La « nouvelle » place du Lévétiracétam dans la prise en charge de l’état de mal épileptique chez l’enfant : étude rétrospective multicentrique sur 151 enfants de plus de trois mois:Thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine. Diplôme d'É
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Hornard, Armelle
Directeur : Sarah Baer
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2023
Description : Médecine (Pédiatrie), Introduction : Plusieurs études récentes ont montré la place importante du Lévétiracétam dans l’état de mal épileptique (EME) de l’enfant, avec une bonne tolérance et une facilité d’utilisation. Nous avons mis à jour dans certains centres hospitaliers alsaciens le protocole d’EME avec introduction du Lévétiracétam IV après échec des Benzodiazépines. Matériel et méthode : Nous avons inclus les enfants âgés de plus de 3 mois dans plusieurs centres régionaux (CHU de Strasbourg, CH de Mulhouse et CH de Haguenau) ayant présenté un EME entre novembre 2019 et mai 2023. Nous avons séparé les patients ayant bénéficié en 2ème intention du Lévétiracétam IV (introduit entre novembre 2021 et mai 2023) et de la Fosphénytoïne IV ainsi que les orages de crises. Durant la période de novembre 2019 à octobre 2021 inclus, nous avons pu inclure uniquement des patients dans le groupe Fosphénytoïne (PHE) (en raison du protocole en vigueur durant cette durée), les patients du groupe Lévétiracétam (LEV) ont été inclus à partir de la période de novembre 2021 ou plus tard en fonction de la date d’application du nouveau protocole. Résultats : Dans cette étude rétrospective, 151 épisodes d’EME concernant 127 enfants ont pu être inclus, 102 dans le groupe Fosphénytoïne (PHE 67%) et 49 dans le groupe Lévétiracétam (LEV 43%). L’âge médian au moment de l’EME était de 39 mois (34,8 mois pour LEV et 44,4 mois pour PHE). Un antécédent d’EME était présent dans 40% des cas (39% chez PHE et 43% chez LEV), un diagnostic d’antécédent de maladie épileptique au moment de l’état de mal est retrouvé dans 52% des cas (55% pour PHE et 47% pour LEV). L’analyse statistique réalisée sur 127 premiers épisodes d’EME sur la période retrouve un arrêt des crises significativement plus important pour le groupe LEV (69,6% chez les patients LEV et 53,2% chez les patients PHE), une durée d’hospitalisation significativement plus courte pour LEV et une moindre proportion d’hospitalisation en USC pour LEV. La survenue d’un effet indésirable n’est pas significativement différente entre les deux groupes. Les orages de crises concernaient 46 patients (34 épisodes dans le groupe PHE et 12 dans le groupe LEV). Pour les orages de crises, l’efficacité est atteinte chez 50% des patients (6/12) LEV et 32,3% des patients (11/34) PHE. Conclusion : Le Lévétiracétam est significativement non-inférieur à la Fosphénytoïne chez les patients de plus de 3 mois présentant un EME réfractaire aux Benzodiazépines avec de nombreux avantages comme la manipulation et la possibilité d’utilisation au long cours ce qui nous semble pertinent dans l’EME de l’enfant. D’autres études seraient cependant intéressantes sur une période plus longue et un échantillon plus grand., Introduction: Several recent studies have demonstrated the importance of Levetiracetam in the treatment of status epilepticus (SE) in children, with good tolerability and ease of use. We updated the EME protocol in some Alsatian hospitals, with the introduction of IV Levetiracetam after failure of Benzodiazepines. Material and method: We included children aged over 3 months at several regional centers (CHU de Strasbourg, CH de Mulhouse and CH de Haguenau) who presented with an EME between November 2019 and May 2023. We separated patients who received 2nd-line IV Levetiracetam (introduced between November 2021 and May 2023) and IV Fosphenytoin, as well as seizure storms. During the period from November 2019 to October 2021 inclusive, we were only able to include patients in the Fosphenytoin (PHE) group (due to the protocol in force during this duration), patients in the Levetiracetam (LEV) group were included from the November 2021 period or later depending on the date of application of the new protocol. Results : In this retrospective study, 151 episodes of MEE involving 127 children were included, 102 in the Fosphenytoin group (PHE 67%) and 49 in the Levetiracetam group (LEV 43%). The median age at onset of MEE was 39 months (34.8 months for LEV and 44.4 months for PHE). A history of MEE was present in 40% of cases (39% for PHE and 43% for LEV), and a diagnosis of previous epileptic illness at the time of the malignant state was found in 52% of cases (55% for PHE and 47% for LEV). Statistical analysis of 127 first-episode seizures over the period showed a significantly higher rate of seizure arrest in the LEV group (69.6% for LEV patients and 53.2% for PHE patients), a significantly shorter hospital stay for LEV and a lower proportion of hospitalizations in the USC for LEV. The occurrence of an adverse event was not significantly different between the two groups. Seizure storms concerned 46 patients (34 episodes in the PHE group and 12 in the LEV group). For seizure storms, efficacy was achieved in 50% of LEV patients (6/12) and 32.3% of PHE patients (11/34). Conclusion: Levetiracetam is significantly non-inferior to Fosphenytoin in patients over 3 months of age with Benzodiazepine-refractory EME, with numerous advantages such as ease of handling and the possibility of long-term use, which seems relevant in childhood EME. However, further studies would be interesting over a longer period and with a larger sample size., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : État de mal épileptique, Enfant, Lévétiracétam, Épilepsie, Phénytoïne, Fosphénytoïne, 618.92
