Épidémiologie des états de choc anaphylactique admis en réanimation en Alsace entre 2012 et 2017 : thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine, diplôme d'État, mention anesthésie-réanimation présentée et soutenue le 25 octobre 2021
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Millard David
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine (anesthésie-réanimation), Introduction : L’anaphylaxie est une pathologie rare mais associée à une morbi-mortalité non négligeable. À la suite de ce type de réaction, certains patients, notamment les plus sévères, sont hospitalisés en réanimation pour la suite de la prise en charge. Cependant, il existe peu de données sur l’épidémiologie et la prise en charge de ces patients en service de réanimation. L’objectif de ce travail était donc de décrire l’épidémiologie et la prise en charge des patients admis en réanimation après un choc anaphylactique. Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur les données des patients admis en réanimation suite à un état de choc anaphylactique, entre 2012 et 2017, dans sept services de réanimation en Alsace. Ce travail était une analyse ancillaire de l’étude multicentrique « Anaphylashock », promue par le CHU de Nancy. Cette étude était approuvée par le comité d’éthique de la faculté de Nancy. Résultats : Quatre-vingt-cinq patients ont été inclus dans l’étude. Les patients étaient principalement issus du bloc opératoire (n = 51 ; 60%). Les curares (n = 34 ; 40%) étaient les allergènes les plus souvent suspectés, notamment la succinylcholine (n = 23 ; 67,6%). Les réactions sévères (grades III et IV) étaient les plus fréquentes (n = 70 ; 83,3%) et 3 (3,5%) patients sont décédés à la suite du choc anaphylactique. L’adrénaline était largement utilisée en première intention. Six (42,9%) patients présentant une réaction de grade II et 6 (10,7%) patients présentant une réaction de grade III n’ont pas reçu d’adrénaline. Quinze (26 %) patients ayant présenté une réaction sévère n’ont pas reçu de remplissage vasculaire. Quatre patients ont été traité par bleu de méthylène et 2 ont été placés sous assistance circulatoire. Suite à la réaction, une consultation d’allergologie n’a été demandée que pour 47 (55%) patients. Discussion et conclusion : Notre étude confirme que l’anaphylaxie est une pathologie rare en réanimation mais grevée d’une mortalité non-négligeable malgré une administration précoce d’adrénaline et de soins d’exception, comme l’ECMO. Si l’adrénaline est largement utilisée en première intention, le remplissage vasculaire reste encore insuffisant. La réalisation d’un bilan allergologique au décours de la réaction et à distance est encore inconstante. Conclusion : L’étude met en évidence que l’anaphylaxie est une pathologie rare mais grevée d’une morbidité importante et d’une mortalité non exceptionnelle. En ce sens, une surveillance en service de soins critiques semble avoir un intérêt dès le grade II. Malgré une prise en charge codifiée de la phase initiale, les écarts au référentiel restent nombreux avec un remplissage vasculaire insuffisant. L’enquête allergologique est insuffisamment menée ou ses conclusions rarement reportées dans les dossiers
Mots-clés libres : Anaphylaxie -- Thérapeutique -- Alsace (France), 617.5, Remplissage vasculaire, Épinéphrine, Suxaméthonium -- Dissertation universitaire, 617.5 Chirurgie topographique
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine (anesthésie-réanimation), Introduction : L’anaphylaxie est une pathologie rare mais associée à une morbi-mortalité non négligeable. À la suite de ce type de réaction, certains patients, notamment les plus sévères, sont hospitalisés en réanimation pour la suite de la prise en charge. Cependant, il existe peu de données sur l’épidémiologie et la prise en charge de ces patients en service de réanimation. L’objectif de ce travail était donc de décrire l’épidémiologie et la prise en charge des patients admis en réanimation après un choc anaphylactique. Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur les données des patients admis en réanimation suite à un état de choc anaphylactique, entre 2012 et 2017, dans sept services de réanimation en Alsace. Ce travail était une analyse ancillaire de l’étude multicentrique « Anaphylashock », promue par le CHU de Nancy. Cette étude était approuvée par le comité d’éthique de la faculté de Nancy. Résultats : Quatre-vingt-cinq patients ont été inclus dans l’étude. Les patients étaient principalement issus du bloc opératoire (n = 51 ; 60%). Les curares (n = 34 ; 40%) étaient les allergènes les plus souvent suspectés, notamment la succinylcholine (n = 23 ; 67,6%). Les réactions sévères (grades III et IV) étaient les plus fréquentes (n = 70 ; 83,3%) et 3 (3,5%) patients sont décédés à la suite du choc anaphylactique. L’adrénaline était largement utilisée en première intention. Six (42,9%) patients présentant une réaction de grade II et 6 (10,7%) patients présentant une réaction de grade III n’ont pas reçu d’adrénaline. Quinze (26 %) patients ayant présenté une réaction sévère n’ont pas reçu de remplissage vasculaire. Quatre patients ont été traité par bleu de méthylène et 2 ont été placés sous assistance circulatoire. Suite à la réaction, une consultation d’allergologie n’a été demandée que pour 47 (55%) patients. Discussion et conclusion : Notre étude confirme que l’anaphylaxie est une pathologie rare en réanimation mais grevée d’une mortalité non-négligeable malgré une administration précoce d’adrénaline et de soins d’exception, comme l’ECMO. Si l’adrénaline est largement utilisée en première intention, le remplissage vasculaire reste encore insuffisant. La réalisation d’un bilan allergologique au décours de la réaction et à distance est encore inconstante. Conclusion : L’étude met en évidence que l’anaphylaxie est une pathologie rare mais grevée d’une morbidité importante et d’une mortalité non exceptionnelle. En ce sens, une surveillance en service de soins critiques semble avoir un intérêt dès le grade II. Malgré une prise en charge codifiée de la phase initiale, les écarts au référentiel restent nombreux avec un remplissage vasculaire insuffisant. L’enquête allergologique est insuffisamment menée ou ses conclusions rarement reportées dans les dossiers
Mots-clés libres : Anaphylaxie -- Thérapeutique -- Alsace (France), 617.5, Remplissage vasculaire, Épinéphrine, Suxaméthonium -- Dissertation universitaire, 617.5 Chirurgie topographique
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/258597054
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-320903
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-320903
Type de ressource : Ressource documentaire