La croyance, troisième personnage de la relation médecin-patient·e : ressentis et attitudes des médecins généralistes en ruralité/thèse présentée pour le diplôme d'État de docteure en médecine, diplôme d'État mention médecine générale
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Bezard Lisa
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Description : Médecine générale, Introduction : La prise en compte de la dimension socio culturelle et des croyances des patient·e·s bien que reconnue comme nécessaire pour une relation médecin-patient·e de qualité peut en pratique s’avérer complexe si les référentiels du/de la médecin et du/de la patient·e divergent. Cette étude qualitative a eu pour objectif de décrire les ressentis et attitudes des médecins généralistes vis-à-vis des croyances de leurs patient·e·s. Matériels et Méthodes : 10 entretiens semi-dirigés de médecins généralistes exerçant en ruralité ont été réalisés en France métropolitaine en 2020. Ils ont bénéficié d’un double codage et d’une analyse interprétative phénoménologique. Résultats : Les médecins dressent le portrait de croyances polymorphes qui imprègnent fréquemment les consultations. Sont décrites des attitudes d’écoute, d’échange, de négociation, de diplomatie. Les ressentis sont souvent minimisés afin d’atténuer les confrontations et les frustrations lors de la prise en charge. Il existe en effet par moments de réels conflits d’intérêts entre l’écoute du/de la patient·e, sa prise en charge bio-psychosociale et les croyances et convictions défendues par les médecins qui représentent des acteurs de santé publique. Ces situations mènent soit à une tolérance et une adaptation de la part des médecins, soit à une capitulation qui peut avoir comme conséquence ultime la rupture du lien. Discussion : Les croyances des patient·e·s placent les médecins devant une dissonance entre leur théorie acquise de la relation médecin-patient·e et sa difficile mise en pratique lorsque ces croyances paraissent opposées au savoir scientifique. Ce partage de connaissances, s'il est efficient, permet une amélioration de l'observance thérapeutique et la consolidation du lien de confiance. La prise en charge des patient·e·s emprunts de croyances se rapproche alors de la prise en charge des patient·e·s migrants dans leur côté transculturel et anthropologique, d’où l’intérêt d’une clinique transculturelle. Conclusion : Une initiation aux notions d’anthropologie médicale et de médecine transculturelle semblerait pertinente pour aider les médecins généralistes ruraux à composer avec les croyances de leurs patient·e·s et ainsi éviter des ruptures de lien qui s’avèrent dramatiques là où l’offre de soin est déjà cruellement limitée, Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Médecine générale -- Pratique, 614, Croyances populaires, Anthropologie médicale
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Description : Médecine générale, Introduction : La prise en compte de la dimension socio culturelle et des croyances des patient·e·s bien que reconnue comme nécessaire pour une relation médecin-patient·e de qualité peut en pratique s’avérer complexe si les référentiels du/de la médecin et du/de la patient·e divergent. Cette étude qualitative a eu pour objectif de décrire les ressentis et attitudes des médecins généralistes vis-à-vis des croyances de leurs patient·e·s. Matériels et Méthodes : 10 entretiens semi-dirigés de médecins généralistes exerçant en ruralité ont été réalisés en France métropolitaine en 2020. Ils ont bénéficié d’un double codage et d’une analyse interprétative phénoménologique. Résultats : Les médecins dressent le portrait de croyances polymorphes qui imprègnent fréquemment les consultations. Sont décrites des attitudes d’écoute, d’échange, de négociation, de diplomatie. Les ressentis sont souvent minimisés afin d’atténuer les confrontations et les frustrations lors de la prise en charge. Il existe en effet par moments de réels conflits d’intérêts entre l’écoute du/de la patient·e, sa prise en charge bio-psychosociale et les croyances et convictions défendues par les médecins qui représentent des acteurs de santé publique. Ces situations mènent soit à une tolérance et une adaptation de la part des médecins, soit à une capitulation qui peut avoir comme conséquence ultime la rupture du lien. Discussion : Les croyances des patient·e·s placent les médecins devant une dissonance entre leur théorie acquise de la relation médecin-patient·e et sa difficile mise en pratique lorsque ces croyances paraissent opposées au savoir scientifique. Ce partage de connaissances, s'il est efficient, permet une amélioration de l'observance thérapeutique et la consolidation du lien de confiance. La prise en charge des patient·e·s emprunts de croyances se rapproche alors de la prise en charge des patient·e·s migrants dans leur côté transculturel et anthropologique, d’où l’intérêt d’une clinique transculturelle. Conclusion : Une initiation aux notions d’anthropologie médicale et de médecine transculturelle semblerait pertinente pour aider les médecins généralistes ruraux à composer avec les croyances de leurs patient·e·s et ainsi éviter des ruptures de lien qui s’avèrent dramatiques là où l’offre de soin est déjà cruellement limitée, Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Médecine générale -- Pratique, 614, Croyances populaires, Anthropologie médicale
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/261723871
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-327895
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-327895
Type de ressource : Ressource documentaire