Auteur(s) : Thomas Jean-Philippe
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021

Description : Médecine générale, INTRODUCTION : Avec une incidence en France de 150 000 cas par an et plus de 30 000 décès, l’AVC représente un enjeu majeur de santé publique. Les nombreux retards de prise en charge causés par la méconnaissance des signes d’AVC par la population sont à l’origine de séquelles évitables. L’éducation du patient aux signes d’AVC est efficace pour savoir réagir face à l’urgence. Le médecin généraliste a un rôle à jouer dans ce processus, mais cela est peu fait en pratique. Cette étude cherche à comprendre pourquoi le médecin généraliste éduque peu ses patients aux signes d’AVC. MATÉRIEL ET MÉTHODES : Il s’agit d’une étude qualitative réalisée sous forme d’entretiens présentiels semi-dirigés auprès de 11 médecins généralistes installés dans le Bas-Rhin, recrutés selon une méthode de proche en proche. Les entretiens sont analysés selon la méthode de la théorisation ancrée. RÉSULTATS : Un manque d’habitude à l’exercice d’éducation du patient, la représentation par le médecin d’une patientèle déjà informée sur la question de l’AVC et l’absence de mesures institutionnelles incitatives sont les principaux facteurs conduisant à l’absence d’éducation du patient aux signes d’AVC. En pratique, cette éducation est limitée par un cadre de consultation inadapté, par la complexité de l’AVC rendant cette maladie difficile à expliquer et par un manque d’intérêt de certains patients. CONCLUSION : La mise en place d’une consultation de prévention, le renforcement des campagnes destinées au grand public et l'apprentissage des signes d’AVC en milieu scolaire apparaissent comme des solutions pouvant aider les médecins à davantage éduquer leurs patients, 150000 incident cases and 30 000 deaths a year. The lack of public awareness in stroke warning signs leads delay to assist and preventable sequelae. The patient stroke warning signs education is efficient regarding emergency situations. The general physician may educate patients about stroke, but actually he doesn’t. The aim of this study is to determine the reasons why the general physician doesn’t educate his patients about stroke warning signs. METHODS : A qualitative designed approach was chosen. Eleven general physician settled in Bas-Rhin district were interviewed in face-to-face semi-structured interviews, chosen by a step by step method. Data were analyzed using a grounded theory approach. RESULTS : Unfamiliarity with patient education, representing patients aware of stroke and a lack of institutional incentive measures appear as the main elements restricting patient stroke education. In practice, this education is restricted because of an inadequate consultation framework, the complexity in describing stroke and a lack of interest of some patients. CONCLUSION : Setting up a prevention consultation, increasing mass media campaigns and learning stroke warning signs in school should be solutions helping physicians to increase patient knowledge
Mots-clés libres : Accident vasculaire cérébral -- Dissertation universitaire, Médecine générale -- Pratique, Médecine préventive, Éducation des patients, 619
Couverture : FR