État des lieux des pratiques des médecins généralistes de la région Grand-Est dans le cadre du repérage et de la prise en charge des troubles de la déglutition des personnes âgées:Thèse présentée pour le diplôme de dcteur en médecine. Diplôme d'État menti
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Leitner, Amandine
Directeur : Alexandre Boussuge
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2023
Description : Médecine (médecine générale), Objectif : Les troubles de la déglutition touchent une proportion non négligeable de personnes âgées de plus de 65 ans. L’objectif principal de notre étude est de déterminer quelle est la proportion de médecins généralistes de la région du Grand-Est qui dépistent les troubles de la déglutition chez leurs patients âgés de plus de 65 ans. Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle et descriptive à l’aide d’un auto-questionnaire. Cet auto-questionnaire a été envoyé par voie électronique aux médecins généralistes de la région du Grand-Est. Résultats : Cent cinquante médecins généralistes ont répondu au questionnaire, principalement des médecins installés dans un cabinet de groupe, de moins de 40 ans, de sexe féminin qui rencontraient « rarement » ou « occasionnellement » des patients souffrant de troubles de la déglutition. Trente-trois virgule sept pour cent pensaient à dépister les troubles de la déglutition chez leurs patients de plus de 65 ans. Les médecins y pensaient principalement dans le cadre de pathologies neurologiques (98,2 %) ou neurovasculaires (94,5 %). Les symptômes évocateurs de troubles de la déglutition pour les médecins interrogés étaient la toux lors de la prise des repas (98,2 %), les pneumopathies à répétition (96,4 %) et l’alimentation lente (78,2 %). Parmi l’ensemble des médecins interrogés, 97,3 % pensaient que l’entourage du patient pouvait repérer ces troubles, 84,7 % pensaient que les médecins généralistes pouvaient les repérer, 85,3 % pensaient que les infirmiers et enfin 88,7 % des médecins pensaient que les auxiliaires de vie pouvaient être amenés à repérer les troubles de la déglutition. Concernant la prise en charge thérapeutique de ces troubles, 92,7 % des médecins interrogés faisaient appel à d’autres professionnels de santé dont 93,5 % faisaient appel à des orthophonistes. Les connaissances des médecins interrogés concernant la posture à adopter lors des repas des patients étaient correctes car 68 % des médecins interrogés conseillaient une anté-flexion de la tête lors de la prise des repas. Par contre, les avis concernant les ustensiles à utiliser pour les repas et notamment la prise des boissons chez les patients souffrant de troubles de la déglutition étaient plus partagés. En effet, 34 % des médecins interrogés préconisaient l’utilisation d’un verre avec une paille pour limiter les fausses routes, 23 % préconisaient des verres à bec et 22 % préconisaient un verre à encoche nasale. Discussion : Notre échantillon de médecins ayant répondu au questionnaire est composé de plus de femmes, qui sont également plus jeunes que les médecins généralistes libéraux de la région du Grand-Est. En comparant notre étude avec la littérature, nous pouvons observer que les troubles de la déglutition sont peu rencontrés dans la pratique des médecins interrogés, que les médecins estiment avoir un manque de connaissances sur le sujet et que l’expérience acquise au cours des années de pratique favoriserait le dépistage de ces troubles. Conclusion : Le nombre conséquent de réponses à notre questionnaire montre une fiabilité des résultats. Des formations à plus grande échelle restent néanmoins nécessaire pour sensibiliser les médecins généralistes au dépistage et à la prise en charge des troubles de la déglutition chez leurs patients de plus de 65 ans., Abstract : Swallowing disorders constitute a significant health concern among individuals aged 65 and above. The primary objective of our study is to determine the proportion of general practitioners in the Grand-Est region who screen for swallowing disorders in their elderly patients. Methods : We conducted an observational and descriptive study employing a self-administered questionnaire. This questionnaire was electronically distributed to general practitioners practicing in the Grand-Est region. Results : A total of 150 general practitioners responded to the questionnaire, predominantly young female doctors practicing in group settings. The majority reported encountering elderly patients with swallowing disorders on a "rare" or "occasional" basis. Interestingly, only 33.7% actively considered screening for swallowing disorders in patients aged 65 and above. The physicians were more inclined to consider screening in the context of neurological (98.2%) or neurovascular (94.5%) pathologies. Commonly noted indicators of swallowing disorders included coughing during meals (98.2%), recurrent pneumonia (96.4%), and slow eating (78.2%). Moreover, 97.3% believed that patients' caregivers could identify these disorders, while 84.7% believed that general practitioners themselves could detect them. Additionally, 85.3% thought that nurses and 88.7% considered home health aides capable of recognizing swallowing disorders. Regarding therapeutic intervention, 92.7% of respondents involved other healthcare professionals, with 93.5% consulting speech therapists. Notably, 68% of the doctors provided appropriate advice on head positioning during meals. However, opinions regarding utensils for patients with swallowing disorders, particularly for drinking, were diverse. Specifically, 34% recommended using a straw-equipped glass to reduce the risk of aspiration, 23% favored spouted cups, and 22% suggested cups with nasal notche. Discussion : Our respondent pool consisted primarily of younger female physicians, differing from the general landscape of liberal general practitioners in the Grand-Est region. Comparatively, our study indicates that swallowing disorders are infrequently encountered in the clinical practice of these physicians, and they expressed a lack of confidence in their knowledge on this topic. Experience gained over the years appears to enhance their ability to screen for such disorders. Conclusion : The substantial response rate to our questionnaire underscores the reliability of our findings. Nevertheless, broader educational initiatives are warranted to raise awareness among general practitioners regarding the screening and management of swallowing disorders in elderly patients aged 65 and above., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Troubles de la déglutition, Personnes âgées, 610
