Place de la corticothérapie dans le traitement du syndrome de détresse respiratoire aiguë persistant secondaire à une infection à SARS-CoV-2:Thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine. Diplôme d'État mention : Anesthésie-réanimation
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Jamet, Paul
Directeur : Antoine Pons
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2023
Description : Médecine (anesthésie-réanimation), Introduction : Le SDRA est un processus inflammatoire atteignant les poumons composé de plusieurs phases (aigüe, subaigüe et chronique). Le SDRA persistant c’est-à-dire après 7 jours d’évolution est une situation d’impasse thérapeutique, un traitement par corticoïdes a été largement utilisé dans cette situation lors de la pandémie du SARS-CoV2 mais ne fait l’objet d’aucune preuve dans la littérature. Objectifs : Réaliser une analyse descriptive des patients hospitalisés pour un SDRA persistant lié au SARS-CoV2 aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg entre le 1er Janvier 2020 et le 31 Décembre 2021 et caractériser l’utilisation de la corticothérapie. Puis comparer la population de patients décédés et survivants en réanimation et identifier de potentiels facteurs de risque de mortalité. Matériel - méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle rétrospective monocentrique incluant les patients ayant présenté un SDRA persistant et ayant reçu un traitement par corticoïdes à visée anti fibroproliférative. Une analyse comparant la population de patient décédés avec les survivants est réalisée. Résultats : 56 patients ont été inclus. La population était majoritairement masculine (75%), l’âge médian était de 66 ans, les principaux antécédents étaient cardiovasculaires avec l’hypertension artérielle dans 50% des cas. La mortalité prédite était de 39,1% et la mortalité observée en réanimation était de 45%. Au total, 98% des patients ont présenté un état de choc et ont reçu un traitement par curares et 43% un traitement par NO, 95% ont été mis en décubitus ventral et 25% placés sous ECMO dont la majeure partie après la première vague ; 41% des patients ont été traités par Dexamethasone et 59% par Methylprednisolone. Le délai médian d’introduction était de 14 jours après l’admission. Pour la 2e vague et les suivantes, 89% ont été traité par Methylprednisolone et le délai médian d’introduction était de 20 jours. L’analyse des patients décédés et survivants met en évidence une différence significative sur l’âge, le rapport PAFI de J-1 à J10 et le score de LIS à J10. Conclusion : Les caractéristiques des patients hospitalisés aux HUS pour un SDRA persistant lié au SARS-CoV2 sont semblables à celles décrites dans la littérature. On constate une augmentation des thérapeutiques couteuses et invasives au fil de la pandémie. plusieurs schémas de corticothérapie ont été réalisés, avec une utilisation majoritaire et tardive de la Methylprednisolone à partir de la 2e vague bien que la littérature soit en défaveur de la molécule et du délai tardif. L’âge, la gravité du tableau respiratoire exprimée par le rapport PAFI et le score LIS semblent être des facteurs de risque de mortalité., Introduction: ARDS is an inflammatory process affecting the lungs composed of several phases (acute, subacute and chronic). Persistent ARDS, that is to say after 7 days of evolution, is a situation of therapeutic impasse; treatment with corticosteroids was widely used in this situation during the SARS-CoV2 pandemic but is not the subject of no evidence in the literature. Objectives: Carry out a descriptive analysis of patients hospitalized for persistent ARDS linked to SARS-CoV2 at the University Hospitals of Strasbourg between January 1, 2020 and December 31, 2021 and characterize the use of corticosteroid therapy. Then compare the population of deceased and surviving patients in intensive care and identify potential mortality risk factors. Material - methods: This was a single-center retrospective observational study including patients who presented with persistent ARDS and who received treatment with corticosteroids for anti-fibroproliferative purposes. An analysis comparing the population of deceased patients with survivors is carried out. Results: 56 patients were included. The population was predominantly male (75%), the median age was 66 years, the main antecedents were cardiovascular with arterial hypertension in 50% of cases. The predicted mortality was 39.1% and the observed mortality in intensive care was 45%. In total, 98% of patients presented a state of shock and received treatment with curares and 43% treatment with NO, 95% were placed in the prone position and 25% placed on ECMO, the majority of which after the first wave ; 41% of patients were treated with Dexamethasone and 59% with Methylprednisolone. The median time to introduction was 14 days after admission. For the 2nd wave and the following, 89% were treated with Methylprednisolone and the median time to introduction was 20 days. The analysis of deceased and surviving patients highlights a significant difference in age, the PAFI ratio from D-1 to D10 and the LIS score on D10. Conclusion: The characteristics of patients hospitalized in HUS for persistent ARDS linked to SARS-CoV2 are similar to those described in the literature. We are seeing an increase in expensive and invasive therapies over the course of the pandemic. Several corticotherapy regimens have been carried out, with the majority and late use of Methylprednisolone from the 2nd wave although the literature is against the molecule and the late delay. Age, the severity of the respiratory picture expressed by the PAFI report and the LIS score appear to be risk factors for mortality., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Corticothérapie, SARS-CoV-2 (virus), Syndrome de détresse respiratoire aiguë de l'adulte, 610
