Auteur(s) : Fels, Manon
Directeur : Hubert Conrad
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2023

Description : Médecine (médecine générale), Le vieillissement de la population est exponentiel et selon INSEE 25% de la population aura plus de 65ans d'ici 2040. La dénutrition touche un sujet âgé sur cinq. Les critères de diagnostic de la dénutrition de la personne âgée et sa prise en charge ont été révisés en 2021 dans la nouvelle recommandation de la HAS. La dénutrition de la personne âgée, de par son impact important sur la morbi-mortalité et le coup direct et indirect de santé publique qu'elle engendre représente un enjeu de santé publique où la prévention et la prise en charge précoce a toute son importance. Le médecin généraliste, en première ligne, joue un rôle central dans la prévention et le dépistage précoce. La révision HAS 2021 concernant la dénutrition de la personne âgée a fait évoluer les critères diagnostics, en changeant les normes concernant l'albuminémie, en supprimant la pré-albumine et en introduisant la sarcopénie avec l'impédancemètre. Il s'agissait d'une étude quantitative, proposant d'évaluer les pratiques de dépistage de la dénutrition des personnes âgées par les médecins généralistes alsaciens selon les recommandations HAS 2021 et d'observer leur évolution par rapport il y a 10 ans.L'échantillon comprend 46 médecins généralistes Alsaciens, interrogés à partir d'un questionnaire en ligne. D'après nos résultats, les participants déclarent recueillir le poids dans 95% des cas, la taille dans 76% des cas et l'IMC dans 80% des cas, ce qui est stable dans le temps. Le pourcentage de perte de poids est réalisé dans 30% des cas. Concernant les marqueurs biologiques l’albuminémie est réalisée dans 70%, elle est considérée comme un critère diagnostic et un critère de sévérité dans 50% des cas et dans 30% comme outils de suivi. Le MNA reste très peu utilisé et ne constitue plus un critère diagnostique de la dénutrition de la personne âgée. La nouvelle recommandation HAS est connue dans moins 20% des cas et dans 7% elle a fait évoluer les pratiques. La recherche de la sarcopénie est considérée comme intéressante dans 40% des cas et seulement 20% des praticiens déclarent trouver cela faisable et 10% déclarent vouloir ou l'avoir intégré dans la pratique. 95% des médecins généralistes interrogés déclarent que le dépistage de la dénutrition des personnes âgées fait partie de leur rôle. Cependant le manque de temps semble être un frein majeur. L'adhésion à la nouvelle recommandation est mitigée, le pourcentage de perte de poids est plus utilisé qu'en 2013 mais ne représente que 30% des praticiens, l’albuminémie n'est plus un critère diagnostic mais de sévérité mais un praticien sur deux l'utilise toujours comme critère diagnostic. Pour finir, la sarcopénie, notamment à partir de l'impédancemètre ne semble pas être considéré comme faisable en médecine générale., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : France Haute autorité de santé, Dénutrition, Sujet âgé, Dépistage, Médecine générale, 610
Couverture : FR