Auteur(s) : Wolf Martin
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021

Description : Médecine générale, Contexte : Les opioïdes faibles sont largement prescrits en médecine générale comme traitement antalgique. L’existence d’un mésusage de ces médicaments est bien connue et est à l’origine d’un certain nombre de complications dont le décès par overdose. Le but de cette étude était d’évaluer la prévalence d’un tel mésusage dans la population générale. Méthode : Pendant deux mois, un auto-questionnaire anonyme a été remis à tout patient se présentant avec une ordonnance pour un opioïde faible dans 55 pharmacies Haut-rhinoises. Le risque de mésusage du traitement a été évalué à l’aide de l’échelle POMI (Prescription Opioid Misuse Index). Était également évalué, l’information transmise aux patients par leur médecin concernant le traitement, ainsi que l’existence d’une addiction, d’une comorbidité psychique ou d’une antalgie insuffisante. Résultats : Les données de 299 patients (âge moyen de 57 ans, 56.2% de femmes) se présentant avec un renouvellement d’ordonnance, ont été analysées. Le risque de mésusage concernait 31.4% des patients. Les patients déclaraient dans 57,2% des cas, avoir été informés par leur médecin du risque de dépendance, moins d’un patient sur deux déclarait être informé de potentiels effets secondaires du traitement ou du risque de syndrome de sevrage. L’addiction, une antalgie inefficace ou une comorbidité psychique étaient fortement associée au risque de mésusage. Conclusion : Le mésusage des opioïdes faibles est comparable à celui des opioïdes en général. Une meilleure information des patients concernant les risques du traitement, ainsi qu’une réévaluation du traitement à l’aide du questionnaire POMI aideraient les médecins de premier recours à réduire ce risque, Background: Weak opioids are widely prescribed by physicians as an analgesic treatment. The existence of misuse of these drugs is well known and is source of significant complications including death from overdose. The aim of this study was to assess the prevalence of such misuse in the general population. Method: For two months, an anonymous self-questionnaire was given to all patients presenting with a prescription for a weak opioid in 55 pharmacies in Haut-Rhin. The risk of treatment misuse was assessed using the Prescription Opioid Misuse Index (POMI). The information provided to patients by their doctor concerning the treatment, as well as the existence of addiction, psychological comorbidity or insufficient pain relief was also assessed. Results: Data from 299 patients (mean age 57, 56.2% female) presenting with a prescription refill were analyzed. The risk of misuse concerned 31.4% of patients. Patients declared in 57.2% of cases having been informed by their doctor of the risk of dependence, less than one in two patients declared to be informed of potential side effects of the treatment or of the risk of withdrawal syndrome. Addiction, ineffective pain relief, or psychological co-morbidity were strongly associated with the risk of misuse. Conclusion: The misuse of weak opioids is comparable to that of all opioids. Better information to patients about the risks of treatment, as well as a reassessment of treatment using the POMI questionnaire would help primary care physicians to reduce this risk
Mots-clés libres : Mésusage de médicament -- Dissertation universitaire, Opioïdes, Médecine générale -- Haut-Rhin (France), Droit des patients à l'information, Échelle POMI (Prescription Opioid Misuse Index), 619
Couverture : FR