) et un dépistage régulier. Puis, en fonction du profil à risque du patient, un suivi personnalisé pourrait être mis en place.
Mots-clés libres : Personnes âgées, Personnes âgées, Dépendance (physiologie)
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine générale, Introduction : L’activité physique apparait comme un outil fondamental de la prévention des effets délétères du vieillissement de la population. La course à pied, en particulier de longue distance, est une discipline en plein essor, notamment chez les seniors. L’objectif principal de cette étude est de déterminer les caractéristiques sociales, médicales et psychologiques des seniors de 70 ans et plus pratiquant la course à pied de grande distance. L’objectif secondaire est d’identifier les éléments nécessitant une vigilance particulière de la part du médecin traitant et de définir les éventuels éléments spécifiques de la prise en charge de ce nouveau type de patients. Matériel et Méthodes : Une étude observationnelle descriptive transversale a été menée sur un échantillon de 68 coureurs âgés de 70 ans et plus, de nationalité française, ayant participé à une course de longue distance (marathon ou semi-marathon) après l’âge de 70 ans, grâce à un questionnaire envoyé par courrier. Résultats : Sur le plan sociologique, le profil « type » était un homme de 74,4 ans, en couple, de niveau d’études élevé et issu d’une catégorie socio-professionnelle supérieure. Sur le plan médical, il présentait moins d’antécédents médicaux et de facteurs de risque cardiovasculaire, avait moins recours aux médecins (généraliste et spécialiste) et consommait moins de traitements médicamenteux au long cours que les seniors du même âge. Il présentait des pathologies et un recours à des soins en lien avec sa pratique sportive (antécédents chirurgicaux orthopédiques, blessures tendineuses et ligamentaires, soins de kinésithérapie et ostéopathie). Sur le plan sportif, le début de sa pratique de la course à pied, vers l’âge de 41,6 ans, correspondait à un besoin de gérer son stress et de lutter contre la sédentarité dans le cadre de son activité professionnelle. Ses motivations actuelles, à l’instar des autres seniors sportifs, traduisaient une recherche d’un bien-être global, physique, psychique et social, se trouvant être la définition de la santé. Cependant, cette pratique sportive s’accompagnait parfois d’effets délétères sur la santé, avec des éléments pouvant évoquer une addiction au sport. Conclusion : Les seniors de 70 ans et plus pratiquant une activité physique intense telle que la course à pied de longue distance ont des caractéristiques sociales, médicales et psychologiques spécifiques. Ils ont un meilleur état de santé que les seniors du même âge. Cependant, leur pratique sportive les expose à des risques vis-à-vis de leur santé, tels que : un sur-risque de blessures, un sur-risque cardiovasculaire, un syndrome de surentrainement ou des risques d’addiction au sport. Le médecin généraliste doit y être particulièrement vigilant. La prévention est essentielle, avec une information et une sensibilisation aux risques encourus, un repérage des profils à risque (liés au patient ou à sa pratique sportive) et un dépistage régulier. Puis, en fonction du profil à risque du patient, un suivi personnalisé pourrait être mis en place.
Mots-clés libres : Personnes âgées, Personnes âgées, Dépendance (physiologie)
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/254832865
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-318176
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-318176
Type de ressource : Ressource documentaire