Etat des lieux de la prévention du syndrome du bébé secoué réalisée par les médecins généralistes alsaciens lors des consultations de suivi des six premiers mois de vie des nouveaux-nés et nourrissons:thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en m
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Gros, Marine
Directeur(s) : Roos-Bernard, Séverine
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Résumé(s) : Le syndrome du bébé secoué (SBS) est une entité au pronostic sévère avec un taux de mortalité approchant les 20% et des séquelles neurologiques à long terme dans près de 75% des cas. Tous les milieux socio-économiques peuvent être touchés. Les pleurs des nourrissons associés au stress et à la colère qu'ils peuvent engendrer sont un élément déclencheur de secouement. Malgré les lourdes conséquences du SBS, aussi bien sur le plan médical que pénal, les connaissances de la population générale à ce sujet semblent être assez limitées. De ce fait, la sensibilisation des jeunes parents à ce syndrome se montre plus que nécessaire. Ainsi, l'objectif principal de notre étude était d'effectuer un état des lieux de la prévention du SBS réalisée par les médecins généralistes alsaciens lors des consultations de suivi des six premiers mois de vie des nouveau-nés ou nourrissons. Nous avons réalisé une étude transversale descriptive à l'aide d'un questionnaire quantitatif. Le nombre de sujets nécessaire pour rendre notre étude statistiquement significative a été obtenu. L'hypothèse principale de notre étude était que la majorité des médecins généralistes n'intégrait pas systématiquement la prévention du SBS aux consultations de suivi. Notre hypothèse a été vérifiée puisque moins d'un médecin généraliste sur dix (8,66%) effectuait de la prévention de manière systématique pour tous les nourrissons reçus en consultation, peu importe le profil de patient. Une faible proportion de médecins (13,39%) réalisait de la prévention de manière occasionnelle, principalement en cas de parents exaspérés par les pleurs de leur enfant (94,10%) mais également en cas de milieu socio-économique défavorisé (64,70%). En revanche, ils n'abordaient jamais le sujet s'il s'agissait d'un nourrisson issu d'un milieu aisé (0%). Les principaux freins à la réalisation de la prévention du SBS parmi les 77,95% de médecins n'en effectuant jamais étaient le fait de ne pas y penser pour 80,80% d'entre eux et la peur d'offenser les parents dans 40,40% des cas. Enfin, parmi tous les sujets de prévention habituellement évoqués lors des consultations de pédiatrie, le SBS était le thème le moins abordé de tous. Ainsi, la prévention du SBS ne semble pas avoir trouvé, à ce jour, sa place au sein des cabinets de médecine générale en Alsace, or, il s'agit d'une véritable problématique médico-légale avec un réel enjeu de santé publique., Shaken Baby Syndrome (SBS) has a severe prognosis with a mortality rate approaching 20% and long-term neurological sequelae in up to 75% of cases. All socio-economic backgrounds can be affected. Infant crying combined with the stress and anger it can generate is a trigger for shaking. Despite the serious consequences of SBS, both medical and penal, the general population's knowledge of the subject seems to be rather limited. As a result, there is a great need to raise awareness of this syndrome among young parents. Thus, the main objective of our study was to carry out an inventory of the prevention of SBS by Alsatian general practitioners during the first six months of life of newborns or infants. We conducted a descriptive cross-sectional study using a quantitative questionnaire. The number of subjects necessary to make our study statistically significant was obtained. The main hypothesis of our study was that the majority of GPs did not systematically include SBS prevention in their follow-up consultations. Our hypothesis was verified as less than one in ten (8.66%) GPs performed prevention systematically for all infants seen in consultation, regardless of patient profile. A small proportion of doctors (13.39%) carried out prevention occasionally, mainly in the case of parents exasperated by their child's crying (94.10%) but also in the case of a disadvantaged socio-economic background (64.70%). On the other hand, they never broached the subject if the infant came from an affluent background (0%). The main obstacles to carrying out SBS prevention among the 77.95% of doctors who never did so were not thinking about it for 80.80% of them and the fear of offending parents in 40.40% of cases. Finally, of all the prevention topics usually discussed in paediatric consultations, SBS was the least discussed of all. Thus, the prevention of SBS does not seem to have found its place in general practices in Alsace, although it is a real medico-legal problem with a real public health issue.
