Hémophagocytose lymphohistiocytaire et infection fongique invasive:Étude retrospective monocentrique:Thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine, Diplôme d'État, Mention D. E. S. Médecine interne et immunologie clinique
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Wald, Mathieu
Directeur : Raoul Herbrecht
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Description : Médecine (Médecine interne et immunologie clinique), Introduction. L’hémophagocytose lymphohistiocytaire (HLH) est un syndrome hyperinflammatoire associé à un pronostic défavorable. Le déficit qualitatif de la cytotoxicité par les lymphocytes T CD8 constituent l’élément central de la physiopathologie. Le traitement repose sur des thérapeutiques immunosuppressives et ciblant les lymphocytes T. Ces derniers jouent un rôle central dans les défense immunitaire notamment anti-fongique. Nous sommes donc intéresser à la survenue des infections fongiques invasives (IFI) au cours des HLH. Méthodes. Nous avons conduit une étude rétrospective monocentrique de janvier 2008 à décembre 2020. Nous avons identifié les patients ayant présenté une HLH hospitalisé aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS) à partir des données des compte-rendues d’hospitalisation et d’un registre du laboratoire d’hématologie. Les cas d’HLH ont été défini par un H Score > 169. Les IFI ont été définies selon les critères internationaux EORTC. Nous avons collecté les données descriptives au plus proche du premier jour de traitement dans un délai de 3 jours avant et après son initiation. Résultats. Nous avons retrouvé 188 patients éligible au calcul du H Score. Nous avons exclu 56 cas et retenu 132 cas dont le H Score était supérieur à 169. Le majorité des IFI retrouvées étaient à champignon filamenteux. Les HLH associées aux néoplasies, une admission en Unité de soins intensifs (p=0,001), le taux de plaquettes < 50 G/L (p=0,091), le sexe masculin (p=0,033 et l’étoposide (p=0,041) étaient associés à la survenue d’une IFI. La survie à 12 semaines et 52 semaines était moins bonne en présence d’une IFI (respectivement p=0,016 et 0,0008) en analyse univariée mais sans être significatif dans l’analyse multivariée. Conclusion. Les HLH sont associées à un surrisque d’IFI, plus particulièrement dans certaines situations à risque. L’utilisation d’une prophylaxie antifongique peut permettre de prévenir cette complication. L’utilisation de thérapies ciblées actuellement developpées, moins immunossupressives, permettrait d’une autre manière de réduire leur survenue., Background. Hemophagocytic lymphohistiocytosis (HLH) is a life-threatening hyperinflammatory syndrome associated with poor outcome. Primary HLH occurs during childhood whereas several causes (malignancy, infection, auto-immune disease) can precipitate secondary HLH. Qualitative T cell abnormality is key in HLH pathophysiology. Immunosuppressant, T cell targeting agents and corticosteroïds are the cornerstone of the treatment. Both the immunological consequences of HLH and its treatment impair hosts responses with a high risk of infection. So far only few studies have focused on the risk invasive fungal infections (IFD). Methods. We carried out a retrospective monocentric study from January 2008 to December 2020 in the University Hospital of Strasbourg. Patients were identified from the hospital and hematology laboratory databases. HLH cases were defined using the HScore with a threshold of 169. Probable and proven IFD were defined according to international consensus criteria. Results. We retrieved 188 eligible cases and excluded 56. We identified 132 eligible HLH cases.17 patients had an IFD (13 aspergillosis, 2 mucormycosis, 3 candidiasis, 2 pneumocystis jiroveci infection). Malignancy-associated HLH (p=0.036), ICU admission (p=0.001), platelets <50 G/L (p=0.091), treatment of HLH with etoposide (p=0.41), and male sex (p=0.033) were identified as risk factors of IFD in a multivariate analysis. Factor associated with death are age (p=0.042), admission to ICU (p=0.0034), platelets<50G/L (p=0.0040), hemoglobin <8 g/dL (p=0.019) and malignancy-associated HLH (p=0.038). Survival in IFD group was lower at 12 and 52 weeks (respectively p=0.016 and p=0.0051) in univariate analysis. Conclusion. HLH is associated with an increased risk of IFD, especially during malignancy-associated HLH. Use of antifungal prophylaxis may prevent this issue. Also, targeted treatments could reduce incidence of IFD by mitigating immunosuppression., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Cytopénie, Immunosuppresseurs, Lymphomes, Lymphome T, Aspergillose cérébrale, Mucormycose, Immunosuppresseur lymphocytaire T, Prophylaxie antifongique, 616.079
Couverture : FR
