Les professionnels de santé face à l'extension aux garçons de la vaccination anti-HPV : étude qualitative par entretiens semi-dirigés/thèse présentée pour le diplôme de docteur en médecine, diplôme d'État, mention médecine générale
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Taveneau François-Xavier
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Description : Médecine générale, Introduction. Les papillomavirus humains (HPV) sont responsables de lésions bénignes et malignes du col de l’utérus mais aussi de l’anus, de la verge et de la région oro-pharyngée. Initialement destinée aux jeunes filles, puis aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), la HAS a proposé en décembre 2019 une extension de la vaccination aux garçons dès 11 ans selon un protocole identique aux jeunes filles, puis son remboursement à compter du 1er janvier 2021. Objectifs. L’objectif était d’étudier la perception des professionnels de santé vis-à-vis de l’extension de la vaccination anti-HPV aux garçons et de proposer des pistes afin d’améliorer la couverture vaccinale. Méthodes. Une recherche qualitative par entretien individuel semi-dirigé a été réalisée du 20/07/2020 au 19/12/2020. Sept médecins généralistes, un pédiatre, un dermatologue et un pharmacien ont été interrogés. Résultats. Les résultats mettent en évidence un avis positif des praticiens sur la vaccination en général avec néanmoins l’existence d’un clivage entre les vaccins obligatoires et recommandés auquel n’échappe pas la vaccination anti-HPV. Les modalités de transmission et les lésions induites par les HPV semblent bien connues des professionnels interrogés. En revanche, ils soulignent que les patients ne semblent pas toujours conscients des risques. Les nouvelles recommandations semblent bien accueillies par les praticiens qui y voient une plus grande égalité homme/femme et homme/homme. En effet, la vaccination réservée aux HSH leur semblait difficile à mettre en oeuvre. Les praticiens évoquent par ailleurs de nouvelles interrogations liées à ces recommandations notamment sur le but recherché de l’extension aux garçons ; sur le caractère arbitraire des limites d’âge et évoquent un risque de refus persistant lié au caractère non obligatoire de la vaccination. Ils proposent plusieurs dispositifs pour améliorer la couverture vaccinale dont la diversification des intervenants ; la mise en place d’une campagne vaccinale et la multiplication des supports de diffusion. Conclusion : Ce travail sur la vaccination anti-HPV s’inscrit dans une étude miroir dont l’autre versant concerne l’avis des patients. La nouvelle recommandation est accueillie favorablement par les professionnels de santé. Elle revêt des enjeux multiples : égalité homme/femme, augmentation de la couverture vaccinale de la population et modification des croyances des hommes sur les HPV. Des changements en termes de communication et l’intervention de tous les acteurs de santé sont nécessaires, Introduction. Human papillomaviruses (HPV) are responsible for benign and malignant lesions of the cervix, the anus, the penis and the oro-pharyngeal region. Initially, the vaccination was for young girls, then for men who have sex with men (MSM). The HAS proposed in December 2019 an extension of the vaccination to boys from the age of 11 according to a protocol identical to young girls. And finally, its reimbursement from 1 January 2021. Objectives. The objective was to investigate Health Professionals’ perceptions regarding the extension of HPV vaccination to boys and propose solutions to improve vaccination coverage. Methods. Qualitative research by semi-structured individual interviews was conducted from 20/07/2020 to 19/12/2020. Seven general practitioners, one paediatrician, one dermatologist and one pharmacist were interviewed. Results. The results show a favourable opinion of the practitioners on vaccination in general. There is a cleavage between the obligatory and recommended vaccines from which the anti-HPV vaccination does not escape. The transmission modes and lesions induced by HPV seem to be well known by the professionals interviewed. On the other hand, they point out that patients do not always seem aware of the risks. The new recommendations seem to be well received by practitioners who see greater equality between men and women and between men and men. In fact, the MSM-only vaccination seemed challenging to implement. Practitioners also raise new questions about these recommendations, especially about the purpose of extending them to boys, the arbitrary value of age limits and the risk of persistent refusal due to the non-obligatory status of the vaccination. They propose several measures to improve vaccination coverage, such as diversifying the providers, setting up a vaccination campaign and increasing the number of communication media. Conclusion: This work on HPV vaccination is part of a mirror study. The other side is related to patients' opinions. Health Professionals welcome the new recommendation. There are multiple interests: gender equality, increasing vaccination coverage and changing men's beliefs about HPV. Changes in terms of communication and the involvement of all health actors are needed, Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Papillomavirus humains, Vaccination des enfants, Garçons, Recherche qualitative, Professions de santé -- Dissertation universitaire, 614
