Évaluation d'une IRM dédiéé aux urgences dans la prise en charge des vertiges : thèse présentée pour le diplôme de docteur en médecine, diplôme d'État, DES de radiodiagnostic et imagerie médicale
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Deur Jeanne
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine (radiodiagnostic et imagerie médicale), Introduction : aux urgences, le vertige est le symptôme le plus fréquemment associé à des erreurs diagnostiques. Bien que majoritairement d’origine périphérique et bénigne, toute suspicion d’origine centrale doit faire réaliser une imagerie cérébrale. L’IRM est l’examen recommandé, cependant son accessibilité limitée impose souvent le scanner comme imagerie de première intention. L’objectif de notre étude était de comparer l’impact de ces deux modalités d’imagerie dans la prise en charge des patients présentant des vertiges aux urgences. Matériel et méthodes : une étude prospective, non interventionnelle, monocentrique a été conduite au CHU de Strasbourg 12 mois avant et 12 mois après l’installation d’une IRM dédiée aux urgences, de février 2018 à mars 2020. Durant la première période, le scanner (injecté ou non, selon la demande du prescripteur) était réalisé en première intention, et durant la seconde période, l’IRM était réalisée, selon un protocole standardisé. Le critère principal étudié était le rendement diagnostique de l’imagerie cérébrale, et notamment la détection des AVC ischémiques. Les critères secondaires étaient des marqueurs médio-économiques. Résultats : 478 patients ont été inclus : 284 durant la première période, et 203 durant la seconde. 23 diagnostics expliquant les symptômes ont été posés par le scanner dans le 1er groupe. 53 patients dont l’exploration scanographique se révélait normale ont bénéficié d’une IRM secondaire, révélant 16 diagnostics supplémentaires. Dans le 2ème groupe, 41 diagnostics ont été posés par l’IRM. Le rendement diagnostique de l’IRM était donc statistiquement supérieur (20,1% contre 8,1% pour la TDM, soit 2,5 fois supérieur) à celui du scanner (p = 0.0001). Cette différence s’est maintenue lors de l’étude exclusive des AVC ischémiques. Le temps d’attente aux urgences pour une imagerie était plus long pour le groupe IRM. La durée moyenne de passage aux urgences y était cependant significativement raccourcie. Aucune différence significative n’a été retrouvée concernant les taux d’hospitalisation, ou la durée d’hospitalisation des patients des deux groupes. Un taux plus faible d’hospitalisation a été observé lorsque l’IRM réalisée en première intention était négative. La dose d’irradiation était statistiquement inférieure dans le groupe IRM. Conclusion : l’installation d’une IRM dédiée aux urgences au CHU de Strasbourg a permis de diagnostiquer de manière plus performante les étiologies neuro-vasculaires (notamment les AVC ischémiques), comparativement à l’exploration scanographique de première intention réalisée habituellement jusqu’alors, tout en induisant une durée de passage aux urgences plus courte, et une irradiation quasiment nulle., Background and purpose: Differentiating peripheral origins from central causes in case of dizziness/vertigo is a challenge in the Emergency department (ED), with many patients requiring brain imaging. We compared the utility of an MRI exclusively dedicated to emergencies in the management of dizzy patients, to CT-scan usually realized in the ED. Material and methods: A prospective non-interventional single-center study was performed before and after the installation of an MRI dedicated to emergencies. For 12 months, were included patients admitted in the ED for dizziness who underwent CT-scan, and for the following 12 months, the ones who underwent MRI. Our primary endpoint was the diagnostic yield of the brain imaging, especially its detection of ischemic stroke. Secondary endpoints were ED length of stay (EDLOS), turnaround time, second-line imaging, hospitalization rate, hospital length of stay (HLOS). Results: 284 patients were included in the first group, and 203 in the second. 23 diagnoses were made by CT-scan. 53 patients with a negative CT-scan performed a second-line MRI, revealing 16 additional diagnoses. In the second group, 41 diagnoses were made by MRI, resulting a diagnostic yield significantly better than CT-scan (p = 0.0001). This difference persisted when focusing on ischemic stroke diagnoses. A longer turnaround time was found for the MRI group, but their EDLOS was significantly shorter. No significant difference concerning hospitalization rates or HLOS was found. Cconclusion: The implementation of an MRI dedicated to emergencies allowed the ED to diagnose more accurately central causes of dizziness, especially strokes, with a shorter ED length of stay., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Maladies cérébrovasculaires, 617.6, Services d'urgence médicale, Neuroimagerie, 616.075
