Inflammation histologique au cours de l'hépatite alccolique aiguë : Évaluation de sa valeur pronostique et prédictive de réponse aux corticoïdes
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Randrianarisoa Mialy
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Description : Médecine, Rationnel et objectifs de l’étude : L’hépatite alcoolique aiguë est une pathologie sévère grevée d’une mortalité très élevée. Les corticoïdes constituent, hors transplantation hépatique, le seul traitement validé. La réponse au traitement n’est évaluée qu’à J7 de son introduction, par le score de Lille. Les paramètres pré-thérapeutiques qui pourraient prédire précocement cette réponse sont peu connus. L’objectif de l’étude était d’évaluer la valeur prédictive de réponse aux corticoïdes et de survie à 90 jours de la quantification de l’infiltrat inflammatoire histologique, ainsi que celles des principaux paramètres clinico-biologiques pré-thérapeutiques. Matériels et méthodes : Cette étude rétrospective a concerné les patients hospitalisés au service d’hépato-gastro-entérologie du CHU de Strasbourg, ayant bénéficié d’une biopsie hépatique entre le 01/01/2014 et le 31/12/21 confirmant le diagnostique d’HAA et traités par corticoïdes. Les lames ont été numérisées de façon à réaliser une quantification informatisée des cellules inflammatoires après annotation des espaces portes, des interfaces et des lobules, permettant une localisation des cellules inflammatoires détectées. Résultats : Parmi les 61 patients inclus, 18 (29,5%) étaient considérés comme non répondeurs et 43 comme répondeurs partiels ou complets. L’analyse histologique a montré un nombre significativement plus élevé de cellules inflammatoires dans le groupe des patients répondeurs aux corticoïdes, avec une médiane de 3539 cellules/mm2 (range 1779 - 5198) pour les patients répondeurs contre 3170/mm2 (range 815 - 3906) pour les non-répondeurs (p = 0,018). L’analyse multivariée par régression logistique a permis d’identifier comme facteurs pré-thérapeutique associées à une non-réponse aux corticoïdes : la bilirubine totale élevée (OR 1.02, IC 95% 1.01 – 1.03, p = 0.016), le score IGSII élevé (OR 1.19 IC 95% 1.07 - 1.46, p = 0.012) et une faible infiltration inflammatoire totale à la biopsie hépatique (- 3371 cellule/mm², OR 38.9, 95% IC 2.54-3056, p = 0.031). L’infiltrat inflammatoire histologique était le facteur le plus fortement associé à la réponse au traitement. En tenant compte de la localisation de l’inflammation ; l’infiltrat portal était significativement plus important chez les répondeurs (2273, range 1653 - 2766 vs 1604, range 965 – 2370 ; p = 0,012), de même que l’infiltrat d’interface (487, range 315 - 603 vs 341, range 269 – 397 ; p = 0,012) ; sans différence significative sur l’infiltrat intralobulaire. La quantification histologique des cellules inflammatoires totale n’est cependant pas corrélée à la survie des patients à 90 jours. Les seuls facteurs associés à la mortalité à 90 jours en analyse multivariée sont le diabète (OR 34.5, IC 95% 2.32 – 2.182 , p = 0.029) et la créatinine (en mg/dl OR 40.1, IC 95% 1.94 – 2536, p = 0.032). Conclusion : Un faible infiltrat inflammatoire histologique constitue un facteur pré-thérapeutique prédictif fort de non réponse aux corticoïdes et pourrait permettre de repérer précocement les patients à risque d’échec du traitement, chez qui une transplantation hépatique devrait se discuter précocement., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Inflammation, Hépatite alcoolique aiguë, 616.3
Couverture : FR
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Description : Médecine, Rationnel et objectifs de l’étude : L’hépatite alcoolique aiguë est une pathologie sévère grevée d’une mortalité très élevée. Les corticoïdes constituent, hors transplantation hépatique, le seul traitement validé. La réponse au traitement n’est évaluée qu’à J7 de son introduction, par le score de Lille. Les paramètres pré-thérapeutiques qui pourraient prédire précocement cette réponse sont peu connus. L’objectif de l’étude était d’évaluer la valeur prédictive de réponse aux corticoïdes et de survie à 90 jours de la quantification de l’infiltrat inflammatoire histologique, ainsi que celles des principaux paramètres clinico-biologiques pré-thérapeutiques. Matériels et méthodes : Cette étude rétrospective a concerné les patients hospitalisés au service d’hépato-gastro-entérologie du CHU de Strasbourg, ayant bénéficié d’une biopsie hépatique entre le 01/01/2014 et le 31/12/21 confirmant le diagnostique d’HAA et traités par corticoïdes. Les lames ont été numérisées de façon à réaliser une quantification informatisée des cellules inflammatoires après annotation des espaces portes, des interfaces et des lobules, permettant une localisation des cellules inflammatoires détectées. Résultats : Parmi les 61 patients inclus, 18 (29,5%) étaient considérés comme non répondeurs et 43 comme répondeurs partiels ou complets. L’analyse histologique a montré un nombre significativement plus élevé de cellules inflammatoires dans le groupe des patients répondeurs aux corticoïdes, avec une médiane de 3539 cellules/mm2 (range 1779 - 5198) pour les patients répondeurs contre 3170/mm2 (range 815 - 3906) pour les non-répondeurs (p = 0,018). L’analyse multivariée par régression logistique a permis d’identifier comme facteurs pré-thérapeutique associées à une non-réponse aux corticoïdes : la bilirubine totale élevée (OR 1.02, IC 95% 1.01 – 1.03, p = 0.016), le score IGSII élevé (OR 1.19 IC 95% 1.07 - 1.46, p = 0.012) et une faible infiltration inflammatoire totale à la biopsie hépatique (- 3371 cellule/mm², OR 38.9, 95% IC 2.54-3056, p = 0.031). L’infiltrat inflammatoire histologique était le facteur le plus fortement associé à la réponse au traitement. En tenant compte de la localisation de l’inflammation ; l’infiltrat portal était significativement plus important chez les répondeurs (2273, range 1653 - 2766 vs 1604, range 965 – 2370 ; p = 0,012), de même que l’infiltrat d’interface (487, range 315 - 603 vs 341, range 269 – 397 ; p = 0,012) ; sans différence significative sur l’infiltrat intralobulaire. La quantification histologique des cellules inflammatoires totale n’est cependant pas corrélée à la survie des patients à 90 jours. Les seuls facteurs associés à la mortalité à 90 jours en analyse multivariée sont le diabète (OR 34.5, IC 95% 2.32 – 2.182 , p = 0.029) et la créatinine (en mg/dl OR 40.1, IC 95% 1.94 – 2536, p = 0.032). Conclusion : Un faible infiltrat inflammatoire histologique constitue un facteur pré-thérapeutique prédictif fort de non réponse aux corticoïdes et pourrait permettre de repérer précocement les patients à risque d’échec du traitement, chez qui une transplantation hépatique devrait se discuter précocement., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Inflammation, Hépatite alcoolique aiguë, 616.3
Couverture : FR
Type : Thèse d'exercice, ressource électronique
Format : PDF, PDF
Source(s) :
Format : PDF, PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/266745431
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-337263
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-337263
Type de ressource : Ressource documentaire