Caractéristiques et pronostic des myosites hospitalisées en réanimation : étude cas-témoins monocentrique/thèse présentée pour le diplôme d'Etat de docteur en médecine, diplôme d'Etat, mention médecine interne et immunologie
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Decours Pauline
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Résumé(s) : Les myopathies idiopathiques inflammatoires sont des maladies auto-immunes systémiques rares, pouvant menacer le pronostic vital, en raison de la maladie en elle-même, des complications infectieuses ou des complications liées au traitement, et pouvant conduire le patient en réanimation. Les rares études qui s’intéressent aux patients atteints de myosite hospitalisés en réanimation sont uniquement descriptives et ne présentent que peu ou pas de données sur les caractéristiques des patients et de la myosite avant l’admission en réanimation. Notre objectif était donc de déterminer les facteurs associés à un séjour en réanimation, à décrire ces hospitalisations et à identifier les facteurs de risque de décès. Nous avons réalisé une étude cas-témoins rétrospective nichée dans une cohorte de patients suivis pour une myosite aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS). Les patients atteints d'une myosite et hospitalisés en réanimation aux HUS entre janvier 1992 et juin 2021 ont été comparés à des patients suivis pour une myosite mais jamais hospitalisés en réanimation. 38 patients hospitalisés en réanimation, représentant 48 passages en réanimation, et 38 patients témoins ont été inclus. Les myosites de chevauchement, les dermatomyosites, les polymyosites, les myosites nécrosantes auto-immunes et les myosites à inclusions représentaient respectivement 42,1%, 31,6%, 18,4%, 5,3% et 2,6% des patients hospitalisés en réanimation. Les patients étaient suivis pendant une durée moyenne de 8,5 ans (+/- 10,6) pour les patients hospitalisés en réanimation et 9,1 ans (+/- 6,3) pour ceux n’ayant jamais séjourné en réanimation. Les facteurs de risque d’hospitalisation en réanimation étaient la présence de comorbidités cardiovasculaires (p - 0,05) et respiratoires (p = 0,01), le diagnostic de dermatomyosite à anticorps anti-MDA-5 (p = 0,04), l’absence d’atteinte cutanée (p = 0,04) notamment de signes sclérodermiformes (p = 0,01) au diagnostic et une prise en charge thérapeutique moins intensive (p = 0,0001). Les patients étaient le plus souvent hospitalisés en raison d’une défaillance respiratoire (75%). L’admission était attribuable à la myosite seule (25,0%), à une infection seule (37,6%) ou à la combinaison des deux (18,6%) et plus rarement à la toxicité des traitements (2,1%). La mortalité en réanimation était de 50%. Les facteurs associés à un décès en réanimation étaient la gravité du patient à l’admission en réanimation (p = 0,01), la présence d’une pneumopathie interstitielle liée à la myosite (p = 0,04) et d’anticorps anti-MDA-5 (p = 0,01) ainsi qu’une défaillance rénale au cours du séjour en réanimation (p = 0,008). Ainsi, l’identification de ces facteurs de risque au diagnostic et à l’admission en réanimation doit inciter le clinicien à débuter rapidement un traitement adapté, compte-tenu du pronostic sombre de ces patients.
Discipline : Médecine (médecine interne et immunologie)
Mots-clés libres : Myosite Dissertation universitaire, 616.079, Réanimation, Mortalité
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Résumé(s) : Les myopathies idiopathiques inflammatoires sont des maladies auto-immunes systémiques rares, pouvant menacer le pronostic vital, en raison de la maladie en elle-même, des complications infectieuses ou des complications liées au traitement, et pouvant conduire le patient en réanimation. Les rares études qui s’intéressent aux patients atteints de myosite hospitalisés en réanimation sont uniquement descriptives et ne présentent que peu ou pas de données sur les caractéristiques des patients et de la myosite avant l’admission en réanimation. Notre objectif était donc de déterminer les facteurs associés à un séjour en réanimation, à décrire ces hospitalisations et à identifier les facteurs de risque de décès. Nous avons réalisé une étude cas-témoins rétrospective nichée dans une cohorte de patients suivis pour une myosite aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS). Les patients atteints d'une myosite et hospitalisés en réanimation aux HUS entre janvier 1992 et juin 2021 ont été comparés à des patients suivis pour une myosite mais jamais hospitalisés en réanimation. 38 patients hospitalisés en réanimation, représentant 48 passages en réanimation, et 38 patients témoins ont été inclus. Les myosites de chevauchement, les dermatomyosites, les polymyosites, les myosites nécrosantes auto-immunes et les myosites à inclusions représentaient respectivement 42,1%, 31,6%, 18,4%, 5,3% et 2,6% des patients hospitalisés en réanimation. Les patients étaient suivis pendant une durée moyenne de 8,5 ans (+/- 10,6) pour les patients hospitalisés en réanimation et 9,1 ans (+/- 6,3) pour ceux n’ayant jamais séjourné en réanimation. Les facteurs de risque d’hospitalisation en réanimation étaient la présence de comorbidités cardiovasculaires (p - 0,05) et respiratoires (p = 0,01), le diagnostic de dermatomyosite à anticorps anti-MDA-5 (p = 0,04), l’absence d’atteinte cutanée (p = 0,04) notamment de signes sclérodermiformes (p = 0,01) au diagnostic et une prise en charge thérapeutique moins intensive (p = 0,0001). Les patients étaient le plus souvent hospitalisés en raison d’une défaillance respiratoire (75%). L’admission était attribuable à la myosite seule (25,0%), à une infection seule (37,6%) ou à la combinaison des deux (18,6%) et plus rarement à la toxicité des traitements (2,1%). La mortalité en réanimation était de 50%. Les facteurs associés à un décès en réanimation étaient la gravité du patient à l’admission en réanimation (p = 0,01), la présence d’une pneumopathie interstitielle liée à la myosite (p = 0,04) et d’anticorps anti-MDA-5 (p = 0,01) ainsi qu’une défaillance rénale au cours du séjour en réanimation (p = 0,008). Ainsi, l’identification de ces facteurs de risque au diagnostic et à l’admission en réanimation doit inciter le clinicien à débuter rapidement un traitement adapté, compte-tenu du pronostic sombre de ces patients.
Discipline : Médecine (médecine interne et immunologie)
Mots-clés libres : Myosite Dissertation universitaire, 616.079, Réanimation, Mortalité
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/265729645
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-335607
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-335607
Type de ressource : Ressource documentaire