Auteur(s) : Lefever, Zélie
Directeur : Gaspard Prevot
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2023

Description : Médecine (médecine générale), Contexte : Il n’est plus à démontrer l’impact sanitaire secondaire à la crise environnementale. L’activité de soin mobilise de nombreuses ressources émettrices d’empreinte carbone. Au cabinet, le praticien peut atténuer son impact environnemental et amoindrir les effets sur la santé par des actions écologiques cohérentes avec le soin. La santé planétaire est un fil conducteur pour concilier l’exercice de la médecine aux bénéfices de l’environnement, appelés les co-bénéfices. L’objectif de ce travail est de réaliser un état des lieux des connaissances et des pratiques sur l’évaluation de l’empreinte carbone d’un cabinet de médecine générale actuel, puis de proposer des ébauches de solutions visant à l’atténuer. Méthode : Une revue narrative a été réalisée, à partir de publications des associations et organismes nationaux et internationaux (ADEME, rapport santé du Shift Project, GIEC, Lancet Countdown, OMS). La base de données Pubmed à partir de différents mots-clés. Certains ouvrages sur la thématique rédigés par d’autres médecins et chercheurs ont aidé à étoffer les sources de références. Résultats : L’empreinte carbone de la santé représente environ 8% des émissions carbones mondiales. Parmi elle, 23% sont attribués à la médecine ambulatoire. Une consultation de médecine générale émettrait jusqu’à 66kgCO2eq, équivalent à plus de 300 kilomètres en voiture thermique. Les secteurs de l’infrastructure et du pilotage énergétique, des transports et des consommables sont les secteurs majoritairement émetteurs d’empreinte carbone dans un cabinet de médecine générale. Les rénovations des bâtiments, la conception bioclimatique, la promotion des mobilités actives du praticien et des patients, la prescription raisonnée et/ou alternative, l’aménagement du cabinet avec du mobilier de seconde main, la lutte contre l’usage unique et la promotion de l’alimentation planétaire sont d’autant de pistes à adapter pour limiter cette empreinte et améliorer la santé de la population par l’utilisation des co-bénéfices. La prévention doit redevenir centrale à tous les âges de la vie en rendant les patients responsables et proactifs avant que la pathologie ne s’installe. Conclusion : Une nouvelle approche du soin permet la prise en compte de nouveaux paramètres dans la discipline. L’augmentation de la performance de la médecine contribue à son efficience au prix d’une augmentation de la consommation des ressources et de l’empreinte carbone. La conception même du soin est à réinterroger, en évitant l’engrenage du consumérisme qui est parfois utilisé à outrance., Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Cabinets médicaux, Empreinte carbone, Écologie, Éco-anxiété, Médecine préventive, 610
Couverture : FR