Auteur(s) : Bigot, Cécile
Directeur : Laura Bender
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022

Description : Médecine (oncologie), Introduction : Les métastases cérébrales des cancers du sein HER2+ représentent un enjeu clinique majeur, restant responsables d'une morbi-mortalité importante malgré l'obtention d'un contrôle extra-cérébral par les thérapies systémiques. Méthode : Les données de patientes suivies pour un cancer du sein HER2+ métastatique cérébral ont été recueillies de manière rétrospective. Le critère de jugement principal était la survie globale (SG). Les critères de jugement secondaires étaient la survie sans progression (SSP) cérébrale et viscérale. L'objectif de cette étude était de mettre en évidence d'éventuels facteurs pronostiques de survie afin de dégager des catégories de risque différent et ainsi de guider la stratégie thérapeutique. Résultat : Quatre-vingt-quatorze patientes ont été inclues entre janvier 2009 et décembre 2020, avec une durée médiane de suivi de 3.7 ans. La médiane de SG était de 18.4 mois (IC 95% 12.8 – 24.0), avec une SSP cérébrale et viscérale de 8.3 et de 9.3 mois respectivement. Il a été mis en évidence qu'un âge < 50 ans ainsi qu'un performans status < 2 étaient corrélés à une survie prolongée. Au contraire, une progression extra-cérébrale concomitante, la présence de 5 métastases cérébrales et le fait d'avoir reçu≥ au moins 2 lignes de traitement avant le diagnostic métastatique cérébral ont été identifiés comme des facteurs statistiquement significatifs de mauvais pronostic. Selon la présence ou non de ces variables, la population a pu être divisée en 3 catégories : faible risque, risque intermédiaire et haut risque, avec une survie médiane globale de 41.9, de 17.1 et de 3.2 mois respectivement (p < 0.0001). Conclusion : Un score pronostique a pu être établi dans la population des cancers du sein HER2+ métastatique cérébral, permettant de guider la prise en charge thérapeutique. Les données de survie varient considérablement selon la présence ou non de 5 variables facilement identifiables en pratique clinique. Les patientes susceptibles de vivre plusieurs années doivent bénéficier d'un traitement optimal. Au contraire, en cas de mauvais pronostic, il est primordial de privilégier la qualité de vie en évitant des traitements trop intensifs., Background : Brain metastases of HER2-positive breast cancer are a major clinical issue, remaining often the cause of death despite extra-cerebral disease control with HER2-targeted therapies. Considering long-term neurocognitive effects following whole brain radiotherapy, better knowledge of the patient outcomes will help to provide an adapted therapeutic strategy. Methods : Patients treated between January 2009 and December 2020 for a HER2-positive brain metastatic breast cancer at three french centers were retrospectively included. The primary endpoint was overall survival (OS). Secondary endpoints were progression-free survival (PFS) in brain and visceral cancer. The aim of this study was to determine prognostic factors and survival outcomes in order to identify different risk categories. Results : Ninety-four patients were included with a median follow-up time of 3.7 years. The median OS was 18.4 months (95% CI 12.8 - 24.0), with a cerebral and visceral PFS of 8.3 and 9.3 months, respectively. Age < 50 years and performans status < 2 were identified as good prognostic factors. On the contrary, concomitant extracerebral progression, the presence of ≥ 5 brain metastases, and having received≥ 2 lines or more of treatment before brain metastatic diagnosis were identified as statistically significant factors of poor prognosis. Based on the presence or absence of these variables, the population could be divided into 3 categories: low-risk, intermediate-risk, and high-risk, with a median overall survival of 41.9, 17.1, and 3.2 months, respectively (p < 0.0001). Conclusion : A prognostic score could be established in the population of HER2-positive brain metastatic breast cancers to adapt therapeutic management. Survival data vary considerably depending on the presence or absence of 5 variables that are easily identified in clinical practice. Patients who are likely to live for several years should receive optimal treatment. On the other hand, best supportive care have to be priorized for patients with lower prognosis., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Métastases cérébrales, Cancer du sein, Gène HER-2, Pronostic (médecine), Radiothérapie, Chirurgie, Thérapies systémiques, 616.99
Couverture : FR