Place de la langue des signes française dans la prise en charge orthophonique des patients sourds en France:État des lieux de la formation et de la pratique des orthophonistes:Mémoire présenté en vue de l’obtention du Certificat de capacité d'orthophonist
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Robert, Léa
Directeur(s) : Puissant-Schontz, Laetitia
Date de création : 30-06-2023
Résumé(s) : La Langue des Signes Française (LSF) est une langue dite « naturelle » pour les sourds, leur permettant d’accéder à une communication visuelle et gestuelle. Elle est aussi un moyen pour eux de construire leur pensée et d’affirmer leur identité. Longtemps interdite, elle est aujourd’hui reconsidérée car l’on connaît l’intérêt des signes pour le développement du langage. Notre mémoire consiste en un état des lieux de la place de la LSF en orthophonie. L’objectif est d’étudier la réalité de la formation (initiale et continue) et de la pratique des orthophonistes en matière de LSF, et plus largement de signes, avec les patients sourds. Nous avons adressé deux questionnaires : l’un à tous les Centres de Formation Universitaires en Orthophonie (CFUO) de France, l’autre à un grand nombre d’orthophonistes ayant une patientèle sourde. Nos résultats montrent que près de la moitié des CFUO ne respectent pas le Bulletin Officiel des études, ne dispensant pas d’initiation à la LSF ou dispensant un volume horaire réduit. La majorité des orthophonistes utilisent les signes avec leurs patients, sous différentes formes, et beaucoup se forment à la LSF. Mais si les signes sont très présents dans les prises en charge, la LSF, en tant que telle, l’est peu. Les résultats sont encourageants, les pratiques ont évolué et s’ouvrent sur diverses modalités de communication. Néanmoins, un chemin reste à faire pour que la LSF ait totalement sa place, à la fois dans les études d’orthophonie, dans la rééducation et au sein des structures accueillant les sourds, French Sign Language (LSF) is called a “natural” language for deaf people, allowing them to access to a visual and gestural communication. It is also a way for them to construct their thought and affirm their identity. Prohibited for a long time, LSF is now reconsidered because we acknowledge the interest of signs for the language development. Our dissertation provide an overview of the place of LSF in speech therapy. The objective is to study the reality of the education (initial studies and continuing education) and the practice of speech therapists concerning LSF, and other formes of signs, with deaf patients. We sent two different surveys : one to all University Training Centers in Speech Therapy (CFUO) in France, the other to a large group of speech therapists who have deaf patients. Our results show that nearly half of the CFUO do not follow the provisions of the studies Official Bulletin, in not providing introduction to LSF or providing a reduced hourly volume. The majority of speech therapists use signs with their patients, in different forms, and many are trained in LSF. Nevertheless, if the signs are very present in the care, the LSF, as such, is a minor component. The results are encouraging, practices have evolved and are opening up to various methods of communication. However, there is still a long way to go for LSF to have its full place, both in speech therapy studies, in rehabilitation and within structures welcoming deaf people.
Discipline : Médecine
Directeur(s) : Puissant-Schontz, Laetitia
Date de création : 30-06-2023
Résumé(s) : La Langue des Signes Française (LSF) est une langue dite « naturelle » pour les sourds, leur permettant d’accéder à une communication visuelle et gestuelle. Elle est aussi un moyen pour eux de construire leur pensée et d’affirmer leur identité. Longtemps interdite, elle est aujourd’hui reconsidérée car l’on connaît l’intérêt des signes pour le développement du langage. Notre mémoire consiste en un état des lieux de la place de la LSF en orthophonie. L’objectif est d’étudier la réalité de la formation (initiale et continue) et de la pratique des orthophonistes en matière de LSF, et plus largement de signes, avec les patients sourds. Nous avons adressé deux questionnaires : l’un à tous les Centres de Formation Universitaires en Orthophonie (CFUO) de France, l’autre à un grand nombre d’orthophonistes ayant une patientèle sourde. Nos résultats montrent que près de la moitié des CFUO ne respectent pas le Bulletin Officiel des études, ne dispensant pas d’initiation à la LSF ou dispensant un volume horaire réduit. La majorité des orthophonistes utilisent les signes avec leurs patients, sous différentes formes, et beaucoup se forment à la LSF. Mais si les signes sont très présents dans les prises en charge, la LSF, en tant que telle, l’est peu. Les résultats sont encourageants, les pratiques ont évolué et s’ouvrent sur diverses modalités de communication. Néanmoins, un chemin reste à faire pour que la LSF ait totalement sa place, à la fois dans les études d’orthophonie, dans la rééducation et au sein des structures accueillant les sourds, French Sign Language (LSF) is called a “natural” language for deaf people, allowing them to access to a visual and gestural communication. It is also a way for them to construct their thought and affirm their identity. Prohibited for a long time, LSF is now reconsidered because we acknowledge the interest of signs for the language development. Our dissertation provide an overview of the place of LSF in speech therapy. The objective is to study the reality of the education (initial studies and continuing education) and the practice of speech therapists concerning LSF, and other formes of signs, with deaf patients. We sent two different surveys : one to all University Training Centers in Speech Therapy (CFUO) in France, the other to a large group of speech therapists who have deaf patients. Our results show that nearly half of the CFUO do not follow the provisions of the studies Official Bulletin, in not providing introduction to LSF or providing a reduced hourly volume. The majority of speech therapists use signs with their patients, in different forms, and many are trained in LSF. Nevertheless, if the signs are very present in the care, the LSF, as such, is a minor component. The results are encouraging, practices have evolved and are opening up to various methods of communication. However, there is still a long way to go for LSF to have its full place, both in speech therapy studies, in rehabilitation and within structures welcoming deaf people.
Discipline : Médecine
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Langue des signes française
- Surdité
- Orthophonie
- Orthophonie Formation
- Orthophonie Pratique
- signes
- 616,85
Type : Mémoire d'orthophonie, Memoire Unistra
Format : PDF
Source(s) :
Format : PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/27165905X
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-348445
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-348445
Type de ressource : Ressource documentaire