Ressenti des soignants du centre hospitalier de Haguenau lors de la première vague de Covid-19 : thèse présentée pour le diplôme de docteur en médecine, diplôme d'État, mention médecine générale
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Manoy Julie
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Résumé(s) : Introduction : La pandémie de covid-19 a nécessité une réorganisation au sein des structures hospitalières afin d’accueillir des patients atteints du coronavirus. Les incertitudes initiales autour de la maladie ainsi que sa virulence ont suscité des inquiétudes. Le manque de lits en réanimation a entrainé des décisions éthiquement difficiles, l’organisation des services a été chamboulée, les équipements de protection ont fait défaut par moment, la fatigue s’est accumulée : toutes ces situations ont eu un retentissement émotionnel. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de cette pandémie sur la santé mentale des soignants au moment du pic épidémique mais aussi au décours de la crise. Le second objectif est de tester l'hypothèse selon laquelle le taux de morbidité psychiatrique serait plus élevé chez les soignants des unités covid que chez ceux des unités non covid. Le dernier objectif est d’identifier les facteurs de risque et les facteurs protecteurs de morbidité psychiatrique, chez les soignants, lors de cette épidémie. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude monocentrique réalisée à l’été 2020, au centre hospitalier de Haguenau, auprès de soignants volontaires, ayant travaillé en secteur covid ou non covid. Le ressenti des soignants a été évalué via un questionnaire informatique dont les 2 dernières parties sont composées des tests psychométriques suivants : le GHQ-12 (General Health Questionnaire en 12 questions) et l’IES-R (Impact of Event Scale–revised). Résultats : Parmi les soignants du centre hospitalier de Haguenau, 185 personnes ont répondu au questionnaire informatique et 94.6% d’entre eux ont travaillé en secteur covid. La principale inquiétude rapportée était la peur de transmettre le virus à son entourage. Seulement 10,8% des répondants estiment que l’épidémie de covid-19 n’a pas eu de retentissement sur leur santé ou leur bien-être personnel. 53,51% des soignants avaient un GHQ-12 supérieur ou égal à 3 témoignant l’existence d’une souffrance psychologique au moment du pic épidémique, et 11,4% avaient un score IES-R supérieur ou égal à 33 témoignant de symptômes comparables à ceux d’un stress post-traumatique. L’âge et l’absence de formation sont des facteurs de risque de stress aigu ; la parentalité est quant à elle un facteur protecteur. Les facteurs de risque de stress chronique sont le manque d’équipement de protection et la profession : notamment les infirmières. Conclusion : Le retentissement psychologique de la pandémie de covid-19 est indéniable, cependant la majorité des soignants ont su faire preuve de résilience. Notre étude n’a pas pu mettre en évidence de différence significative concernant la morbidité psychiatrique du personnel travaillant en secteur covid et ceux travaillant en secteur non covid, probablement expliquée par le faible échantillon de travailleurs en secteur non covid de notre étude. Une réévaluation du stress post-traumatique, à distance, serait souhaitable afin de démasquer les possibles dénis initiaux
Discipline : Médecine générale
Mots-clés libres : Covid-19, Épidémies, Hôpitaux -- Personnel -- Santé mentale, Stress lié au travail, 610.6
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Résumé(s) : Introduction : La pandémie de covid-19 a nécessité une réorganisation au sein des structures hospitalières afin d’accueillir des patients atteints du coronavirus. Les incertitudes initiales autour de la maladie ainsi que sa virulence ont suscité des inquiétudes. Le manque de lits en réanimation a entrainé des décisions éthiquement difficiles, l’organisation des services a été chamboulée, les équipements de protection ont fait défaut par moment, la fatigue s’est accumulée : toutes ces situations ont eu un retentissement émotionnel. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de cette pandémie sur la santé mentale des soignants au moment du pic épidémique mais aussi au décours de la crise. Le second objectif est de tester l'hypothèse selon laquelle le taux de morbidité psychiatrique serait plus élevé chez les soignants des unités covid que chez ceux des unités non covid. Le dernier objectif est d’identifier les facteurs de risque et les facteurs protecteurs de morbidité psychiatrique, chez les soignants, lors de cette épidémie. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude monocentrique réalisée à l’été 2020, au centre hospitalier de Haguenau, auprès de soignants volontaires, ayant travaillé en secteur covid ou non covid. Le ressenti des soignants a été évalué via un questionnaire informatique dont les 2 dernières parties sont composées des tests psychométriques suivants : le GHQ-12 (General Health Questionnaire en 12 questions) et l’IES-R (Impact of Event Scale–revised). Résultats : Parmi les soignants du centre hospitalier de Haguenau, 185 personnes ont répondu au questionnaire informatique et 94.6% d’entre eux ont travaillé en secteur covid. La principale inquiétude rapportée était la peur de transmettre le virus à son entourage. Seulement 10,8% des répondants estiment que l’épidémie de covid-19 n’a pas eu de retentissement sur leur santé ou leur bien-être personnel. 53,51% des soignants avaient un GHQ-12 supérieur ou égal à 3 témoignant l’existence d’une souffrance psychologique au moment du pic épidémique, et 11,4% avaient un score IES-R supérieur ou égal à 33 témoignant de symptômes comparables à ceux d’un stress post-traumatique. L’âge et l’absence de formation sont des facteurs de risque de stress aigu ; la parentalité est quant à elle un facteur protecteur. Les facteurs de risque de stress chronique sont le manque d’équipement de protection et la profession : notamment les infirmières. Conclusion : Le retentissement psychologique de la pandémie de covid-19 est indéniable, cependant la majorité des soignants ont su faire preuve de résilience. Notre étude n’a pas pu mettre en évidence de différence significative concernant la morbidité psychiatrique du personnel travaillant en secteur covid et ceux travaillant en secteur non covid, probablement expliquée par le faible échantillon de travailleurs en secteur non covid de notre étude. Une réévaluation du stress post-traumatique, à distance, serait souhaitable afin de démasquer les possibles dénis initiaux
Discipline : Médecine générale
Mots-clés libres : Covid-19, Épidémies, Hôpitaux -- Personnel -- Santé mentale, Stress lié au travail, 610.6
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/259160520
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-318536
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-318536
Type de ressource : Ressource documentaire