La place du trouble du déficit de l'attention, hyperactivité (TDAH) de l'adulte en milieu carcéral : questionnements cliniques et enjeux thérapeutiques/enquête auprès des psychiatres des maisons d'arrêt françaises/thèse présentée pour le diplôme d'État de
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Halter Julie
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine (psychiatrie), Le Trouble de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) touche plus d’un quart des détenus, soit près de dix fois plus de personnes qu’en population générale. Ce trouble reste cependant contesté chez l’adulte, et particulièrement en France. Nous nous sommes interrogées sur le bénéfice de dépister et traiter ce trouble en détention, en approfondissant le lien entre incarcération et TDAH, et, à travers une enquête téléphonique descriptive auprès des psychiatres des maisons d’arrêt françaises, nous avons cherché à avoir un aperçu de leurs pratiques et points de vue sur le sujet. Le lien entre TDAH et détention semble être multifactoriel : l’environnement, les symptômes et les comorbidités potentialisent le risque d’être incarcéré. Concernant les comorbidités, presque toutes largement plus fréquentes chez les prisonniers TDAH, seuls les Troubles des conduites, le Trouble de la Personnalité Anti-sociale et le Trouble de l’Usage d’une Substance majorent le risque de criminalité quand ils sont associés au TDAH. Traiter le TDAH en utilisant une thérapeutique adaptée, a un impact positif en limitant le Trouble de l’Usage d’une Substance, en améliorant le comportement en détention ainsi que le comportement psycho-social et surtout en diminuant les réincarcérations. Notre enquête a permis de recueillir les réponses de 50 psychiatres de maisons d’arrêt françaises différentes. Un manque de psychiatre par rapport à la surpopulation carcérale fût constaté. Selon leurs réponses, seuls 0.6% des détenus avaient un diagnostic de TDAH, posé dans la moitié des cas en détention, bien loin des chiffres théoriques. 20% des psychiatres déclaraient être formés au TDAH en prison, et 14% le chercher de façon systématique en entretien. Concernant les traitements, 48% expliquaient prescrire des traitements neuroleptiques, anxiolytiques, antidépresseurs, ou thymorégulateurs pour traiter le TDAH, et 24% ne jamais le traiter. 74% des interrogés rapportaient avoir des craintes vis-à-vis du traitement par Méthylphénidate. Si nos résultats n’ont pas valeur à être interprétés statistiquement, ils permettent cependant d’observer un écart important entre les pratiques des psychiatres des maisons d’arrêt françaises et les données de la littérature, prouvant l’intérêt de sensibiliser ces acteurs au sujet afin de dépister le TDAH de façon systématique en détention et de le traiter
Mots-clés libres : Troubles d'hyperactivité avec déficit de l'attention, Prisonniers -- Soins médicaux, 616.8 Maladies du système nerveux. Neurologie. Troubles psychiques
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine (psychiatrie), Le Trouble de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) touche plus d’un quart des détenus, soit près de dix fois plus de personnes qu’en population générale. Ce trouble reste cependant contesté chez l’adulte, et particulièrement en France. Nous nous sommes interrogées sur le bénéfice de dépister et traiter ce trouble en détention, en approfondissant le lien entre incarcération et TDAH, et, à travers une enquête téléphonique descriptive auprès des psychiatres des maisons d’arrêt françaises, nous avons cherché à avoir un aperçu de leurs pratiques et points de vue sur le sujet. Le lien entre TDAH et détention semble être multifactoriel : l’environnement, les symptômes et les comorbidités potentialisent le risque d’être incarcéré. Concernant les comorbidités, presque toutes largement plus fréquentes chez les prisonniers TDAH, seuls les Troubles des conduites, le Trouble de la Personnalité Anti-sociale et le Trouble de l’Usage d’une Substance majorent le risque de criminalité quand ils sont associés au TDAH. Traiter le TDAH en utilisant une thérapeutique adaptée, a un impact positif en limitant le Trouble de l’Usage d’une Substance, en améliorant le comportement en détention ainsi que le comportement psycho-social et surtout en diminuant les réincarcérations. Notre enquête a permis de recueillir les réponses de 50 psychiatres de maisons d’arrêt françaises différentes. Un manque de psychiatre par rapport à la surpopulation carcérale fût constaté. Selon leurs réponses, seuls 0.6% des détenus avaient un diagnostic de TDAH, posé dans la moitié des cas en détention, bien loin des chiffres théoriques. 20% des psychiatres déclaraient être formés au TDAH en prison, et 14% le chercher de façon systématique en entretien. Concernant les traitements, 48% expliquaient prescrire des traitements neuroleptiques, anxiolytiques, antidépresseurs, ou thymorégulateurs pour traiter le TDAH, et 24% ne jamais le traiter. 74% des interrogés rapportaient avoir des craintes vis-à-vis du traitement par Méthylphénidate. Si nos résultats n’ont pas valeur à être interprétés statistiquement, ils permettent cependant d’observer un écart important entre les pratiques des psychiatres des maisons d’arrêt françaises et les données de la littérature, prouvant l’intérêt de sensibiliser ces acteurs au sujet afin de dépister le TDAH de façon systématique en détention et de le traiter
Mots-clés libres : Troubles d'hyperactivité avec déficit de l'attention, Prisonniers -- Soins médicaux, 616.8 Maladies du système nerveux. Neurologie. Troubles psychiques
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/25846948X
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-320588
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-320588
Type de ressource : Ressource documentaire