Auteur(s) : Laamri-Amine, Nouhaila
Directeur(s) : Vix, Elisabeth, Basso, Anita
Composante : SAGEFEM
Date de création : 30-06-2023

Résumé(s) : Introduction : L'allaitement maternel est promu à la fois par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) ainsi que par la Haute Autorité de Santé (HAS). Dans certains cas, lorsque les grossesses sont rapprochées, l’allaitement peut chevaucher la grossesse. Cette pratique consiste à alimenter le nouveau-né ou le nourrisson par le lait de sa mère de façon exclusive, partielle ou par réception passive pendant la grossesse. Elle est tout de même peu courante dans les pays développés et reste débattue. En effet, peu d’études s’intéressent à l’existence de risques ou de bénéfices chez la mère ou le nouveau-né. Notre raisonnement nous amène la problématique suivante : Que peut-on répondre en 2023 à une femme qui nous questionne sur l’allaitement pendant la grossesse suivante ? Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer l’impact d’un allaitement pendant la grossesse suivante à l’aide d’une revue de la littérature et de définir s’il existe des conditions qui influencent la balance bénéfice/risque de l’allaitement dans ce cas précis de l’allaitement pendant la grossesse. Méthodologie : Une revue de la littérature a été faite à partir de 8 études publiées entre 2000 et 2021. La recherche a débuté sur le site de la Leche League et les références utilisées sont des articles provenant de Pub Med. Résultats : Des résultats contradictoires entre les différentes études, du fait du manque de puissance, n’ont pas permis de mettre en évidence lorsque la femme allaite pendant la grossesse de risques importants pour la mère et le nouveau-né qui contre-indiqueraient cette pratique. Cependant, le risque d’anémie augmenterait notamment chez les femmes déjà en situation de mal nutrition en début de grossesse. L’allaitement pendant la grossesse entrainerait une déplétion de l’état nutritionnel maternel. Le risque de fausse couche reste controversé et semble être plutôt lié à l’âge maternel et au fait que les grossesses soient rapprochées bien que l’allaitement exclusif pendant la grossesse augmenterait ce risque par rapport à un allaitement complémentaire pendant la grossesse. L’augmentation des risques de prématurité, d’apparition d’un petit poids pour l’âge gestationnel ou d’une diminution de la croissance du premier enfant lors de la pratique de l’APG n’a pas été démontrée. Conclusion : Les conseils prodigués aux femmes concernant l’allaitement pendant la grossesse doivent être adaptés à la singularité de chaque patiente. Ils doivent prendre en compte ses antécédents, sa biologie, son alimentation, ses habitudes de vie, ses envies et nécessitent un accompagnement tout au long de la grossesse
Discipline : Médecine
Mots-clés libres : Grossesse, Allaitement naturel, Prématuré, Avortement spontané, 618
Couverture : FR