Discipline : Médecine (médecine générale)
Directeur(s) : Roos-Bernard, Séverine
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Résumé(s) : Le syndrome du bébé secoué (SBS) est une entité au pronostic sévère avec un taux de mortalité approchant les 20% et des séquelles neurologiques à long terme dans près de 75% des cas. Tous les milieux socio-économiques peuvent être touchés. Les pleurs des nourrissons associés au stress et à la colère qu'ils peuvent engendrer sont un élément déclencheur de secouement. Malgré les lourdes conséquences du SBS, aussi bien sur le plan médical que pénal, les connaissances de la population générale à ce sujet semblent être assez limitées. De ce fait, la sensibilisation des jeunes parents à ce syndrome se montre plus que nécessaire. Ainsi, l'objectif principal de notre étude était d'effectuer un état des lieux de la prévention du SBS réalisée par les médecins généralistes alsaciens lors des consultations de suivi des six premiers mois de vie des nouveau-nés ou nourrissons. Nous avons réalisé une étude transversale descriptive à l'aide d'un questionnaire quantitatif. Le nombre de sujets nécessaire pour rendre notre étude statistiquement significative a été obtenu. L'hypothèse principale de notre étude était que la majorité des médecins généralistes n'intégrait pas systématiquement la prévention du SBS aux consultations de suivi. Notre hypothèse a été vérifiée puisque moins d'un médecin généraliste sur dix (8,66%) effectuait de la prévention de manière systématique pour tous les nourrissons reçus en consultation, peu importe le profil de patient. Une faible proportion de médecins (13,39%) réalisait de la prévention de manière occasionnelle, principalement en cas de parents exaspérés par les pleurs de leur enfant (94,10%) mais également en cas de milieu socio-économique défavorisé (64,70%). En revanche, ils n'abordaient jamais le sujet s'il s'agissait d'un nourrisson issu d'un milieu aisé (0%). Les principaux freins à la réalisation de la prévention du SBS parmi les 77,95% de médecins n'en effectuant jamais étaient le fait de ne pas y penser pour 80,80% d'entre eux et la peur d'offenser les parents dans 40,40% des cas. Enfin, parmi tous les sujets de prévention habituellement évoqués lors des consultations de pédiatrie, le SBS était le thème le moins abordé de tous. Ainsi, la prévention du SBS ne semble pas avoir trouvé, à ce jour, sa place au sein des cabinets de médecine générale en Alsace, or, il s'agit d'une véritable problématique médico-légale avec un réel enjeu de santé publique., Shaken Baby Syndrome (SBS) has a severe prognosis with a mortality rate approaching 20% and long-term neurological sequelae in up to 75% of cases. All socio-economic backgrounds can be affected. Infant crying combined with the stress and anger it can generate is a trigger for shaking. Despite the serious consequences of SBS, both medical and penal, the general population's knowledge of the subject seems to be rather limited. As a result, there is a great need to raise awareness of this syndrome among young parents. Thus, the main objective of our study was to carry out an inventory of the prevention of SBS by Alsatian general practitioners during the first six months of life of newborns or infants. We conducted a descriptive cross-sectional study using a quantitative questionnaire. The number of subjects necessary to make our study statistically significant was obtained. The main hypothesis of our study was that the majority of GPs did not systematically include SBS prevention in their follow-up consultations. Our hypothesis was verified as less than one in ten (8.66%) GPs performed prevention systematically for all infants seen in consultation, regardless of patient profile. A small proportion of doctors (13.39%) carried out prevention occasionally, mainly in the case of parents exasperated by their child's crying (94.10%) but also in the case of a disadvantaged socio-economic background (64.70%). On the other hand, they never broached the subject if the infant came from an affluent background (0%). The main obstacles to carrying out SBS prevention among the 77.95% of doctors who never did so were not thinking about it for 80.80% of them and the fear of offending parents in 40.40% of cases. Finally, of all the prevention topics usually discussed in paediatric consultations, SBS was the least discussed of all. Thus, the prevention of SBS does not seem to have found its place in general practices in Alsace, although it is a real medico-legal problem with a real public health issue.
Discipline : Médecine (médecine générale)
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Syndrome de l'enfant secoué
- Prévention
- Médecine générale
- 618.92
Type : Thèse d’exercice, These d'exercice Unistra
Format : PDF
Source(s) :
Format : PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/264963997
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-346801
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-346801
Type de ressource : Ressource documentaire