Prise en charge de la douleur de l'otite moyenne aiguë de l'enfant de moins de trois ans par les médecins généralistes alsaciens : évaluation de l'observance des recommandations de la HAS et de la SFORL/thèse présentée pour le diplôme de docteur en médeci
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Kraemer-Lefèvre Julie
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine générale, Introduction : Le traitement de la douleur de l’enfant est souvent insuffisant ou non optimal selon des enquêtes de pratique. L’otite moyenne aigue (OMA) est une pathologie fréquente en pédiatrie et particulièrement douloureuse. Ce travail évaluait l’observance des recommandations de bonnes pratiques de la HAS de 2016 et de la SFORL de 2017 pour la prise en charge de la douleur de l’OMA de l’enfant de moins de trois ans par les médecins généralistes (MG) alsaciens. Méthodes : Un questionnaire comportant huit situations cliniques fictives d’OMA congestive ou purulente, avec quatre niveaux d’intensité douloureuse (faible, moyenne, modérée à intense et sévère) a été adressé par courrier électronique via l’URPS-ML du Grand-Est de décembre 2020 à avril 2021. Résultats : 70 médecins ont répondu au questionnaire. Un tiers des prescriptions antalgiques (32%) réalisées par les MG alsaciens, tous types d’OMA et tous niveaux de douleur confondus, suivaient les recommandations. L’écart aux recommandations était d’autant plus marqué à partir de la douleur moyenne. 11% des médecins déclaraient être influencés par les recommandations HAS et 7% des médecins par celles de la SFORL. Face aux douleurs modérées à sévères, sans antalgiques de palier 2 avant 3 ans, les médecins reportaient leurs prescriptions vers deux antalgiques de palier 1 : paracétamol (73%) et ibuprofène (44%) puis vers les gouttes auriculaires (33%) et la corticothérapie (32%). Le couple paracétamol-ibuprofène recommandé était sous-utilisée, figurant dans 41% des prescriptions en première intention et n’était pas prescrit en association à la morphine, en deuxième intention face à une douleur sévère. Le paracétamol était l’antalgique majoritairement prescrit quel que soit l’intensité douloureuse, puis on retrouvait l’ibuprofène à partir de la douleur moyenne. Leurs prescriptions se faisaient davantage en systématique avec l’augmentation de l’intensité douloureuse. La prescription d’ibuprofène était motivée selon les médecins par l’intensité de la douleur de l’OMA, la présence d’une couverture antibiotique, la durée prévisible de traitement courte et l’expérience professionnelle. Un des freins majeurs à la prescription d’ibuprofène déclaré par les médecins était le risque d’aggravation de l’infection. La morphine était prescrite de façon marginale à partir de la douleur modérée à intense. Les médecins effectuaient des prescriptions hors AMM représentées par le tramadol et la codéine. Les gouttes auriculaires anesthésiantes et la corticothérapie orale étaient d’autant plus prescrites que la douleur s’intensifiait. Conclusion : Une majorité des prescriptions antalgiques réalisées par les MG alsaciens s’écartaient des recommandations de la HAS et de la SFORL pour traiter la douleur de l’OMA de l’enfant de moins de 3 ans, avec une mauvaise adaptation du traitement à l’intensité douloureuse, aboutissant à une prise en charge de la douleur probablement insuffisante pour soulager l’enfant. Les déterminants mis en évidence dans ce travail étaient des freins à la prescription d’ibuprofène et de morphine, la difficulté d’évaluation de la douleur de l’enfant et la sous-estimation de l‘intensité de la douleur de l’otite
Mots-clés libres : Otite moyenne -- Chez l'enfant, Médecine générale -- Pratique -- Alsace (France), Prise en charge personnalisée du patient, 618.92
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine générale, Introduction : Le traitement de la douleur de l’enfant est souvent insuffisant ou non optimal selon des enquêtes de pratique. L’otite moyenne aigue (OMA) est une pathologie fréquente en pédiatrie et particulièrement douloureuse. Ce travail évaluait l’observance des recommandations de bonnes pratiques de la HAS de 2016 et de la SFORL de 2017 pour la prise en charge de la douleur de l’OMA de l’enfant de moins de trois ans par les médecins généralistes (MG) alsaciens. Méthodes : Un questionnaire comportant huit situations cliniques fictives d’OMA congestive ou purulente, avec quatre niveaux d’intensité douloureuse (faible, moyenne, modérée à intense et sévère) a été adressé par courrier électronique via l’URPS-ML du Grand-Est de décembre 2020 à avril 2021. Résultats : 70 médecins ont répondu au questionnaire. Un tiers des prescriptions antalgiques (32%) réalisées par les MG alsaciens, tous types d’OMA et tous niveaux de douleur confondus, suivaient les recommandations. L’écart aux recommandations était d’autant plus marqué à partir de la douleur moyenne. 11% des médecins déclaraient être influencés par les recommandations HAS et 7% des médecins par celles de la SFORL. Face aux douleurs modérées à sévères, sans antalgiques de palier 2 avant 3 ans, les médecins reportaient leurs prescriptions vers deux antalgiques de palier 1 : paracétamol (73%) et ibuprofène (44%) puis vers les gouttes auriculaires (33%) et la corticothérapie (32%). Le couple paracétamol-ibuprofène recommandé était sous-utilisée, figurant dans 41% des prescriptions en première intention et n’était pas prescrit en association à la morphine, en deuxième intention face à une douleur sévère. Le paracétamol était l’antalgique majoritairement prescrit quel que soit l’intensité douloureuse, puis on retrouvait l’ibuprofène à partir de la douleur moyenne. Leurs prescriptions se faisaient davantage en systématique avec l’augmentation de l’intensité douloureuse. La prescription d’ibuprofène était motivée selon les médecins par l’intensité de la douleur de l’OMA, la présence d’une couverture antibiotique, la durée prévisible de traitement courte et l’expérience professionnelle. Un des freins majeurs à la prescription d’ibuprofène déclaré par les médecins était le risque d’aggravation de l’infection. La morphine était prescrite de façon marginale à partir de la douleur modérée à intense. Les médecins effectuaient des prescriptions hors AMM représentées par le tramadol et la codéine. Les gouttes auriculaires anesthésiantes et la corticothérapie orale étaient d’autant plus prescrites que la douleur s’intensifiait. Conclusion : Une majorité des prescriptions antalgiques réalisées par les MG alsaciens s’écartaient des recommandations de la HAS et de la SFORL pour traiter la douleur de l’OMA de l’enfant de moins de 3 ans, avec une mauvaise adaptation du traitement à l’intensité douloureuse, aboutissant à une prise en charge de la douleur probablement insuffisante pour soulager l’enfant. Les déterminants mis en évidence dans ce travail étaient des freins à la prescription d’ibuprofène et de morphine, la difficulté d’évaluation de la douleur de l’enfant et la sous-estimation de l‘intensité de la douleur de l’otite
Mots-clés libres : Otite moyenne -- Chez l'enfant, Médecine générale -- Pratique -- Alsace (France), Prise en charge personnalisée du patient, 618.92
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/258723653
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-321173
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-321173
Type de ressource : Ressource documentaire