Épidémiologie des réactions d'hypersensibilité immédiates périopératoires en France entre 2019 et 2022 : thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine : diplôme d'État : mention anesthésie-réanimation
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Droits : Accès en ligne sur authentification (réservé aux membres de l'Université de Strasbourg)

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Auteur(s) : Vanlaer, Lélio
Directeur(s) : Tacquard, Charles-Ambroise
Président du jury : Mertes, Paul Michel
Composante : MEDECINE
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024
Résumé(s) : Introduction : La réaction d’hypersensibilité immédiate durant la période périopératoire est un phénomène rare, dont l’incidence et les caractéristiques restent difficiles à évaluer. La répétition des enquêtes épidémiologiques apporte des précisions sur l’évolution des risques. L’objectif de cette étude était de détailler l’épidémiologie des réactions d’hypersensibilité immédiate périopératoire en France entre janvier 2019 et décembre 2022. Matériel et méthodes Tous les patients ayant présenté une réaction compatible avec une réaction d’hypersensibilité immédiate en périopératoire en France sur cette période, et ayant bénéficié d’un bilan allergologique, avec mention du cas au groupe d’étude des réactions anaphylactiques peropératoires (GERAP) étaient inclus. Résultats : Au total 699 patients ont été inclus. Il s’agissait en majorité de femmes (56%), l’âge médian était de 53 [38 – 65] ans. Une substance était identifiée pour 465 réactions (67%). La substance était identifiée par un test cutané positif pour 350 réactions (50%). Lorsque le bilan est complet (réalisation de tests cutanés, recherche d’IgE spécifique et réalisation d’un test d’activation des basophiles), la substance est identifiée pour 89% des cas. Les réactions étaient principalement sévères (385 réactions de grade 3, 55%). Les agents les plus souvent incriminés étaient les curares (n=300, 65%), les bêtalactamines (n=93, 20%) et le latex (n=22, 5%). Les dosages du couple tryptase plasmatique basale et au pic étaient disponibles pour 449 réactions (64%). Les réactions attribuées au suxaméthonium ou au rocuronium étaient plus graves que celles liées aux autres curares (OR 2,3 [1,4-3,9], p=0,0024). Dans un tiers des réactions attribuées à un curare, les tests cutanés étaient négatifs pour la substance et le diagnostic portait alors sur la positivité d’IgE spécifiques, d’un test d’activation des basophiles positif ou de tests cutanés positifs à un autre curare. Conclusion Notre étude confirme la tendance globale trouvée dans la précédente enquête du GERAP sur la période 2017 et 2018 avec une persistance d’une large majorité de réactions attribuées aux curares. Dans un tiers des cas le bilan allergologique ne permet pas d’incriminer une substance, cette proportion semble stable dans le temps. Des progrès sont à effectuer pour standardiser le explorations allergologiques et développer les tests de provocations aux agents anesthésiques
Discipline : Médecine (anesthésie-réanimation)
Directeur(s) : Tacquard, Charles-Ambroise
Président du jury : Mertes, Paul Michel
Composante : MEDECINE
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024
Résumé(s) : Introduction : La réaction d’hypersensibilité immédiate durant la période périopératoire est un phénomène rare, dont l’incidence et les caractéristiques restent difficiles à évaluer. La répétition des enquêtes épidémiologiques apporte des précisions sur l’évolution des risques. L’objectif de cette étude était de détailler l’épidémiologie des réactions d’hypersensibilité immédiate périopératoire en France entre janvier 2019 et décembre 2022. Matériel et méthodes Tous les patients ayant présenté une réaction compatible avec une réaction d’hypersensibilité immédiate en périopératoire en France sur cette période, et ayant bénéficié d’un bilan allergologique, avec mention du cas au groupe d’étude des réactions anaphylactiques peropératoires (GERAP) étaient inclus. Résultats : Au total 699 patients ont été inclus. Il s’agissait en majorité de femmes (56%), l’âge médian était de 53 [38 – 65] ans. Une substance était identifiée pour 465 réactions (67%). La substance était identifiée par un test cutané positif pour 350 réactions (50%). Lorsque le bilan est complet (réalisation de tests cutanés, recherche d’IgE spécifique et réalisation d’un test d’activation des basophiles), la substance est identifiée pour 89% des cas. Les réactions étaient principalement sévères (385 réactions de grade 3, 55%). Les agents les plus souvent incriminés étaient les curares (n=300, 65%), les bêtalactamines (n=93, 20%) et le latex (n=22, 5%). Les dosages du couple tryptase plasmatique basale et au pic étaient disponibles pour 449 réactions (64%). Les réactions attribuées au suxaméthonium ou au rocuronium étaient plus graves que celles liées aux autres curares (OR 2,3 [1,4-3,9], p=0,0024). Dans un tiers des réactions attribuées à un curare, les tests cutanés étaient négatifs pour la substance et le diagnostic portait alors sur la positivité d’IgE spécifiques, d’un test d’activation des basophiles positif ou de tests cutanés positifs à un autre curare. Conclusion Notre étude confirme la tendance globale trouvée dans la précédente enquête du GERAP sur la période 2017 et 2018 avec une persistance d’une large majorité de réactions attribuées aux curares. Dans un tiers des cas le bilan allergologique ne permet pas d’incriminer une substance, cette proportion semble stable dans le temps. Des progrès sont à effectuer pour standardiser le explorations allergologiques et développer les tests de provocations aux agents anesthésiques
Discipline : Médecine (anesthésie-réanimation)
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Hypersensibilité immédiate
- Anaphylaxie
- Anesthésie
- Allergie et immunologie
- 610
Type : Thèse d'exercice, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/282394818
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-376845
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-376845
Type de ressource : Ressource documentaire