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2021
Description : Médecine (radiodiagnostic et imagerie médicale), Introduction : aux urgences, le vertige est le symptôme le plus fréquemment associé à des erreurs diagnostiques. Bien que majoritairement d’origine périphérique et bénigne, toute suspicion d’origine centrale doit faire réaliser une imagerie cérébrale. L’IRM est l’examen recommandé, cependant son accessibilité limitée impose souvent le scanner comme imagerie de première intention. L’objectif de notre étude était de comparer l’impact de ces deux modalités d’imagerie dans la prise en charge des patients présentant des vertiges aux urgences. Matériel et méthodes : une étude prospective, non interventionnelle, monocentrique a été conduite au CHU de Strasbourg 12 mois avant et 12 mois après l’installation d’une IRM dédiée aux urgences, de février 2018 à mars 2020. Durant la première période, le scanner (injecté ou non, selon la demande du prescripteur) était réalisé en première intention, et durant la seconde période, l’IRM était réalisée, selon un protocole standardisé. Le critère principal étudié était le rendement diagnostique de l’imagerie cérébrale, et notamment la détection des AVC ischémiques. Les critères secondaires étaient des marqueurs médio-économiques. Résultats : 478 patients ont été inclus : 284 durant la première période, et 203 durant la seconde. 23 diagnostics expliquant les symptômes ont été posés par le scanner dans le 1er groupe. 53 patients dont l’exploration scanographique se révélait normale ont bénéficié d’une IRM secondaire, révélant 16 diagnostics supplémentaires. Dans le 2ème groupe, 41 diagnostics ont été posés par l’IRM. Le rendement diagnostique de l’IRM était donc statistiquement supérieur (20,1% contre 8,1% pour la TDM, soit 2,5 fois supérieur) à celui du scanner (p = 0.0001). Cette différence s’est maintenue lors de l’étude exclusive des AVC ischémiques. Le temps d’attente aux urgences pour une imagerie était plus long pour le groupe IRM. La durée moyenne de passage aux urgences y était cependant significativement raccourcie. Aucune différence significative n’a été retrouvée concernant les taux d’hospitalisation, ou la durée d’hospitalisation des patients des deux groupes. Un taux plus faible d’hospitalisation a été observé lorsque l’IRM réalisée en première intention était négative. La dose d’irradiation était statistiquement inférieure dans le groupe IRM. Conclusion : l’installation d’une IRM dédiée aux urgences au CHU de Strasbourg a permis de diagnostiquer de manière plus performante les étiologies neuro-vasculaires (notamment les AVC ischémiques), comparativement à l’exploration scanographique de première intention réalisée habituellement jusqu’alors, tout en induisant une durée de passage aux urgences plus courte, et une irradiation quasiment nulle., Background and purpose: Differentiating peripheral origins from central causes in case of dizziness/vertigo is a challenge in the Emergency department (ED), with many patients requiring brain imaging. We compared the utility of an MRI exclusively dedicated to emergencies in the management of dizzy patients, to CT-scan usually realized in the ED. Material and methods: A prospective non-interventional single-center study was performed before and after the installation of an MRI dedicated to emergencies. For 12 months, were included patients admitted in the ED for dizziness who underwent CT-scan, and for the following 12 months, the ones who underwent MRI. Our primary endpoint was the diagnostic yield of the brain imaging, especially its detection of ischemic stroke. Secondary endpoints were ED length of stay (EDLOS), turnaround time, second-line imaging, hospitalization rate, hospital length of stay (HLOS). Results: 284 patients were included in the first group, and 203 in the second. 23 diagnoses were made by CT-scan. 53 patients with a negative CT-scan performed a second-line MRI, revealing 16 additional diagnoses. In the second group, 41 diagnoses were made by MRI, resulting a diagnostic yield significantly better than CT-scan (p = 0.0001). This difference persisted when focusing on ischemic stroke diagnoses. A longer turnaround time was found for the MRI group, but their EDLOS was significantly shorter. No significant difference concerning hospitalization rates or HLOS was found. Cconclusion: The implementation of an MRI dedicated to emergencies allowed the ED to diagnose more accurately central causes of dizziness, especially strokes, with a shorter ED length of stay., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Maladies cérébrovasculaires, 617.6, Services d'urgence médicale, Neuroimagerie, 616.075
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/254831389
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-328051
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-328051
Type de ressource : Ressource documentaire