Auteur(s) : Charrière, Emeline
Directeur : Bausson, Johanna Monique Danielle
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2024

Description : Médecine (médecine générale), Introduction : L’incidence du mélanome est en constante augmentation et est la conséquence directe de l’augmentation de l’expositions aux UVs. On constate malgré des efforts, un échec de la prévention en raison de la tendance esthétique du bronzage. Parallèlement, l’émergence des réseau sociaux a conduit à des modifications des comportements en santé. Par ailleurs, de nombreuses informations erronées y circulent, c’est pourquoi les médecins jouent un rôle primordial dans la lutte contre ces fake news. On peut s’interroger sur leur maitrise de la photoprotection ainsi que celle acquise à travers les réseaux sociaux. L’objectif de l’étude était d’évaluer les connaissances et les comportements relatifs à la photoprotection parmi une population issue des réseaux sociaux et parmi des internes et médecins généralistes. L’objectif secondaire était d’identifier les lacunes afin de mieux cibler les objectifs de prévention. Méthode : Il s’agit d’une étude transversale descriptive prospective. Les participants ont été recrutés par un questionnaire aboutissant à la constitution du groupe Médecine Générale (MG) et Réseau Social (RS). Les groupes étaient interrogés sur leurs habitudes et leurs connaissances autour de la photoprotection. Les analyses de données ont été réalisées avec les logiciels Shinystat et Easymedstat. Une régression linéaires multiples a permis d’identifier les facteurs prédictifs des comportements. Résultats : Un total de 120 (27,7%) participants du groupe Médecine Générale et 313 (72,3%) du groupe réseau social ont complété l’auto-questionnaire. Seuls 1,4% des répondants n’utilisaient aucun moyen de photoprotection. Les vêtements couvrants étaient plus utilisés par le groupe MG (31,7% vs 20,8%, p = 0,16) tandis que le groupe RS préférait ne pas s’exposer (23,3% vs 10,0%, p < 0,01). L’indice SPF 50 était significativement plus élevé dans le groupe RS (91,0% vs 77,2%, p < 0,001). L’utilisation journalière d’écran solaire était majoritaire dans le groupe RS (84,2% vs 22,8%, p < 0,001). Un total de 35,1% des participants s’exposent entre 12h et 16h. Le groupe RS avait une meilleure compréhension de la signification du SPF (47,6% vs 33,3%, p < 0,01). Le rôle des UV dans le bronzage et le photovieillissement est également plus acquis sans le groupe RS (respectivement 51,1 % et 78,0 % vs 33,3 % et 54,2 %, p < 0,01 et p < 0,001). Il n’y avait pas de différence significative sur les connaissances relatives aux UV responsables de cancer. De manière générale, le groupe MG avait de meilleures connaissances en matière de photoprotection textile. Conclusion : Nos résultats ont révélé que de meilleures connaissances conduisaient à de meilleurs comportements photoprotecteur. De plus, nous avons montré que le groupe réseau social présentait de meilleures connaissances et de meilleurs comportements que le groupe médecine générale. Le groupe médecine générale aurait une meilleure conscience des risques sanitaires alors que les motivations du groupe réseau social seraient esthétiques. Nos résultats soulignent l'importance de remodeler nos campagnes de prévention pour promouvoir la photoprotection tant chez les professionnels de santé que dans le grand public. Les moyens de communications tels qu’internet et les réseaux sociaux pourraient également être utilisés pour cibler la population jeune. Les risques sanitaires liés à l’exposition aux UV doivent être approfondis et leur impact négatif sur l’apparence doivent également être inclus dans les messages de prévention, Introduction : The melanoma incidence rate is rising steadily as a direct consequence of increased UV exposure. Despite our efforts in promoting photoprotection, there is an ever-increasing trend in tanning for aesthetic purpose. At the same time, the emergence of social media has led to changes in health behavior. On the other hand, there is a considerable amount of misinformation circulating on the internet and thus it is important that doctors react to combat the fake information. This raises questions on the level of knowledge about photoprotection among the doctors and the users of social media. The goal of the study is to assess the knowledge and behaviors related to photoprotection among users of social media and the medical interns as well as general practitioners. The second objective is to identify the knowledge deficiency to better formulate actions on prevention. Method : This is a prospective descriptive cross-sectional study. Two respective groups of participants of General Practitioners (GP) and Users of Social Media (SM) were identified with the use of questionnaire. They were then asked about their attitudes and knowledge regarding photoprotection. Data analysis was conducted using Shinystat and Easymedstat software. Multiple linear regression was performed to identify predictors of behaviors. Results : A total of 120 (27,7 %) participants in the GP group and 313 (72,3 %) in the SM group completed the self-questionnaire. Only 1,4 % of all the participants were not using any form of photoprotection. Protection by clothing was favored by the GP group (31,7 % vs. 20,8%, p = 0,16), while the SM group preferred not to have sun exposure (23,3 % vs. 10,0 %, p < 0,01). The use of sunscreen with index SPF 50 was significantly higher in the SM group (91,0 % vs. 77,2 %, p < 0,001). Daily use of sunscreen was higher in the SM group (84,2 % vs. 22,8 %, p < 0,001). A total of 35,1 % of participants intentionally exposed themselves under the sun between 12pm and 4pm. The SM group has a better understanding of the SPF in sun protection. (47,6 % vs. 33,3 %, p < 0,01). The role of UV in tanning and photoaging was also better understood in the SM group (51,1 % and 78,0 % vs. 33,3 % and 54,2 % respectively, p < 0,01 and p < 0,001). There was no significant difference in knowledge concerning cancer-causing UV. Overall, the GP group had better knowledge about textile photoprotection. Conclusion : Our results reveal that a better understanding led to a better health behaviours on photoprotection. In addition, we found that the social media group had better knowledge and well adopted habits than the general practice group to protect from sun exposure. The general practice group would be more aware of health risks, while the social media group concerns more about the aesthetic effects due to sun exposure. Our results highlight the relevance of reformulating our prevention campaigns to promote photoprotection among both healthcare professionals and the public. Internet and social medica could also be used as a tool of communication with the young population. Health risk of excessive sun exposure needs to be emphasized and its negative impact on facial appearance should be included in prevention campaigns, Thèses et écrits académiques
Mots-clés libres : Savoir, Médecine générale, Réseaux sociaux, Médecine préventive, Photoprotection, 610
Couverture : FR