Impact des pratiques professionnelles dans la survenue de formes sévères d'escarres chez les résidents d'EHPAD : analyse descriptive et rétrospective des interventions de l'équipe mobile plaies et cicatrisation de centre Alsace sur les années 2019-2
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Wurth Sébastien
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Description : Médecine générale, Introduction : En France, l’évaluation des pratiques professionnelles relatives à la prévention et à la prise en charge des escarres est un indicateur de la qualité de soins des établissements de santé. Le but de notre étude était d’analyser dans un premier temps ces différentes pratiques au sein d’Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD). Nous nous sommes ensuite intéressés à l’éventualité d’un lien entre la survenue de formes sévères d’escarres et un défaut de prise en charge de la part des professionnels de santé de ces établissements. Par ailleurs, plusieurs données démographiques, cliniques et biologiques ont été évaluées afin de rechercher des facteurs de risque d’escarres graves. Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle et rétrospective basée sur 54 interventions primaires de l’Équipe Mobile Plaies et Cicatrisation de Centre Alsace, entre janvier 2019 et décembre 2020, chez des résidents de 18 EHPAD alsaciens, porteurs d’escarres. Cette étude a été complétée par un questionnaire de pratiques évaluant différentes modalités de la politique de soins de ces EHPAD concernant les escarres. Nous avons comparé les pratiques professionnelles réalisées auprès des résidents sans et avec des escarres graves (stade IV, escarres infectées, escarres multiples) en analyse bivariée. Dans un second temps, nous avons examiné les caractéristiques médico-démographiques ainsi que l’évolution de ces deux groupes en analyse univariée. Résultats : Nous avons observé une plus forte proportion d’escarres graves lorsqu’une surveillance quotidienne et systématique des points d’appui n’était pas réalisée au préalable par le personnel des EHPAD auprès des patients à risque d’escarres (33% versus 67% ; p = 0,028). A contrario, les résidents porteurs de formes sévères d’escarres bénéficiaient de plus de supplémentations protéinées (43% versus 12% pour les régimes enrichis en protéines ; p = 0,013 / 90% contre 48% pour les CNO ; p - 0,001) et avaient reçu une évaluation initiale du risque d’escarre via une échelle de risque dans une plus grande mesure (79 % versus 36 % ; p - 0,01). Les résidents porteurs d’escarres graves ne provenaient pas d’EHPAD dont le score au questionnaire d’adhésion aux pratiques recommandées était moins bon (10,9 sur 15 (±1,79) versus 10,4 sur 15 (±1,72) ; p = 0,41). Aucune donnée démographique, médicale ou biologique n’était liée de manière statistiquement significative avec une forme sévère d’escarre. La présence d’une escarre grave chez un résident entraînait l’instauration en plus grande proportion de mesures palliatives (48% versus 8% ; p - 0,01), une moins bonne cicatrisation complète (24% contre 58% ; p = 0,042) et un taux de mortalité à 90 et 180 jours plus important (55% de mortalité à 90 jours pour les escarres graves contre 28 % (p = 0,044) et 69% à 180 jours contre 40% (p = 0,033)). Discussion et conclusions : Dans notre étude, un lien apparaissait entre la non-réalisation d’une surveillance systématique des zones à risque d’escarre et la survenue de formes graves d’escarres. Néanmoins, notre étude manquant de puissance et ne nous permettant pas de réaliser d’analyses multivariées, nous ne pouvons pas conclure à un lien direct de causalité, Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Escarres, Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes -- Alsace (France), Gériatrie -- Pratique, Indice de gravité de la maladie -- Dissertation universitaire, Unités sanitaires mobiles -- Dissertation universitaire, 618.93
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Description : Médecine générale, Introduction : En France, l’évaluation des pratiques professionnelles relatives à la prévention et à la prise en charge des escarres est un indicateur de la qualité de soins des établissements de santé. Le but de notre étude était d’analyser dans un premier temps ces différentes pratiques au sein d’Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD). Nous nous sommes ensuite intéressés à l’éventualité d’un lien entre la survenue de formes sévères d’escarres et un défaut de prise en charge de la part des professionnels de santé de ces établissements. Par ailleurs, plusieurs données démographiques, cliniques et biologiques ont été évaluées afin de rechercher des facteurs de risque d’escarres graves. Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle et rétrospective basée sur 54 interventions primaires de l’Équipe Mobile Plaies et Cicatrisation de Centre Alsace, entre janvier 2019 et décembre 2020, chez des résidents de 18 EHPAD alsaciens, porteurs d’escarres. Cette étude a été complétée par un questionnaire de pratiques évaluant différentes modalités de la politique de soins de ces EHPAD concernant les escarres. Nous avons comparé les pratiques professionnelles réalisées auprès des résidents sans et avec des escarres graves (stade IV, escarres infectées, escarres multiples) en analyse bivariée. Dans un second temps, nous avons examiné les caractéristiques médico-démographiques ainsi que l’évolution de ces deux groupes en analyse univariée. Résultats : Nous avons observé une plus forte proportion d’escarres graves lorsqu’une surveillance quotidienne et systématique des points d’appui n’était pas réalisée au préalable par le personnel des EHPAD auprès des patients à risque d’escarres (33% versus 67% ; p = 0,028). A contrario, les résidents porteurs de formes sévères d’escarres bénéficiaient de plus de supplémentations protéinées (43% versus 12% pour les régimes enrichis en protéines ; p = 0,013 / 90% contre 48% pour les CNO ; p - 0,001) et avaient reçu une évaluation initiale du risque d’escarre via une échelle de risque dans une plus grande mesure (79 % versus 36 % ; p - 0,01). Les résidents porteurs d’escarres graves ne provenaient pas d’EHPAD dont le score au questionnaire d’adhésion aux pratiques recommandées était moins bon (10,9 sur 15 (±1,79) versus 10,4 sur 15 (±1,72) ; p = 0,41). Aucune donnée démographique, médicale ou biologique n’était liée de manière statistiquement significative avec une forme sévère d’escarre. La présence d’une escarre grave chez un résident entraînait l’instauration en plus grande proportion de mesures palliatives (48% versus 8% ; p - 0,01), une moins bonne cicatrisation complète (24% contre 58% ; p = 0,042) et un taux de mortalité à 90 et 180 jours plus important (55% de mortalité à 90 jours pour les escarres graves contre 28 % (p = 0,044) et 69% à 180 jours contre 40% (p = 0,033)). Discussion et conclusions : Dans notre étude, un lien apparaissait entre la non-réalisation d’une surveillance systématique des zones à risque d’escarre et la survenue de formes graves d’escarres. Néanmoins, notre étude manquant de puissance et ne nous permettant pas de réaliser d’analyses multivariées, nous ne pouvons pas conclure à un lien direct de causalité, Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Escarres, Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes -- Alsace (France), Gériatrie -- Pratique, Indice de gravité de la maladie -- Dissertation universitaire, Unités sanitaires mobiles -- Dissertation universitaire, 618.93
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/261759299
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-328105
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-328105
Type de ressource : Ressource documentaire