Couverture : FR
Directeur : Sarah Baer
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2023
Description : Médecine (Pédiatrie), Introduction : Plusieurs études récentes ont montré la place importante du Lévétiracétam dans l’état de mal épileptique (EME) de l’enfant, avec une bonne tolérance et une facilité d’utilisation. Nous avons mis à jour dans certains centres hospitaliers alsaciens le protocole d’EME avec introduction du Lévétiracétam IV après échec des Benzodiazépines. Matériel et méthode : Nous avons inclus les enfants âgés de plus de 3 mois dans plusieurs centres régionaux (CHU de Strasbourg, CH de Mulhouse et CH de Haguenau) ayant présenté un EME entre novembre 2019 et mai 2023. Nous avons séparé les patients ayant bénéficié en 2ème intention du Lévétiracétam IV (introduit entre novembre 2021 et mai 2023) et de la Fosphénytoïne IV ainsi que les orages de crises. Durant la période de novembre 2019 à octobre 2021 inclus, nous avons pu inclure uniquement des patients dans le groupe Fosphénytoïne (PHE) (en raison du protocole en vigueur durant cette durée), les patients du groupe Lévétiracétam (LEV) ont été inclus à partir de la période de novembre 2021 ou plus tard en fonction de la date d’application du nouveau protocole. Résultats : Dans cette étude rétrospective, 151 épisodes d’EME concernant 127 enfants ont pu être inclus, 102 dans le groupe Fosphénytoïne (PHE 67%) et 49 dans le groupe Lévétiracétam (LEV 43%). L’âge médian au moment de l’EME était de 39 mois (34,8 mois pour LEV et 44,4 mois pour PHE). Un antécédent d’EME était présent dans 40% des cas (39% chez PHE et 43% chez LEV), un diagnostic d’antécédent de maladie épileptique au moment de l’état de mal est retrouvé dans 52% des cas (55% pour PHE et 47% pour LEV). L’analyse statistique réalisée sur 127 premiers épisodes d’EME sur la période retrouve un arrêt des crises significativement plus important pour le groupe LEV (69,6% chez les patients LEV et 53,2% chez les patients PHE), une durée d’hospitalisation significativement plus courte pour LEV et une moindre proportion d’hospitalisation en USC pour LEV. La survenue d’un effet indésirable n’est pas significativement différente entre les deux groupes. Les orages de crises concernaient 46 patients (34 épisodes dans le groupe PHE et 12 dans le groupe LEV). Pour les orages de crises, l’efficacité est atteinte chez 50% des patients (6/12) LEV et 32,3% des patients (11/34) PHE. Conclusion : Le Lévétiracétam est significativement non-inférieur à la Fosphénytoïne chez les patients de plus de 3 mois présentant un EME réfractaire aux Benzodiazépines avec de nombreux avantages comme la manipulation et la possibilité d’utilisation au long cours ce qui nous semble pertinent dans l’EME de l’enfant. D’autres études seraient cependant intéressantes sur une période plus longue et un échantillon plus grand., Introduction: Several recent studies have demonstrated the importance of Levetiracetam in the treatment of status epilepticus (SE) in children, with good tolerability and ease of use. We updated the EME protocol in some Alsatian hospitals, with the introduction of IV Levetiracetam after failure of Benzodiazepines. Material and method: We included children aged over 3 months at several regional centers (CHU de Strasbourg, CH de Mulhouse and CH de Haguenau) who presented with an EME between November 2019 and May 2023. We separated patients who received 2nd-line IV Levetiracetam (introduced between November 2021 and May 2023) and IV Fosphenytoin, as well as seizure storms. During the period from November 2019 to October 2021 inclusive, we were only able to include patients in the Fosphenytoin (PHE) group (due to the protocol in force during this duration), patients in the Levetiracetam (LEV) group were included from the November 2021 period or later depending on the date of application of the new protocol. Results : In this retrospective study, 151 episodes of MEE involving 127 children were included, 102 in the Fosphenytoin group (PHE 67%) and 49 in the Levetiracetam group (LEV 43%). The median age at onset of MEE was 39 months (34.8 months for LEV and 44.4 months for PHE). A history of MEE was present in 40% of cases (39% for PHE and 43% for LEV), and a diagnosis of previous epileptic illness at the time of the malignant state was found in 52% of cases (55% for PHE and 47% for LEV). Statistical analysis of 127 first-episode seizures over the period showed a significantly higher rate of seizure arrest in the LEV group (69.6% for LEV patients and 53.2% for PHE patients), a significantly shorter hospital stay for LEV and a lower proportion of hospitalizations in the USC for LEV. The occurrence of an adverse event was not significantly different between the two groups. Seizure storms concerned 46 patients (34 episodes in the PHE group and 12 in the LEV group). For seizure storms, efficacy was achieved in 50% of LEV patients (6/12) and 32.3% of PHE patients (11/34). Conclusion: Levetiracetam is significantly non-inferior to Fosphenytoin in patients over 3 months of age with Benzodiazepine-refractory EME, with numerous advantages such as ease of handling and the possibility of long-term use, which seems relevant in childhood EME. However, further studies would be interesting over a longer period and with a larger sample size., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : État de mal épileptique, Enfant, Lévétiracétam, Épilepsie, Phénytoïne, Fosphénytoïne, 618.92
Couverture : FR
Type : Thèse d'exercice
Format : PDF
Source(s) :
Format : PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/272496723
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-349282
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-349282
Type de ressource : Ressource documentaire