Couverture : FR
Directeur : Alexandre Boussuge
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2023
Description : Médecine (médecine générale), Objectif : Les troubles de la déglutition touchent une proportion non négligeable de personnes âgées de plus de 65 ans. L’objectif principal de notre étude est de déterminer quelle est la proportion de médecins généralistes de la région du Grand-Est qui dépistent les troubles de la déglutition chez leurs patients âgés de plus de 65 ans. Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle et descriptive à l’aide d’un auto-questionnaire. Cet auto-questionnaire a été envoyé par voie électronique aux médecins généralistes de la région du Grand-Est. Résultats : Cent cinquante médecins généralistes ont répondu au questionnaire, principalement des médecins installés dans un cabinet de groupe, de moins de 40 ans, de sexe féminin qui rencontraient « rarement » ou « occasionnellement » des patients souffrant de troubles de la déglutition. Trente-trois virgule sept pour cent pensaient à dépister les troubles de la déglutition chez leurs patients de plus de 65 ans. Les médecins y pensaient principalement dans le cadre de pathologies neurologiques (98,2 %) ou neurovasculaires (94,5 %). Les symptômes évocateurs de troubles de la déglutition pour les médecins interrogés étaient la toux lors de la prise des repas (98,2 %), les pneumopathies à répétition (96,4 %) et l’alimentation lente (78,2 %). Parmi l’ensemble des médecins interrogés, 97,3 % pensaient que l’entourage du patient pouvait repérer ces troubles, 84,7 % pensaient que les médecins généralistes pouvaient les repérer, 85,3 % pensaient que les infirmiers et enfin 88,7 % des médecins pensaient que les auxiliaires de vie pouvaient être amenés à repérer les troubles de la déglutition. Concernant la prise en charge thérapeutique de ces troubles, 92,7 % des médecins interrogés faisaient appel à d’autres professionnels de santé dont 93,5 % faisaient appel à des orthophonistes. Les connaissances des médecins interrogés concernant la posture à adopter lors des repas des patients étaient correctes car 68 % des médecins interrogés conseillaient une anté-flexion de la tête lors de la prise des repas. Par contre, les avis concernant les ustensiles à utiliser pour les repas et notamment la prise des boissons chez les patients souffrant de troubles de la déglutition étaient plus partagés. En effet, 34 % des médecins interrogés préconisaient l’utilisation d’un verre avec une paille pour limiter les fausses routes, 23 % préconisaient des verres à bec et 22 % préconisaient un verre à encoche nasale. Discussion : Notre échantillon de médecins ayant répondu au questionnaire est composé de plus de femmes, qui sont également plus jeunes que les médecins généralistes libéraux de la région du Grand-Est. En comparant notre étude avec la littérature, nous pouvons observer que les troubles de la déglutition sont peu rencontrés dans la pratique des médecins interrogés, que les médecins estiment avoir un manque de connaissances sur le sujet et que l’expérience acquise au cours des années de pratique favoriserait le dépistage de ces troubles. Conclusion : Le nombre conséquent de réponses à notre questionnaire montre une fiabilité des résultats. Des formations à plus grande échelle restent néanmoins nécessaire pour sensibiliser les médecins généralistes au dépistage et à la prise en charge des troubles de la déglutition chez leurs patients de plus de 65 ans., Abstract : Swallowing disorders constitute a significant health concern among individuals aged 65 and above. The primary objective of our study is to determine the proportion of general practitioners in the Grand-Est region who screen for swallowing disorders in their elderly patients. Methods : We conducted an observational and descriptive study employing a self-administered questionnaire. This questionnaire was electronically distributed to general practitioners practicing in the Grand-Est region. Results : A total of 150 general practitioners responded to the questionnaire, predominantly young female doctors practicing in group settings. The majority reported encountering elderly patients with swallowing disorders on a "rare" or "occasional" basis. Interestingly, only 33.7% actively considered screening for swallowing disorders in patients aged 65 and above. The physicians were more inclined to consider screening in the context of neurological (98.2%) or neurovascular (94.5%) pathologies. Commonly noted indicators of swallowing disorders included coughing during meals (98.2%), recurrent pneumonia (96.4%), and slow eating (78.2%). Moreover, 97.3% believed that patients' caregivers could identify these disorders, while 84.7% believed that general practitioners themselves could detect them. Additionally, 85.3% thought that nurses and 88.7% considered home health aides capable of recognizing swallowing disorders. Regarding therapeutic intervention, 92.7% of respondents involved other healthcare professionals, with 93.5% consulting speech therapists. Notably, 68% of the doctors provided appropriate advice on head positioning during meals. However, opinions regarding utensils for patients with swallowing disorders, particularly for drinking, were diverse. Specifically, 34% recommended using a straw-equipped glass to reduce the risk of aspiration, 23% favored spouted cups, and 22% suggested cups with nasal notche. Discussion : Our respondent pool consisted primarily of younger female physicians, differing from the general landscape of liberal general practitioners in the Grand-Est region. Comparatively, our study indicates that swallowing disorders are infrequently encountered in the clinical practice of these physicians, and they expressed a lack of confidence in their knowledge on this topic. Experience gained over the years appears to enhance their ability to screen for such disorders. Conclusion : The substantial response rate to our questionnaire underscores the reliability of our findings. Nevertheless, broader educational initiatives are warranted to raise awareness among general practitioners regarding the screening and management of swallowing disorders in elderly patients aged 65 and above., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Troubles de la déglutition, Personnes âgées, 610
Couverture : FR
Type : Thèse d'exercice
Format : PDF
Source(s) :
Format : PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/273752960
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-352608
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-352608
Type de ressource : Ressource documentaire