Traumatologie du triathlon:Étude épidémiologique prospective de 145 triathlètes français sur la saison 2022:Thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine:Diplôme d'État mention médecine générale
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Lavaud, Julie
Directeur(s) : Thomas Weiss
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2023
Résumé(s) : Introduction : Le triathlon est un sport d’endurance né à San Diego en 1977 et arrivé en France en 1982. L’engouement pour ce sport nouveau a été renforcé par la crise sanitaire de 2019 et par la politique de sport santé de notre gouvernement. En parallèle, la quête du dépassement de soi alimentée par les réseaux sociaux et le développement des applications d’entrainement en ligne entraine une pratique de plus en plus intense chez les amateurs sans un encadrement médical codifié. Face aux blessures induites par la pratique du triathlon, le médecin généraliste dispose de peu de références pour l’aider dans la prise en charge. L’objectif de ce travail était de mesurer l’impact que peut avoir la pratique du triathlon sur le système musculo squelettique, de rechercher des facteurs de risques de blessure et d’évaluer la place du médecin généraliste dans la prise en charge. Méthode : Notre travail a consisté en une étude quantitative prospective de triathlètes français par l’intermédiaire de questionnaires envoyés électroniquement tous les quinze jours par Limesurveyâ sur une période de trois mois au cours de la saison 2022. La première partie observationnelle décrit les caractéristiques socio démographiques des triathlètes participants. La seconde partie porte sur le suivi des blessures de nos triathlètes sur trois mois par une double méthode, la méthode standard et la méthode OSTRC développée par le centre de traumatologie d’Oslo. La troisième partie consiste en une analyse statistique des facteurs de risques de blessure. Résultat : Nous avons recruté 145 triathlètes français âgés de 18 à 69 ans majoritairement amateurs et licenciés. Leurs profils étaient très hétérogènes sur la distance comme sur l’expérience de pratique. Le volume d’entrainement moyen par semaine était de 8,4 ± 3,7 heures par semaine. Une blessure a été déclarée par 56% des participants au cours des trois mois de suivi avec la méthode standard. Les sites lésionnels les plus fréquents étaient la jambe avec le pied (53%) et le genou (23%). Les blessures étaient majoritairement musculo-tendineuses. Le mécanisme majoritaire de blessure était microtraumatique avec des symptômes de surmenage substantiels déclarés chez 86% de nos participants. La discipline la plus pourvoyeuse de blessure était la course à pied. Le taux de blessure était de 5,8 pour 1000 heures d’entrainement. Ce taux de blessure double en compétition. Le sexe masculin et le score de sévérité OSTRC étaient associés à un risque de blessure significativement plus élevé. Une perte du rôle central du médecin généraliste a été constatée avec un recourt plus fréquent aux professions paramédicales en première intention et une part très importante d’automédication. Conclusion : Le triathlon est un sport exigeant qui expose les triathlètes à un risque élevé de blessures. Celles-ci se concentrent majoritairement au niveau du système suro-achilléo-plantaire. Le caractère microtraumatique majoritaire en triathlon rend plus difficile le repérage des blessures. Ainsi la méthode OSTRC développée par Benjamin Clarsen a permis dans notre étude un meilleur dépistage des symptômes de surmenage. Nous avons prouvé que le score de sévérité OSTRC présente une valeur prédictive positive dans la survenue d’une blessure et constitue par conséquent un bon marqueur de surveillance des blessures. La perte du rôle central du médecin généraliste souligne la nécessité d’une revalorisation urgente de la consultation du certificat médical de non indication et d’une formation accrue des médecins généralistes à la traumatologie du sport.
Discipline : Médecine (médecine générale)
Directeur(s) : Thomas Weiss
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2023
Résumé(s) : Introduction : Le triathlon est un sport d’endurance né à San Diego en 1977 et arrivé en France en 1982. L’engouement pour ce sport nouveau a été renforcé par la crise sanitaire de 2019 et par la politique de sport santé de notre gouvernement. En parallèle, la quête du dépassement de soi alimentée par les réseaux sociaux et le développement des applications d’entrainement en ligne entraine une pratique de plus en plus intense chez les amateurs sans un encadrement médical codifié. Face aux blessures induites par la pratique du triathlon, le médecin généraliste dispose de peu de références pour l’aider dans la prise en charge. L’objectif de ce travail était de mesurer l’impact que peut avoir la pratique du triathlon sur le système musculo squelettique, de rechercher des facteurs de risques de blessure et d’évaluer la place du médecin généraliste dans la prise en charge. Méthode : Notre travail a consisté en une étude quantitative prospective de triathlètes français par l’intermédiaire de questionnaires envoyés électroniquement tous les quinze jours par Limesurveyâ sur une période de trois mois au cours de la saison 2022. La première partie observationnelle décrit les caractéristiques socio démographiques des triathlètes participants. La seconde partie porte sur le suivi des blessures de nos triathlètes sur trois mois par une double méthode, la méthode standard et la méthode OSTRC développée par le centre de traumatologie d’Oslo. La troisième partie consiste en une analyse statistique des facteurs de risques de blessure. Résultat : Nous avons recruté 145 triathlètes français âgés de 18 à 69 ans majoritairement amateurs et licenciés. Leurs profils étaient très hétérogènes sur la distance comme sur l’expérience de pratique. Le volume d’entrainement moyen par semaine était de 8,4 ± 3,7 heures par semaine. Une blessure a été déclarée par 56% des participants au cours des trois mois de suivi avec la méthode standard. Les sites lésionnels les plus fréquents étaient la jambe avec le pied (53%) et le genou (23%). Les blessures étaient majoritairement musculo-tendineuses. Le mécanisme majoritaire de blessure était microtraumatique avec des symptômes de surmenage substantiels déclarés chez 86% de nos participants. La discipline la plus pourvoyeuse de blessure était la course à pied. Le taux de blessure était de 5,8 pour 1000 heures d’entrainement. Ce taux de blessure double en compétition. Le sexe masculin et le score de sévérité OSTRC étaient associés à un risque de blessure significativement plus élevé. Une perte du rôle central du médecin généraliste a été constatée avec un recourt plus fréquent aux professions paramédicales en première intention et une part très importante d’automédication. Conclusion : Le triathlon est un sport exigeant qui expose les triathlètes à un risque élevé de blessures. Celles-ci se concentrent majoritairement au niveau du système suro-achilléo-plantaire. Le caractère microtraumatique majoritaire en triathlon rend plus difficile le repérage des blessures. Ainsi la méthode OSTRC développée par Benjamin Clarsen a permis dans notre étude un meilleur dépistage des symptômes de surmenage. Nous avons prouvé que le score de sévérité OSTRC présente une valeur prédictive positive dans la survenue d’une blessure et constitue par conséquent un bon marqueur de surveillance des blessures. La perte du rôle central du médecin généraliste souligne la nécessité d’une revalorisation urgente de la consultation du certificat médical de non indication et d’une formation accrue des médecins généralistes à la traumatologie du sport.
Discipline : Médecine (médecine générale)
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Triathlon
- Traumatologie
- Médecine générale
- Lésions et blessures
- 610
Type : Thèse d'exercice, These d'exercice Unistra
Format : PDF
Source(s) :
Format : PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/274451840
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-356480
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-356480
Type de ressource : Ressource documentaire