Directeur : Raoul Herbrecht
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Description : Médecine (Médecine interne et immunologie clinique), Introduction. L’hémophagocytose lymphohistiocytaire (HLH) est un syndrome hyperinflammatoire associé à un pronostic défavorable. Le déficit qualitatif de la cytotoxicité par les lymphocytes T CD8 constituent l’élément central de la physiopathologie. Le traitement repose sur des thérapeutiques immunosuppressives et ciblant les lymphocytes T. Ces derniers jouent un rôle central dans les défense immunitaire notamment anti-fongique. Nous sommes donc intéresser à la survenue des infections fongiques invasives (IFI) au cours des HLH. Méthodes. Nous avons conduit une étude rétrospective monocentrique de janvier 2008 à décembre 2020. Nous avons identifié les patients ayant présenté une HLH hospitalisé aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS) à partir des données des compte-rendues d’hospitalisation et d’un registre du laboratoire d’hématologie. Les cas d’HLH ont été défini par un H Score > 169. Les IFI ont été définies selon les critères internationaux EORTC. Nous avons collecté les données descriptives au plus proche du premier jour de traitement dans un délai de 3 jours avant et après son initiation. Résultats. Nous avons retrouvé 188 patients éligible au calcul du H Score. Nous avons exclu 56 cas et retenu 132 cas dont le H Score était supérieur à 169. Le majorité des IFI retrouvées étaient à champignon filamenteux. Les HLH associées aux néoplasies, une admission en Unité de soins intensifs (p=0,001), le taux de plaquettes < 50 G/L (p=0,091), le sexe masculin (p=0,033 et l’étoposide (p=0,041) étaient associés à la survenue d’une IFI. La survie à 12 semaines et 52 semaines était moins bonne en présence d’une IFI (respectivement p=0,016 et 0,0008) en analyse univariée mais sans être significatif dans l’analyse multivariée. Conclusion. Les HLH sont associées à un surrisque d’IFI, plus particulièrement dans certaines situations à risque. L’utilisation d’une prophylaxie antifongique peut permettre de prévenir cette complication. L’utilisation de thérapies ciblées actuellement developpées, moins immunossupressives, permettrait d’une autre manière de réduire leur survenue., Background. Hemophagocytic lymphohistiocytosis (HLH) is a life-threatening hyperinflammatory syndrome associated with poor outcome. Primary HLH occurs during childhood whereas several causes (malignancy, infection, auto-immune disease) can precipitate secondary HLH. Qualitative T cell abnormality is key in HLH pathophysiology. Immunosuppressant, T cell targeting agents and corticosteroïds are the cornerstone of the treatment. Both the immunological consequences of HLH and its treatment impair hosts responses with a high risk of infection. So far only few studies have focused on the risk invasive fungal infections (IFD). Methods. We carried out a retrospective monocentric study from January 2008 to December 2020 in the University Hospital of Strasbourg. Patients were identified from the hospital and hematology laboratory databases. HLH cases were defined using the HScore with a threshold of 169. Probable and proven IFD were defined according to international consensus criteria. Results. We retrieved 188 eligible cases and excluded 56. We identified 132 eligible HLH cases.17 patients had an IFD (13 aspergillosis, 2 mucormycosis, 3 candidiasis, 2 pneumocystis jiroveci infection). Malignancy-associated HLH (p=0.036), ICU admission (p=0.001), platelets <50 G/L (p=0.091), treatment of HLH with etoposide (p=0.41), and male sex (p=0.033) were identified as risk factors of IFD in a multivariate analysis. Factor associated with death are age (p=0.042), admission to ICU (p=0.0034), platelets<50G/L (p=0.0040), hemoglobin <8 g/dL (p=0.019) and malignancy-associated HLH (p=0.038). Survival in IFD group was lower at 12 and 52 weeks (respectively p=0.016 and p=0.0051) in univariate analysis. Conclusion. HLH is associated with an increased risk of IFD, especially during malignancy-associated HLH. Use of antifungal prophylaxis may prevent this issue. Also, targeted treatments could reduce incidence of IFD by mitigating immunosuppression., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Cytopénie, Immunosuppresseurs, Lymphomes, Lymphome T, Aspergillose cérébrale, Mucormycose, Immunosuppresseur lymphocytaire T, Prophylaxie antifongique, 616.079
Couverture : FR
Type : Thèse d'exercice
Format : PDF
Source(s) :
Format : PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/266811426
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-356420
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-356420
Type de ressource : Ressource documentaire