Analyse thérapeutique et pronostique des patients traités pour un carcinome urothélial métastatique aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg entre 2008 et 2018
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Bender Laura
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2020
Description : Introduction : le pronostic des patients atteints d’un carcinome urothélial métastatique est péjoratif. La chimiothérapie à base de cisplatine est le traitement de référence en première ligne métastatique. Cependant, selon la définition de Galsky 30 à 50% des patients sont inéligibles au cisplatine. Peu d’études se sont intéressées à l’usage de ces critères en pratique courante pour décider de la chimiothérapie. Durant ces dernières années, l’arsenal thérapeutique a été bouleversé, notamment avec l’arrivée de l’immunothérapie. La distinction entre les patients éligibles et inéligibles au cisplatine demeure d’actualité. L’objectif de ce travail de thèse était de décrire la prise en charge des patients suivis pour un carcinome urothélial métastatique aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg entre 2008 et 2018, afin de la comparer aux recommandations de l’ESMO 2019 et de décrire l’impact des critères de Galsky sur le choix de la chimiothérapie en première ligne. De plus, nous avons recherché d’éventuels facteurs pronostiques influençant la survie des patients. Matériel et méthode : nous avons rétrospectivement inclus les patients atteints d’un carcinome urothélial métastatique traités aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg entre janvier 2008 et 2018. Nous avons recueilli les données concernant le traitement systémique, la survie et les facteurs pronostiques. Résultats : 128 patients ont été inclus dans notre étude. Vingt-deux (28%) patients n’ont pas eu de traitement spécifique. Cent patients (78%) ont eu une première ligne de traitement alors que seul 54 (42%) ont été traités par une seconde ligne. 42% des patients ont eu une chimiothérapie à base de cisplatine. Dans un tiers des cas les critères d’éligibilité au cisplatine publiés par Galsky ne sont pas pris en compte lors du choix de la chimiothérapie en première ligne. L’absence d’utilisation du cisplatine (p=0,01) et la réduction de la dose de gemcitabine (p=0,04) étaient associées à un mauvais pronostic. Nous avons décrit pour la première fois, l'impact pronostique de la dose de gemcitabine en première ligne métastatique. Conclusion : les données de vie réelle montrent que seul un faible nombre de patients est traité de manière optimale par une chimiothérapie à base de cisplatine. L'usage du cisplatine et la dose de gemcitabine ont un impact significatif sur la survie des patients. Notre travail a permis de mettre en avant l’importance du choix de la première ligne de chimiothérapie en se basant sur les critères d’éligibilité au cisplatine ; ceci reste valable à l’ère de l’immunothérapie., Introduction : patients with a metastatic urothelial carcinoma have a poor prognosis. Cisplatin based chemotherapy remains a standard first-line treatment in advanced or metastatic urothelial carcinoma. In 2011, Galsky et al. described a consensus definition in order to identify a cisplatin-eligible and a cisplatin-ineligible population. Over the last decade, the treatment guidelines evolved based on this definition. The query whether the treatments in routine practice take into account this definition and are in accordance with the treatment recommendations remains unanswered. This question is of particular interest regarding the recent results from the first-line trial IMVIGOR-130 assessing immunotherapy agent in combination with chemotherapy. In the present retrospective study, we aimed to describe the care of urothelial carcinoma in the real life setting in a single institution over the last decade to identify the adherence to Galsky definition and to therapeutic guidelines. Material and methods : we retrospectively reviewed medical records of all patients with a metastatic urothelial carcinoma treated at the University Hospital of Strasbourg between January 2008 and 2018. We assessed therapeutic schedules, survival data, and prognostic factors in a real¬ life setting. Results : a total of 128 patients were retrospectively analyzed. Twenty-eight (22%) patients had no specific therapy. The main reasons were a bad performance status and an advanced age. Finally 100 patients (78%) received a first line chemotherapy whereas only 54 (42%) patients received a second line therapy. Based on Galsky definition, 36% (N=20) of the patients were not treated according to cisplatin-eligibility definition. Indeed, 8 (23%) cisplatin-eligible patients received a non-cisplatin-based chemotherapy and 14 (25%) cisplatin-ineligible patients were treated with cisplatin. Moreover, the non-use of cisplatin-based chemotherapy and a low gemcitabine dose-intensity were two factors correlated with a poor prognosis. Conclusion : the choice of the best first-line chemotherapy is essential due to the poor prognosis of metastatic UC. In routine practice, a third of the patients were not treated according to Galsky cisplatin-eligibility definition. Further studies could be of interest to revise this definition regarding real-life metastatic UC population. In the era of immunotherapy, the cisplatin-use seems to be crucial regarding IMVIGOR-130 data. Maintaining high gemcitabine dose intensity seems to be of special interest to improve cisplatin-ineligible patient’s survival. Finally, further efforts are needed to better integrate the Galsky definition in routine practice.
