Devenir des patients atteints de cancer métastatique hospitalisés au diagnostic:ONIRIS, une étude prospective multicentrique:Thèse présentée pour le diplôme d'Etat de docteur en médecine, Diplôme d'Etat, D.E.S. Oncologie, option oconlogie médicale
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Vercueil, Colin Nathan Swann
Directeur : Lauriane Eberst
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Description : Médecine (Oncologie, option oconlogie médicale), Introduction : Les patients atteints de cancer métastatique hospitalisés au moment du diagnostic ont en commun un mauvais pronostic, malgré l'hétérogénéité des histologies, des comorbidités et des fonctions d’organe. Il existe peu de données concernant l'effet d’un traitement de sauvetage chez ces patients. Méthodes : Les patients atteints d'une tumeur solide métastatique nouvellement diagnostiquée et débutant un traitement systémique antinéoplasique (TSAN) au cours d'une hospitalisation non programmée ont été inclus de manière prospective dans sept centres anticancéreux en France. Tous étaient naïfs de traitement anticancéreux. Le but de cette étude était de décrire leur évolution et d'identifier, le cas échéant, les patients qui tirent un bénéfice d'un traitement antinéoplasique systémique de sauvetage. Différents scores pronostiques ont également été testés dans cette situation. Les patients qui n'ont pas commencé de traitement (soins palliatifs exclusifs) ont également été inclus.Résultats : 107 patients ont été inclus de novembre 2021 à avril 2022. Soixante-quatorze (69%) d'entre eux ont reçu un traitement systémique antinéoplasique. 38 patients ont reçu un traitement basé sur des biomarqueurs tumoraux. La survie globale médiane était de 1,7 mois pour l'ensemble de la cohorte. Quarante (37%) étaient en vie à 3 mois. La survie à 3 mois des patients ayant reçu un TSAN était de 52%, contre 3% dans le groupe « soins palliatifs exclusifs ». Les facteurs associés à l'initiation d'un TSAN étaient le jeune âge, un faible nombre de comorbidités (faible score de Charlson), une demande de traitement émanant des patients ou de la famille. L'analyse de Kaplan-Meyer a montré que l’état général altéré (PS OMS supérieur à 2), la dénutrition sévère, et un score PALLIA-10 supérieur à 5 étaient des facteurs de risque significatifs de mortalité. L'intuition de l'oncologue, testée par la "question surprise", et les scores pronostiques habituels tels que le score Pronopall n'ont pas permis de prédire quels patients avaient le plus de chances de survivre au-delà de 3 mois.Conclusion : Les patients atteints de cancer métastatique et hospitalisés au moment du diagnostic ont une espérance de vie très courte, qu’ils initient ou non un TSAN. ONIRIS permet d’identifier des facteurs d’aide à la décision thérapeutiques pour cette population jusqu’ici peu étudiée. Ces résultats doivent remettre en question la notion de "traitement de sauvetage" dans les tumeurs solides métastatiques, même à l'ère de l'immunothérapie. Pour certains patients naïfs de tout traitement, les soins palliatifs exclusifs constituent une option plus raisonnable., Introduction: Metastatic cancer patients hospitalized at diagnosis share a common poor prognosis, despite heterogeneous histologies, comorbidities and organ functions. There is little data regarding the effect of rescue systemic antineoplastic treatment (SANT) in these patients. Methods: Patients with a newly diagnosed metastatic solid tumor starting a systemic treatment during an unscheduled hospitalization were prospectively registered in seven cancer facilities in France. All were treatment-naïve. The aim of this study was to describe their outcome and to identify patients who benefit from rescue systemic antineoplastic treatment. Prognostic scores were tested in this situation. Patients that did not start any SANT (i.e., best supportive care [BSC] only) were also included. Results: 107 patients were included from November 2021 to April 2022. Seventy-four (69%) underwent SANT. Median overall survival was 1.7 month for the entire cohort. Fourty (37%) were alive at 3 months, including 39 patients that started SANT and 1 patient that received BSC. Factors associated with the initiation of a SANT were young age (OR=0,94 [0,90 ; 0,98]), low Charlson score (OR=0,56 [0,42 ; 0,73]), patients or caregivers requesting SANT initiation (OR=0,07 [0,02 ; 0,17] and 0,17 [0,06 ; 0,42], respectively). Patients with biomarker-based targeted therapy and hormone therapy had a better outcome (8 survivors out of 10 patients). PALLIA-10 score superior to 5 was a significant predictive factor for mortality (HR=3,24 ; p<0,001). Oncologist intuition tested with “surprise question”, and usual prognostic tools failed to identify patients that were more likely to survive beyond 3 months. Conclusion: Metastatic cancer patients hospitalized at the time of diagnosis share a similar poor survival. The initiation of SANT doesn’t always impact their outcome. This study calls into question the notion of “rescue treatment” in metastatic solid tumors, even at the post-chemotherapy era., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Oncologie médicale, Thérapie de rattrapage, Traitement médicamenteux, Immunothérapie, Thérapie moléculaire ciblée, Hormonothérapie, Médecine clinique, Pronostic, Éthique, Soins palliatifs, Déontologie médicale, Cancer metastatique, Recherche clinique, Pronopall, Pallia-10, Jugement medical, Parcours de soins en fin de vie, 616.99
