Les biopsies synoviales au cours de la polyarthrite rhumatoïde:Synthèse scientifique, progrès physiopathologiques et perspectives d’aide thérapeutique:Thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine. Diplôme d'État D.E.S. rhumatologie
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Sztejkowski, Cédric
Directeur(s) : Jacques-Éric Gottenberg
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2023
Résumé(s) : L’utilisation de la biopsie synoviale au cours des rhumatismes inflammatoires est essentiellement limitée à la recherche médicale. Dans la polyarthrite rhumatoïde (PR), rhumatisme inflammatoire le plus fréquent, des « pathotypes » d’infiltration tissulaire ont été identifiés. Nous avons réalisé une étude rétrospective sur l’ensemble des prélèvements synoviaux de patients atteints de PR obtenus entre 2016 et 2023. Les biopsies ont été analysées par un anatomo-pathologiste expert puis repartis selon leur pathotype (lympho-myéloïde, myéloïde et fibroïde) en fonction de score semi-quantitatifs consensuels (0 = Absence ; 4 = Infiltration majeure) spécifique à chaque population cellulaire (CD3, CD8, CD20, CD68, CD138). Parmi les 19 prélèvements, 14 présentaient un pathotype lympho-myéloïde et 5 un pathotype myéloïde. Dans les pathotypes lympho-myéloïdes, 5 prélèvements montraient une infiltration lymphocytaire B diffuse associée à une faible infiltration plasmocytaire; 6 une infiltration riche lymphocytaire B et plasmocytaire avec mise en évidence d’une structure lymphoïde tertiaire (centre germinatif) pour 2 prélèvements. 3 autres prélèvements présentaient une infiltration plasmocytaire majeure avec faible infiltration lymphocytaire B (Score 1 à 2/4). Les cinq pathotypes myéloïdes, correspondent à des patients avec une PR majoritairement immuno-négative et érosive dont l’évolution a été favorable après la biopsie. Sur les 19 prélèvements, 11 biopsies ont été réalisées à visée de diagnostic différentiel. 8 prélèvements ont été réalisés chez des patients ayant eu une PR difficile à traiter selon l’EULAR. 6 de ces patients avaient un pathotype lympho-myéloïde et 2 un pathotype myéloïde. Au sein des patients PR présentant un pathotype synovial lympho-myéloïde certains voient leur membrane synoviale infiltrée par des contingents cellulaires B diffus, tandis que d’autres présentent une infiltration plasmocytaire associée à une infiltration lymphocytaire B minime. Cette observation pose la question de l’utilisation de thérapies ciblées visant le plasmocyte (par exemple anti-CD38) chez ces patients. D’autres études sont nécessaires en raison de la faible taille de l’échantillon. Cette étude montre l’intérêt de l’utilisation des pathotypes synoviaux pour la prise en charge de la PR difficile à traiter et suggère l’utilisation de thérapeutiques innovantes ciblant les plasmocytes chez un sous-groupe de patients réfractaires.
Discipline : Médecine (rhumatologie)
Mots-clés libres : Polyarthrite rhumatoïde, Biopsie synoviale, Pathotypes synoviaux, 610
Couverture : FR
Directeur(s) : Jacques-Éric Gottenberg
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2023
Résumé(s) : L’utilisation de la biopsie synoviale au cours des rhumatismes inflammatoires est essentiellement limitée à la recherche médicale. Dans la polyarthrite rhumatoïde (PR), rhumatisme inflammatoire le plus fréquent, des « pathotypes » d’infiltration tissulaire ont été identifiés. Nous avons réalisé une étude rétrospective sur l’ensemble des prélèvements synoviaux de patients atteints de PR obtenus entre 2016 et 2023. Les biopsies ont été analysées par un anatomo-pathologiste expert puis repartis selon leur pathotype (lympho-myéloïde, myéloïde et fibroïde) en fonction de score semi-quantitatifs consensuels (0 = Absence ; 4 = Infiltration majeure) spécifique à chaque population cellulaire (CD3, CD8, CD20, CD68, CD138). Parmi les 19 prélèvements, 14 présentaient un pathotype lympho-myéloïde et 5 un pathotype myéloïde. Dans les pathotypes lympho-myéloïdes, 5 prélèvements montraient une infiltration lymphocytaire B diffuse associée à une faible infiltration plasmocytaire; 6 une infiltration riche lymphocytaire B et plasmocytaire avec mise en évidence d’une structure lymphoïde tertiaire (centre germinatif) pour 2 prélèvements. 3 autres prélèvements présentaient une infiltration plasmocytaire majeure avec faible infiltration lymphocytaire B (Score 1 à 2/4). Les cinq pathotypes myéloïdes, correspondent à des patients avec une PR majoritairement immuno-négative et érosive dont l’évolution a été favorable après la biopsie. Sur les 19 prélèvements, 11 biopsies ont été réalisées à visée de diagnostic différentiel. 8 prélèvements ont été réalisés chez des patients ayant eu une PR difficile à traiter selon l’EULAR. 6 de ces patients avaient un pathotype lympho-myéloïde et 2 un pathotype myéloïde. Au sein des patients PR présentant un pathotype synovial lympho-myéloïde certains voient leur membrane synoviale infiltrée par des contingents cellulaires B diffus, tandis que d’autres présentent une infiltration plasmocytaire associée à une infiltration lymphocytaire B minime. Cette observation pose la question de l’utilisation de thérapies ciblées visant le plasmocyte (par exemple anti-CD38) chez ces patients. D’autres études sont nécessaires en raison de la faible taille de l’échantillon. Cette étude montre l’intérêt de l’utilisation des pathotypes synoviaux pour la prise en charge de la PR difficile à traiter et suggère l’utilisation de thérapeutiques innovantes ciblant les plasmocytes chez un sous-groupe de patients réfractaires.
Discipline : Médecine (rhumatologie)
Mots-clés libres : Polyarthrite rhumatoïde, Biopsie synoviale, Pathotypes synoviaux, 610
Couverture : FR
Type : Thèse d'exercice, These d'exercice Unistra
Format : PDF
Source(s) :
Format : PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/273926721
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-353526
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-353526
Type de ressource : Ressource documentaire