Discipline : Médecine (oncologie médicale)
Mots-clés libres : Vessie -- Cancer, Cancer -- Chimiothérapie, 6Médecine -- Pratique, Carcinome urothélial, Thèses et écrits académiques, 616.99 Tumeurs et maladies diverses
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2020
Description : Introduction : le pronostic des patients atteints d’un carcinome urothélial métastatique est péjoratif. La chimiothérapie à base de cisplatine est le traitement de référence en première ligne métastatique. Cependant, selon la définition de Galsky 30 à 50% des patients sont inéligibles au cisplatine. Peu d’études se sont intéressées à l’usage de ces critères en pratique courante pour décider de la chimiothérapie. Durant ces dernières années, l’arsenal thérapeutique a été bouleversé, notamment avec l’arrivée de l’immunothérapie. La distinction entre les patients éligibles et inéligibles au cisplatine demeure d’actualité. L’objectif de ce travail de thèse était de décrire la prise en charge des patients suivis pour un carcinome urothélial métastatique aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg entre 2008 et 2018, afin de la comparer aux recommandations de l’ESMO 2019 et de décrire l’impact des critères de Galsky sur le choix de la chimiothérapie en première ligne. De plus, nous avons recherché d’éventuels facteurs pronostiques influençant la survie des patients. Matériel et méthode : nous avons rétrospectivement inclus les patients atteints d’un carcinome urothélial métastatique traités aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg entre janvier 2008 et 2018. Nous avons recueilli les données concernant le traitement systémique, la survie et les facteurs pronostiques. Résultats : 128 patients ont été inclus dans notre étude. Vingt-deux (28%) patients n’ont pas eu de traitement spécifique. Cent patients (78%) ont eu une première ligne de traitement alors que seul 54 (42%) ont été traités par une seconde ligne. 42% des patients ont eu une chimiothérapie à base de cisplatine. Dans un tiers des cas les critères d’éligibilité au cisplatine publiés par Galsky ne sont pas pris en compte lors du choix de la chimiothérapie en première ligne. L’absence d’utilisation du cisplatine (p=0,01) et la réduction de la dose de gemcitabine (p=0,04) étaient associées à un mauvais pronostic. Nous avons décrit pour la première fois, l'impact pronostique de la dose de gemcitabine en première ligne métastatique. Conclusion : les données de vie réelle montrent que seul un faible nombre de patients est traité de manière optimale par une chimiothérapie à base de cisplatine. L'usage du cisplatine et la dose de gemcitabine ont un impact significatif sur la survie des patients. Notre travail a permis de mettre en avant l’importance du choix de la première ligne de chimiothérapie en se basant sur les critères d’éligibilité au cisplatine ; ceci reste valable à l’ère de l’immunothérapie., Introduction : patients with a metastatic urothelial carcinoma have a poor prognosis. Cisplatin based chemotherapy remains a standard first-line treatment in advanced or metastatic urothelial carcinoma. In 2011, Galsky et al. described a consensus definition in order to identify a cisplatin-eligible and a cisplatin-ineligible population. Over the last decade, the treatment guidelines evolved based on this definition. The query whether the treatments in routine practice take into account this definition and are in accordance with the treatment recommendations remains unanswered. This question is of particular interest regarding the recent results from the first-line trial IMVIGOR-130 assessing immunotherapy agent in combination with chemotherapy. In the present retrospective study, we aimed to describe the care of urothelial carcinoma in the real life setting in a single institution over the last decade to identify the adherence to Galsky definition and to therapeutic guidelines. Material and methods : we retrospectively reviewed medical records of all patients with a metastatic urothelial carcinoma treated at the University Hospital of Strasbourg between January 2008 and 2018. We assessed therapeutic schedules, survival data, and prognostic factors in a real¬ life setting. Results : a total of 128 patients were retrospectively analyzed. Twenty-eight (22%) patients had no specific therapy. The main reasons were a bad performance status and an advanced age. Finally 100 patients (78%) received a first line chemotherapy whereas only 54 (42%) patients received a second line therapy. Based on Galsky definition, 36% (N=20) of the patients were not treated according to cisplatin-eligibility definition. Indeed, 8 (23%) cisplatin-eligible patients received a non-cisplatin-based chemotherapy and 14 (25%) cisplatin-ineligible patients were treated with cisplatin. Moreover, the non-use of cisplatin-based chemotherapy and a low gemcitabine dose-intensity were two factors correlated with a poor prognosis. Conclusion : the choice of the best first-line chemotherapy is essential due to the poor prognosis of metastatic UC. In routine practice, a third of the patients were not treated according to Galsky cisplatin-eligibility definition. Further studies could be of interest to revise this definition regarding real-life metastatic UC population. In the era of immunotherapy, the cisplatin-use seems to be crucial regarding IMVIGOR-130 data. Maintaining high gemcitabine dose intensity seems to be of special interest to improve cisplatin-ineligible patient’s survival. Finally, further efforts are needed to better integrate the Galsky definition in routine practice.
Discipline : Médecine (oncologie médicale)
Mots-clés libres : Vessie -- Cancer, Cancer -- Chimiothérapie, 6Médecine -- Pratique, Carcinome urothélial, Thèses et écrits académiques, 616.99 Tumeurs et maladies diverses
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/242324142
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-325926
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-325926
Type de ressource : Ressource documentaire