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Description : Médecine générale, Introduction. Les papillomavirus humains (HPV) sont responsables de lésions bénignes et malignes du col de l’utérus mais aussi de l’anus, de la verge et de la région oro-pharyngée. Initialement destinée aux jeunes filles, puis aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), la HAS a proposé en décembre 2019 une extension de la vaccination aux garçons dès 11 ans selon un protocole identique aux jeunes filles, puis son remboursement à compter du 1er janvier 2021. Objectifs. L’objectif était d’étudier la perception des professionnels de santé vis-à-vis de l’extension de la vaccination anti-HPV aux garçons et de proposer des pistes afin d’améliorer la couverture vaccinale. Méthodes. Une recherche qualitative par entretien individuel semi-dirigé a été réalisée du 20/07/2020 au 19/12/2020. Sept médecins généralistes, un pédiatre, un dermatologue et un pharmacien ont été interrogés. Résultats. Les résultats mettent en évidence un avis positif des praticiens sur la vaccination en général avec néanmoins l’existence d’un clivage entre les vaccins obligatoires et recommandés auquel n’échappe pas la vaccination anti-HPV. Les modalités de transmission et les lésions induites par les HPV semblent bien connues des professionnels interrogés. En revanche, ils soulignent que les patients ne semblent pas toujours conscients des risques. Les nouvelles recommandations semblent bien accueillies par les praticiens qui y voient une plus grande égalité homme/femme et homme/homme. En effet, la vaccination réservée aux HSH leur semblait difficile à mettre en oeuvre. Les praticiens évoquent par ailleurs de nouvelles interrogations liées à ces recommandations notamment sur le but recherché de l’extension aux garçons ; sur le caractère arbitraire des limites d’âge et évoquent un risque de refus persistant lié au caractère non obligatoire de la vaccination. Ils proposent plusieurs dispositifs pour améliorer la couverture vaccinale dont la diversification des intervenants ; la mise en place d’une campagne vaccinale et la multiplication des supports de diffusion. Conclusion : Ce travail sur la vaccination anti-HPV s’inscrit dans une étude miroir dont l’autre versant concerne l’avis des patients. La nouvelle recommandation est accueillie favorablement par les professionnels de santé. Elle revêt des enjeux multiples : égalité homme/femme, augmentation de la couverture vaccinale de la population et modification des croyances des hommes sur les HPV. Des changements en termes de communication et l’intervention de tous les acteurs de santé sont nécessaires, Introduction. Human papillomaviruses (HPV) are responsible for benign and malignant lesions of the cervix, the anus, the penis and the oro-pharyngeal region. Initially, the vaccination was for young girls, then for men who have sex with men (MSM). The HAS proposed in December 2019 an extension of the vaccination to boys from the age of 11 according to a protocol identical to young girls. And finally, its reimbursement from 1 January 2021. Objectives. The objective was to investigate Health Professionals’ perceptions regarding the extension of HPV vaccination to boys and propose solutions to improve vaccination coverage. Methods. Qualitative research by semi-structured individual interviews was conducted from 20/07/2020 to 19/12/2020. Seven general practitioners, one paediatrician, one dermatologist and one pharmacist were interviewed. Results. The results show a favourable opinion of the practitioners on vaccination in general. There is a cleavage between the obligatory and recommended vaccines from which the anti-HPV vaccination does not escape. The transmission modes and lesions induced by HPV seem to be well known by the professionals interviewed. On the other hand, they point out that patients do not always seem aware of the risks. The new recommendations seem to be well received by practitioners who see greater equality between men and women and between men and men. In fact, the MSM-only vaccination seemed challenging to implement. Practitioners also raise new questions about these recommendations, especially about the purpose of extending them to boys, the arbitrary value of age limits and the risk of persistent refusal due to the non-obligatory status of the vaccination. They propose several measures to improve vaccination coverage, such as diversifying the providers, setting up a vaccination campaign and increasing the number of communication media. Conclusion: This work on HPV vaccination is part of a mirror study. The other side is related to patients' opinions. Health Professionals welcome the new recommendation. There are multiple interests: gender equality, increasing vaccination coverage and changing men's beliefs about HPV. Changes in terms of communication and the involvement of all health actors are needed, Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Papillomavirus humains, Vaccination des enfants, Garçons, Recherche qualitative, Professions de santé -- Dissertation universitaire, 614
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/261761773
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-328174
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-328174
Type de ressource : Ressource documentaire