Transplantation rénale du sujet obèse:l'expérience d'un centre:Thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine. Diplôme d'État mention néphrologie
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Sagnard, Mylène
Directeur(s) : Sophie Caillard-Ohlmann
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2023
Résumé(s) : La prévalence de l’obésité dans la population générale et chez les patients atteints de maladies rénales chroniques, est en constante augmentation particulièrement en Alsace. L’obésité est un facteur de risque indépendant de protéinurie, de développement d’une maladie rénale chronique et de vitesse de progression vers l’insuffisance rénale chronique terminale, même après ajustement sur l’hypertension artérielle et le diabète de type 2. Ainsi, un nombre croissant de patients obèses arrive au stade terminal de leur insuffisance rénale. La question de la transplantation rénale dans cette population est devenue centrale. Cette étude visait à évaluer l’impact de l’indice de masse corporelle (IMC) sur la survie du patient et du greffon, et sur les complications médicales (reprise différée de fonction du greffon rénal, diabète post-transplantation, cardiovasculaires, infectieuses, carcinologiques) et chirurgicales (vasculaires, urologiques, écure d’éventration) post-transplantation rénale grâce à des régressions logistiques univariées et multivariées. Parmi les 1017 patients ayant bénéficié d’une transplantation rénale entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2021 à Strasbourg, 228 étaient considérés comme obèse avec un IMC ≥ 30 kg/m². En analyse univariée, l’obésité était un facteur de risque de mortalité (HR = 1,87 ; [1,24 à 2,81] ; p = 0,0004), mais ne l’était plus dans l’analyse multivariée après ajustement sur des facteurs confondants tels que l’âge, le diabète, l’hypertension artérielle, les antécédents de cardiopathie ischémique, et le donneur à critères élargis. Dans notre cohorte, l’obésité ne diminuait pas la survie du greffon. Nous n’avons pas observé d’augmentation du risque de complications chirurgicales, uniquement une tendance à l’augmentation du risque de thrombose de la veine du greffon (p = 0,079), et du nombre de réimplantation urétéro-vésicale (p = 0,071). Les patients transplantés obèses n’avaient également qu’une tendance à la reprise différée de fonction du greffon (p = 0,0571). La seule association statistiquement significative était le risque augmenté de diabète post-transplantation rénale avec l’IMC (OR = 1,6 ; [1,11 ; 2,31] ; p = 0,012). Les patients transplantés obèses n’ont pas présenté plus de rejet ni de complications infectieuses, ni d’infarctus du myocarde, ni d’accident vasculaire cérébral, ni de cancer ou d’hémopathie maligne. Nous avons montré que l’obésité était un facteur de risque de diabète post-transplantation rénale mais n’était ni corrélé négativement à la mortalité ni à la perte du greffon rénal. Les contre-indications de transplantation rénale ne devraient plus être basées sur des seuils absolus d'IMC mais modifiées en fonction des caractéristiques du patient. Les patients obèses et diabétiques semblent les plus à risque de mortalité et de complications post-transplantation rénale. Ces résultats devront être confirmés lors d’une étude prospective. Les indications de la chirurgie bariatrique pré-greffe restent également à préciser.
Discipline : Médecine (néphrologie)
Directeur(s) : Sophie Caillard-Ohlmann
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2023
Résumé(s) : La prévalence de l’obésité dans la population générale et chez les patients atteints de maladies rénales chroniques, est en constante augmentation particulièrement en Alsace. L’obésité est un facteur de risque indépendant de protéinurie, de développement d’une maladie rénale chronique et de vitesse de progression vers l’insuffisance rénale chronique terminale, même après ajustement sur l’hypertension artérielle et le diabète de type 2. Ainsi, un nombre croissant de patients obèses arrive au stade terminal de leur insuffisance rénale. La question de la transplantation rénale dans cette population est devenue centrale. Cette étude visait à évaluer l’impact de l’indice de masse corporelle (IMC) sur la survie du patient et du greffon, et sur les complications médicales (reprise différée de fonction du greffon rénal, diabète post-transplantation, cardiovasculaires, infectieuses, carcinologiques) et chirurgicales (vasculaires, urologiques, écure d’éventration) post-transplantation rénale grâce à des régressions logistiques univariées et multivariées. Parmi les 1017 patients ayant bénéficié d’une transplantation rénale entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2021 à Strasbourg, 228 étaient considérés comme obèse avec un IMC ≥ 30 kg/m². En analyse univariée, l’obésité était un facteur de risque de mortalité (HR = 1,87 ; [1,24 à 2,81] ; p = 0,0004), mais ne l’était plus dans l’analyse multivariée après ajustement sur des facteurs confondants tels que l’âge, le diabète, l’hypertension artérielle, les antécédents de cardiopathie ischémique, et le donneur à critères élargis. Dans notre cohorte, l’obésité ne diminuait pas la survie du greffon. Nous n’avons pas observé d’augmentation du risque de complications chirurgicales, uniquement une tendance à l’augmentation du risque de thrombose de la veine du greffon (p = 0,079), et du nombre de réimplantation urétéro-vésicale (p = 0,071). Les patients transplantés obèses n’avaient également qu’une tendance à la reprise différée de fonction du greffon (p = 0,0571). La seule association statistiquement significative était le risque augmenté de diabète post-transplantation rénale avec l’IMC (OR = 1,6 ; [1,11 ; 2,31] ; p = 0,012). Les patients transplantés obèses n’ont pas présenté plus de rejet ni de complications infectieuses, ni d’infarctus du myocarde, ni d’accident vasculaire cérébral, ni de cancer ou d’hémopathie maligne. Nous avons montré que l’obésité était un facteur de risque de diabète post-transplantation rénale mais n’était ni corrélé négativement à la mortalité ni à la perte du greffon rénal. Les contre-indications de transplantation rénale ne devraient plus être basées sur des seuils absolus d'IMC mais modifiées en fonction des caractéristiques du patient. Les patients obèses et diabétiques semblent les plus à risque de mortalité et de complications post-transplantation rénale. Ces résultats devront être confirmés lors d’une étude prospective. Les indications de la chirurgie bariatrique pré-greffe restent également à préciser.
Discipline : Médecine (néphrologie)
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Transplantation rénale
- Obésité
- Survie
- Complications (médecine)
- Complications chirurgicales
- 616.6
Type : Thèse d'exercice, These d'exercice Unistra
Format : PDF
Source(s) :
Format : PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/269886508
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-356620
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-356620
Type de ressource : Ressource documentaire