Couverture : FR
Directeur : Lauriane Eberst
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Description : Médecine (Oncologie, option oconlogie médicale), Introduction : Les patients atteints de cancer métastatique hospitalisés au moment du diagnostic ont en commun un mauvais pronostic, malgré l'hétérogénéité des histologies, des comorbidités et des fonctions d’organe. Il existe peu de données concernant l'effet d’un traitement de sauvetage chez ces patients. Méthodes : Les patients atteints d'une tumeur solide métastatique nouvellement diagnostiquée et débutant un traitement systémique antinéoplasique (TSAN) au cours d'une hospitalisation non programmée ont été inclus de manière prospective dans sept centres anticancéreux en France. Tous étaient naïfs de traitement anticancéreux. Le but de cette étude était de décrire leur évolution et d'identifier, le cas échéant, les patients qui tirent un bénéfice d'un traitement antinéoplasique systémique de sauvetage. Différents scores pronostiques ont également été testés dans cette situation. Les patients qui n'ont pas commencé de traitement (soins palliatifs exclusifs) ont également été inclus.Résultats : 107 patients ont été inclus de novembre 2021 à avril 2022. Soixante-quatorze (69%) d'entre eux ont reçu un traitement systémique antinéoplasique. 38 patients ont reçu un traitement basé sur des biomarqueurs tumoraux. La survie globale médiane était de 1,7 mois pour l'ensemble de la cohorte. Quarante (37%) étaient en vie à 3 mois. La survie à 3 mois des patients ayant reçu un TSAN était de 52%, contre 3% dans le groupe « soins palliatifs exclusifs ». Les facteurs associés à l'initiation d'un TSAN étaient le jeune âge, un faible nombre de comorbidités (faible score de Charlson), une demande de traitement émanant des patients ou de la famille. L'analyse de Kaplan-Meyer a montré que l’état général altéré (PS OMS supérieur à 2), la dénutrition sévère, et un score PALLIA-10 supérieur à 5 étaient des facteurs de risque significatifs de mortalité. L'intuition de l'oncologue, testée par la "question surprise", et les scores pronostiques habituels tels que le score Pronopall n'ont pas permis de prédire quels patients avaient le plus de chances de survivre au-delà de 3 mois.Conclusion : Les patients atteints de cancer métastatique et hospitalisés au moment du diagnostic ont une espérance de vie très courte, qu’ils initient ou non un TSAN. ONIRIS permet d’identifier des facteurs d’aide à la décision thérapeutiques pour cette population jusqu’ici peu étudiée. Ces résultats doivent remettre en question la notion de "traitement de sauvetage" dans les tumeurs solides métastatiques, même à l'ère de l'immunothérapie. Pour certains patients naïfs de tout traitement, les soins palliatifs exclusifs constituent une option plus raisonnable., Introduction: Metastatic cancer patients hospitalized at diagnosis share a common poor prognosis, despite heterogeneous histologies, comorbidities and organ functions. There is little data regarding the effect of rescue systemic antineoplastic treatment (SANT) in these patients. Methods: Patients with a newly diagnosed metastatic solid tumor starting a systemic treatment during an unscheduled hospitalization were prospectively registered in seven cancer facilities in France. All were treatment-naïve. The aim of this study was to describe their outcome and to identify patients who benefit from rescue systemic antineoplastic treatment. Prognostic scores were tested in this situation. Patients that did not start any SANT (i.e., best supportive care [BSC] only) were also included. Results: 107 patients were included from November 2021 to April 2022. Seventy-four (69%) underwent SANT. Median overall survival was 1.7 month for the entire cohort. Fourty (37%) were alive at 3 months, including 39 patients that started SANT and 1 patient that received BSC. Factors associated with the initiation of a SANT were young age (OR=0,94 [0,90 ; 0,98]), low Charlson score (OR=0,56 [0,42 ; 0,73]), patients or caregivers requesting SANT initiation (OR=0,07 [0,02 ; 0,17] and 0,17 [0,06 ; 0,42], respectively). Patients with biomarker-based targeted therapy and hormone therapy had a better outcome (8 survivors out of 10 patients). PALLIA-10 score superior to 5 was a significant predictive factor for mortality (HR=3,24 ; p<0,001). Oncologist intuition tested with “surprise question”, and usual prognostic tools failed to identify patients that were more likely to survive beyond 3 months. Conclusion: Metastatic cancer patients hospitalized at the time of diagnosis share a similar poor survival. The initiation of SANT doesn’t always impact their outcome. This study calls into question the notion of “rescue treatment” in metastatic solid tumors, even at the post-chemotherapy era., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Oncologie médicale, Thérapie de rattrapage, Traitement médicamenteux, Immunothérapie, Thérapie moléculaire ciblée, Hormonothérapie, Médecine clinique, Pronostic, Éthique, Soins palliatifs, Déontologie médicale, Cancer metastatique, Recherche clinique, Pronopall, Pallia-10, Jugement medical, Parcours de soins en fin de vie, 616.99
Couverture : FR
Type : Thèse d'exercice
Format : PDF
Source(s) :
Format : PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/266470033
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-356020
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-356020
Type de ressource : Ressource documentaire