Couverture : FR
Directeur : Antoine Pons
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2023
Description : Médecine (anesthésie-réanimation), Introduction : Le SDRA est un processus inflammatoire atteignant les poumons composé de plusieurs phases (aigüe, subaigüe et chronique). Le SDRA persistant c’est-à-dire après 7 jours d’évolution est une situation d’impasse thérapeutique, un traitement par corticoïdes a été largement utilisé dans cette situation lors de la pandémie du SARS-CoV2 mais ne fait l’objet d’aucune preuve dans la littérature. Objectifs : Réaliser une analyse descriptive des patients hospitalisés pour un SDRA persistant lié au SARS-CoV2 aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg entre le 1er Janvier 2020 et le 31 Décembre 2021 et caractériser l’utilisation de la corticothérapie. Puis comparer la population de patients décédés et survivants en réanimation et identifier de potentiels facteurs de risque de mortalité. Matériel - méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle rétrospective monocentrique incluant les patients ayant présenté un SDRA persistant et ayant reçu un traitement par corticoïdes à visée anti fibroproliférative. Une analyse comparant la population de patient décédés avec les survivants est réalisée. Résultats : 56 patients ont été inclus. La population était majoritairement masculine (75%), l’âge médian était de 66 ans, les principaux antécédents étaient cardiovasculaires avec l’hypertension artérielle dans 50% des cas. La mortalité prédite était de 39,1% et la mortalité observée en réanimation était de 45%. Au total, 98% des patients ont présenté un état de choc et ont reçu un traitement par curares et 43% un traitement par NO, 95% ont été mis en décubitus ventral et 25% placés sous ECMO dont la majeure partie après la première vague ; 41% des patients ont été traités par Dexamethasone et 59% par Methylprednisolone. Le délai médian d’introduction était de 14 jours après l’admission. Pour la 2e vague et les suivantes, 89% ont été traité par Methylprednisolone et le délai médian d’introduction était de 20 jours. L’analyse des patients décédés et survivants met en évidence une différence significative sur l’âge, le rapport PAFI de J-1 à J10 et le score de LIS à J10. Conclusion : Les caractéristiques des patients hospitalisés aux HUS pour un SDRA persistant lié au SARS-CoV2 sont semblables à celles décrites dans la littérature. On constate une augmentation des thérapeutiques couteuses et invasives au fil de la pandémie. plusieurs schémas de corticothérapie ont été réalisés, avec une utilisation majoritaire et tardive de la Methylprednisolone à partir de la 2e vague bien que la littérature soit en défaveur de la molécule et du délai tardif. L’âge, la gravité du tableau respiratoire exprimée par le rapport PAFI et le score LIS semblent être des facteurs de risque de mortalité., Introduction: ARDS is an inflammatory process affecting the lungs composed of several phases (acute, subacute and chronic). Persistent ARDS, that is to say after 7 days of evolution, is a situation of therapeutic impasse; treatment with corticosteroids was widely used in this situation during the SARS-CoV2 pandemic but is not the subject of no evidence in the literature. Objectives: Carry out a descriptive analysis of patients hospitalized for persistent ARDS linked to SARS-CoV2 at the University Hospitals of Strasbourg between January 1, 2020 and December 31, 2021 and characterize the use of corticosteroid therapy. Then compare the population of deceased and surviving patients in intensive care and identify potential mortality risk factors. Material - methods: This was a single-center retrospective observational study including patients who presented with persistent ARDS and who received treatment with corticosteroids for anti-fibroproliferative purposes. An analysis comparing the population of deceased patients with survivors is carried out. Results: 56 patients were included. The population was predominantly male (75%), the median age was 66 years, the main antecedents were cardiovascular with arterial hypertension in 50% of cases. The predicted mortality was 39.1% and the observed mortality in intensive care was 45%. In total, 98% of patients presented a state of shock and received treatment with curares and 43% treatment with NO, 95% were placed in the prone position and 25% placed on ECMO, the majority of which after the first wave ; 41% of patients were treated with Dexamethasone and 59% with Methylprednisolone. The median time to introduction was 14 days after admission. For the 2nd wave and the following, 89% were treated with Methylprednisolone and the median time to introduction was 20 days. The analysis of deceased and surviving patients highlights a significant difference in age, the PAFI ratio from D-1 to D10 and the LIS score on D10. Conclusion: The characteristics of patients hospitalized in HUS for persistent ARDS linked to SARS-CoV2 are similar to those described in the literature. We are seeing an increase in expensive and invasive therapies over the course of the pandemic. Several corticotherapy regimens have been carried out, with the majority and late use of Methylprednisolone from the 2nd wave although the literature is against the molecule and the late delay. Age, the severity of the respiratory picture expressed by the PAFI report and the LIS score appear to be risk factors for mortality., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Corticothérapie, SARS-CoV-2 (virus), Syndrome de détresse respiratoire aiguë de l'adulte, 610
Couverture : FR
Type : Thèse d'exercice
Format : PDF
Source(s) :
Format : PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/273741225
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-352678
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-352678
Type de ressource : Ressource documentaire