Auteur(s) : Kauffmann Aurore
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022

Résumé(s) : Introduction : L'examen gynécologique fait partie intégrante de la pratique médicale en termes de santé de la femme. Touchant à l'intime, il se différencie de tout autre examen physique par son caractère plus intrusif, rendant sa réalisation plus complexe car largement appréhendée. Si ses objectifs principaux sont de dépister et diagnostiquer d'éventuelles anomalies ou maladies, il a aussi pour rôle primordial d'informer les patientes et de les éduquer quant à leur santé de femme. Le rôle du praticien dans cette information est donc central, afin de « démystifier » ce premier examen gynécologique autour duquel gravite beaucoup d'imaginaire. Au regard de la littérature et de nos expériences personnelles et professionnelles, ces informations orales sont néanmoins variables d'un praticien à un autre et manquent de clairvoyance pour de nombreuses patientes car trop abstraites. L'usage des visuels explicatifs en complément, prend ici tout son sens. Il n'y a cependant pas de consensus à ce jour sur leur emploi avant le premier examen gynécologique. Aussi, afin d'améliorer le vécu de ce premier examen et de permettre aux femmes de mieux comprendre ce qui leur ait proposé, nous avons souhaité faire un « état des lieux de la pratique des professionnels de santé alsaciens, quant à l'usage de visuels explicatifs dans l'information aux patientes avant le premier examen gynécologique. » Matériel et Méthodes : Notre étude quantitative descriptive non randomisée a été diffusée sous forme d'un questionnaire en ligne, sur la période du 6 Avril au 6 Juin 2022, auprès des praticiens exerçant une activité de gynécologie hospitalière ou libérale en Alsace. Elle fait suite au mémoire réalisé pour le Diplôme Universitaire de gynécologie médicale validé en 2021. Résultats : Près de 70% des praticiens alsaciens interrogés, estimaient faire usage de visuels explicatifs en complément des informations orales avant le premier examen gynécologique. Un usage pour la plupart du temps, occasionnel et dépendant principalement du domaine de compétence des praticiens, en faveur des sages-femmes et des médecins généralistes. Concernant l'idée d'un usage systématique de visuel en complément des informations orales, près de 70% des praticiens y étaient favorables, sans approuver de façon collégiale un « visuel type ». D'ailleurs, aucun visuel « idéal » ni aucun moment opportun à sa diffusion, n'ont pu être déterminés par cette étude. Conclusion : Les gynécologues, médecins généralistes et sages-femmes d'Alsace utilisent des visuels explicatifs pour illustrer le premier examen gynécologique en complément des informations orales. Cet usage est néanmoins, majoritairement occasionnel et basé principalement sur un support unique. Favorables à un usage plus systématique des visuels en accord avec le désir des patientes, les praticiens ne sont toutefois pas tous convaincus de l'intérêt d'établir un consensus au sujet d'un « visuel type référencé »., Introduction: The gynecological examination is an integral part of medical practice in terms of women's health. Touching on the intimate, it differs from any other physical examination by its more intrusive character, making its realization more complex because it is widely apprehended. Even if its main objectives are to detect and diagnose possible anomalies or diseases, it also has the essential role of informing patients and of educating them about their health as a woman. The practitioner therefore has a central role in providing this information in order to “demystify” this first gynecological examination around which a lot of imagination revolves. In view of the literature and our personal and professional experiences, this oral information nevertheless varies from one practitioner to another and therefore lacks foresight for many patients because it is too abstract. The use of additional explanatory visuals takes on its full meaning here. However, there is no consensus to date on their use before the first gynecological examination. Therefore, in order to improve the experience of this first examination and to allow women to better understand what is offered to them, we wanted to make an "inventory of the practice of Alsatian health professionals regarding the use of explanatory visuals in the information given to patients before the first gynecological examination." Material and Methods: Our non-randomized descriptive quantitative study was distributed in the form of an online questionnaire, over the period from April 6 to June 6, 2022, to practitioners carrying out a hospital or liberal gynecology activity in Alsace. It follows the thesis produced for the University Diploma in Medical Gynecology validated in 2021. Results: Nearly 70% of Alsatian practitioners questioned felt that they made use of explanatory visuals in addition to the oral information provided before the first gynecological examination. A use which is, for the most part, occasional and depending mainly on the practitioners' area of expertise, and mainly used by midwives and general practitioners. Nearly 70% of practitioners were in favour of the idea of a systematic use of visuals in addition to oral information, without however collectively approving a “typical visual”. Moreover, neither an "ideal" visual, nor an opportune moment for its distribution could be determined by this study. Conclusion: Gynecologists, general practitioners and midwives in Alsace use explanatory visuals to illustrate the first gynecological examination in addition to oral information. However, this use is mostly occasional and mainly based on a single medium. While they are in favour of a more systematic use of visuals in accordance with the wishes of patients, the practitioners are however not all convinced of the interest of establishing a consensus on the subject of a "referenced standard visual".
Discipline : Médecine (médecine générale)
Mots-clés libres : Gynécologie Examens médicaux, 618.1-8, Documents audiovisuels, Éducation des patients, Recherche quantitative
Couverture : FR