La collaboration entre les médecins généralistes et les sages-femmes : enquête analytique de pratique dans les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin/thèse présentée pour le diplôme de docteur en médecine, diplôme d'État, mention médecine générale
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Naibi Sharzad
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine générale, Introduction: La baisse de l'offre de soins concernant la santé de la femme est un véritable enjeu de santé publique. En dehors des situations pathologiques, les professionnels médicaux compétents pour le suivi gynéco-obstétrical sont les médecins généralistes et les sages-femmes. Afin d'assurer un suivi régulier et une continuité des soins, une collaboration interprofessionnelle est nécessaire. L'objectif principal de notre étude est de savoir si les médecins généralistes et les sages-femmes libérales, hospitalières et de PMI collaborent ou non dans leur champ d'action commun. Les objectifs secondaires sont de comprendre les éléments qui entravent ou favorisent leur collaboration et de proposer des solutions afin de l'améliorer. Méthode: Une enquête analytique de pratique a été réalisée auprès des médecins généralistes libéraux et des sages-femmes des départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin (Alsace), par l'envoi de questionnaires électroniques entre décembre 2020 et mars 2021. Résultats: Nous avons recueilli 104 réponses de médecins généralistes et 104 réponses de sages-femmes, soit un pourcentage de réponse respective de 4% et de 14%. La majorité des médecins généralistes connaissent les sages-femmes libérales de leur secteur (66%) mais peu connaissent les sages-femmes hospitalières (23%) et les sages-femmes de PMI (15%). 83% des médecins généralistes ont déjà adressé leur patiente à une sage-femme libérale, 49% à une sage-femme hospitalière et 31% à une sage-femme de PMI. Les jeunes médecins, installés en zone rurale, ont statistiquement plus recours aux sages-femmes. Les sages-femmes connaissent les médecins généralistes (58%) et 90% leur ont déjà adressé une patiente. Ces deux professions pensent que leur collaboration est bonne (67% des MG et 72% des SF) et ont confiance en la pratique et en la disponibilité de l'autre.Les éléments qui entravent leur collaboration sont l'habitude d'interagir directement avec les gynécologues ou les maternités, le manque de communication autour des cas des patientes et l'absence de présentation mutuelle. Les propositions retenues afin d'améliorer leur collaboration sont le renforcement d'un enseignement commun et mutualisé sur des thèmes spécifiques, des cours dispensés par les sages-femmes lors des études de médecine, un stage dans un cabinet de sage-femme libérale lors de l'internat de médecine générale, mieux définir le rôle et les limites de chacun dans le suivi gynéco-obstétrical, favoriser les rencontres pluridisciplinaires par des groupes d'échange de pratiques, développer des formations médicales conjointes, établir un réseau interprofessionnel et élargir les compétences des sages-femmes lorsqu'il s'agit notamment de prescrire un arrêt de travail pendant la grossesse. Conclusion: Les médecins généralistes et les sages-femmes collaborent ensemble, de plus en plus, mais il persiste des éléments pouvant être améliorés. Les lois ont récemment été modifiées dans ce sens et mettent l'accent sur le travail en réseau. La loi Rist du 26 avril 2021 élargit les compétences des sages-femmes et leur confère un statut de sage-femme référente dans le but de faciliter les échanges interprofessionnels
Mots-clés libres : Relations interprofessionnelles dans le domaine de la santé -- Alsace (France), 619, Sages-femmes libérales, 619
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine générale, Introduction: La baisse de l'offre de soins concernant la santé de la femme est un véritable enjeu de santé publique. En dehors des situations pathologiques, les professionnels médicaux compétents pour le suivi gynéco-obstétrical sont les médecins généralistes et les sages-femmes. Afin d'assurer un suivi régulier et une continuité des soins, une collaboration interprofessionnelle est nécessaire. L'objectif principal de notre étude est de savoir si les médecins généralistes et les sages-femmes libérales, hospitalières et de PMI collaborent ou non dans leur champ d'action commun. Les objectifs secondaires sont de comprendre les éléments qui entravent ou favorisent leur collaboration et de proposer des solutions afin de l'améliorer. Méthode: Une enquête analytique de pratique a été réalisée auprès des médecins généralistes libéraux et des sages-femmes des départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin (Alsace), par l'envoi de questionnaires électroniques entre décembre 2020 et mars 2021. Résultats: Nous avons recueilli 104 réponses de médecins généralistes et 104 réponses de sages-femmes, soit un pourcentage de réponse respective de 4% et de 14%. La majorité des médecins généralistes connaissent les sages-femmes libérales de leur secteur (66%) mais peu connaissent les sages-femmes hospitalières (23%) et les sages-femmes de PMI (15%). 83% des médecins généralistes ont déjà adressé leur patiente à une sage-femme libérale, 49% à une sage-femme hospitalière et 31% à une sage-femme de PMI. Les jeunes médecins, installés en zone rurale, ont statistiquement plus recours aux sages-femmes. Les sages-femmes connaissent les médecins généralistes (58%) et 90% leur ont déjà adressé une patiente. Ces deux professions pensent que leur collaboration est bonne (67% des MG et 72% des SF) et ont confiance en la pratique et en la disponibilité de l'autre.Les éléments qui entravent leur collaboration sont l'habitude d'interagir directement avec les gynécologues ou les maternités, le manque de communication autour des cas des patientes et l'absence de présentation mutuelle. Les propositions retenues afin d'améliorer leur collaboration sont le renforcement d'un enseignement commun et mutualisé sur des thèmes spécifiques, des cours dispensés par les sages-femmes lors des études de médecine, un stage dans un cabinet de sage-femme libérale lors de l'internat de médecine générale, mieux définir le rôle et les limites de chacun dans le suivi gynéco-obstétrical, favoriser les rencontres pluridisciplinaires par des groupes d'échange de pratiques, développer des formations médicales conjointes, établir un réseau interprofessionnel et élargir les compétences des sages-femmes lorsqu'il s'agit notamment de prescrire un arrêt de travail pendant la grossesse. Conclusion: Les médecins généralistes et les sages-femmes collaborent ensemble, de plus en plus, mais il persiste des éléments pouvant être améliorés. Les lois ont récemment été modifiées dans ce sens et mettent l'accent sur le travail en réseau. La loi Rist du 26 avril 2021 élargit les compétences des sages-femmes et leur confère un statut de sage-femme référente dans le but de faciliter les échanges interprofessionnels
Mots-clés libres : Relations interprofessionnelles dans le domaine de la santé -- Alsace (France), 619, Sages-femmes libérales, 619
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/258597593
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-320912
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-320912
Type de ressource : Ressource documentaire