Auteur(s) : Lecœur William
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021

Description : Médecine (psychiatrie), Les étudiant·e·s représentent une population à risque sur le plan de la santé mentale. C’est le groupe qui dans la population générale présente entres autres le plus de symptomatologie dépressive, notamment d’intensité sévère. Si le lien entre déterminants socio-économiques et santé individuelle est largement documenté, ces études sondent généralement la mobilité intra-générationnelle, or concernant l’étudiant·e, la mobilité inter-générationnelle semble être la plus pertinente. C’est en ce sens que nous avons construit cette étude quantitative par hétéro-questionnaire, dont l’objectif principal est de questionner l’impact de la mobilité sociale inter-générationnelle sur la santé mentale des étudiant·e·s. Cette étude permet par ailleurs de refaire le point sur la santé mentale de cette population et de vérifier l’impact d’autres déterminants socioéconomiques et socio-culturels. Nous avons obtenu un taux de réponse de 11,8% (5443 étudiant·e·s). Notre étude a démontré que tous les déterminants socio-économiques, et notamment la mobilité sociale, avaient un impact sur la santé des étudiant·e·s et toujours dans la même direction : les étudiant·e·s rapportant les conditions socio-économiques les plus faibles étaient ceux qui avaient les scores les plus défavorables aux questionnaires de dépistage proposés. Au sujet des toxiques, elle semblait jouer un rôle moins clair, tantôt en lien avec une augmentation des consommations, tantôt avec une diminution. L’analyse multivariée a permit de démontrer que l’élément le plus corrélé à la santé mentale dans notre étude était la fréquence du départ en vacances de leurs 0 à 18 ans. Les étudiant·e·s partant le moins en vacances étaient ceux qui avaient les moins bons résultats aux scores de dépistage. Concernant les consommations de toxiques, c’est la fréquentation des salles de cinéma ou de concert qui étaient les plus en liens avec le fait d’être consommateur et avec l’intensité de cette consommation. Cette fois-ci, ce sont les étudiant·e·s qui avaient le plus participé, de leurs 0 à 18 ans, à ces activités culturelles qui déclaraient consommer le plus et le plus souvent de toxiques, quels qu’ils soient. La sociologie nous éclaire sur ces résultats en démontrant que le fait de partir en vacances combine plusieurs aspects de l’être social. Elle nous invite également à retravailler la question de l’impact de la mobilité sociale au travers d’une étude qualitative, afin de capter cliniquement le vécu de ces étudiant·e·s présentant un mal-être
Mots-clés libres : Université de Strasbourg 2009-...., Étudiants, 616.8, Qualité de la vie, 616.8 Maladies du système nerveux. Neurologie. Troubles psychiques
Couverture : FR